Saint Jean-Pierre NÉEL
Nom:
NÉEL
Prénom:
Jean-Pierre
Pays: France - Chine
Naissance:
06.1832 à Sainte-Catherine-sur-Riverie
(Diocèse de Lyon)
Mort: 18.02.1862 à
Kay-Tchéou (Province du Guizhou)
Etat: Prêtre des Missions Étrangères de Paris - Martyr du Groupe des 120 martyrs de Chine 2
Note: En 1858, il part en Chine qui est en pleine persécution. Il
subit le martyr à peine quatre ans plus tard. Cf notice du groupe spécialement
le §2.
Béatification:
02.05.1909 à Rome par Pie X
Canonisation:
01.10.2000 à Rome par Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf.
dans lOsservatore Romano: 2000 n.39 p.9-10
- n. 40 p.1-7 -
n.41 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique: 2000 n.19 p.906-908
Notice
Jean-Pierre Néel naît en juin 1832 à
Sainte-Catherine-sur-Riverie, dans le diocèse de Lyon. Prêtre de la Société des
Missions Étrangères de Paris, il part pour la province du Guizhou
(Kouy-tchéou), en Chine, le 21 août 1858. Le pays est alors en pleine
persécution. En décembre 1861 son évêque, Mgr Faurie, l'envoie visiter une
famille de Kia-cha-loung (=Jiashalong) déjà préparée au baptême par un
catéchiste. Il arrive sur place le 5 janvier 1862. Il attire quatre nouvelles
familles au Christ. Beaucoup de femmes désirant connaître la doctrine
chrétienne, le missionnaire envoie chercher la vierge-catéchiste Lucie Y pour
remplir cet office. Le missionnaire s'apprête à repartir après avoir gagné une
cinquantaine de nouveaux néophytes, mais voilà qu'un chrétien est arrêté et les
autres sont menacés. Le missionnaire écrit à l'évêque: "Je reste au poste
pour soutenir mes néophytes, dont le plus ancien, Jean Tchang, mon hôte, a été
baptisé ce matin."(c'est dire - avec humour - qu'ils sont tous
"baptisés de fraîche date"!). La troupe arrive le mardi 18 février.
Le missionnaire n'a que le temps de jeter sous le lit le calice et les
ornements sacrés. La porte vole en éclat; on lui lie les mains et on fait main
basse sur tout ce qu'on peut trouver comme butin. On arrête aussi son hôte,
Jean Tchang, ainsi que Jean Chên et Martin Wu, catéchistes. On les emmène tous
les quatre pour être jugés à la ville voisine de Kay-tchéou. Jean-Pierre Néel
est attaché par les cheveux à la queue d'un cheval et ils le font courir au gré
du cavalier, ce qui excite l'hilarité de la troupe. On envoie aussi arrêter la
vierge Lucie Y (1814-1862) qui instruit des femmes catéchistes dans un hameau
voisin. Après des tentatives inutiles pour les faire apostasier, les quatre
prisonniers sont décapités sous les yeux de Lucie Y. "Au moment où la tête
de M. Néel roulait sur le sol, rapporte Mgr Faurie, on dit qu'une nuée
lumineuse descendit rapidement du ciel, resta immobile quelques instants
au-dessus de son corps, puis s'évanouit. La foule des païens en fut effrayée et
le bourreau plus que les autres. Du reste, ce prodige n'étonnera aucun de ceux
qui ont connu M. Néel; c'était un saint." Lucie Y est décapitée le
lendemain, mercredi 19 février. Ces 5 martyrs de Kay-tchéou font partie des 120
martyrs de Chine canonisés par Jean Paul II le 1er octobre 2000.