Saint Auguste CHAPDELAINE
Nom:
CHAPDELAINE
Prénom:
Auguste
Pays: France - Chine
Naissance:
06.01.1814 au diocèse de Coutances
Mort: 29.02.1856 (Province
du Kouang-si)
Etat: Prêtre des Missions Étrangères de Paris -
Martyr du Groupe des 120 martyrs de
Chine 2
Note: Prêtre en 1843 pour les Missions Étrangères de Paris. Part
pour la Chine en 1851. Subit le martyre en 1856 avec toutes sortes de tortures.
Cf notice du groupe spécialement le §2)
Béatification:
27.05.1900 à Rome par Léon XIII
Canonisation:
01.10.2000 à Rome par Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf.
dans l’Osservatore Romano: 2000 n.39 p.9-10
- n. 40 p.1-7 -
n.41 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique: 2000 n.19 p.906-908
Notice
Auguste Chapdelaine naît en 1814 au
diocèse de Coutances dans une famille paysanne dont il est le 9e
enfant. Il est ordonné prêtre en 1843 pour son diocèse. En 1851 il est agrégé à
la société des Missions Étrangères de Paris et part pour la Chine. Après deux
ans il quitte Hong-Kong pour le Kouang-si, une province qui n'avait plus de
prêtre depuis un siècle et demi: "Au départ de cette mission, une ardeur
de néophyte!" Récit du Père Chapdelaine: "Un habitant du Kouang-si
venu au Kouei-tchéou pour affaires, rencontre par hasard un de ses parents
nouvellement converti qui l'initie aux vérités de notre sainte religion; il
renonce à ses idoles, adore le vrai Dieu et, de retour dans sa famille, se met
à exercer l'apostolat auprès de ses parents et de ses amis. Quarante ou
cinquante familles se convertissent. Le nouvel apôtre repart alors au
Kouei-tchéou pour demander un chrétien qui pourra le seconder. Je viens
moi-même d'arriver et je peux l'aider de mes conseils. Trois mois après, au
terme d'un pénible voyage, je célèbre la sainte messe au milieu de ces
néophytes.. Mais le démon ne tarde pas à nous susciter des obstacles." En
effet, les chrétiens sont dénoncés et le Père est incarcéré avec six autres. Le
mandarin est impressionné par la fière attitude du missionnaire et, la
Providence aidant, ils sont tous relâchés. Pendant deux ans, le Père exerce
librement son ministère dans le Kouang-si. Mais en 1856 il est de nouveau
dénoncé. Malheureusement, c'est un nouveau mandarin qui dirige, animé d'une
haine implacable contre les chrétiens. Le Père est pris. En tout 25 confesseurs
de la foi sont arrêtés et frappés, dont la très jeune veuve Agnès (née en 1833)
chargée de la formation des femmes catéchistes. Quant à Laurent Pé-mou, baptisé
depuis 5 jours, il est le premier à comparaître à la barre du tribunal et à
confesser sa foi. Le mandarin voulant lui faire abandonner le maître Ma (nom
chinois du Père Chapdelaine), Laurent rétorque: "Je ne l'abandonnerai jamais!"
Irrité d'une déclaration aussi ferme et du refus d'apostasier que lui oppose
Laurent, le mandarin le fait décapiter. Puis c'est le tour de la jeune Agnès.
Enfermée dans une cage, mutilée, consumée par la faim et la soif, elle meurt au
bout de quatre jours. Le Père comparaît à son tour. Il répond aux premières
questions, mais oppose le silence à des questions impertinentes qui
s'ensuivent. Il reçoit 300 coups de rotin dans le dos sans proférer aucune
plainte. Sa cruelle et longue agonie se termine par le supplice de la cage
suspendue (strangulation lente). Le 29 février au matin, comme il respire
encore, le mandarin le fait sortir de sa cage et ordonne à un satellite de le
décapiter.
Incidence politique du martyre du
Père Chapdelaine: Au même moment, des commerçants et marins
anglais sont molestés. Napoléon III propose à l'Angleterre d'intervenir. Une
escadre alliée menace; la Chine signe le traité de Tim-tsin (1858) contenant
aussi des clauses autorisant les missions. Cette imbrication des affaires politiques
et de l'apostolat inquiète. Il faut cependant reconnaître que les résultats
purement chrétiens de ces traités imposés par la force sont excellents. Dans la
paix - une paix toute relative d'ailleurs - les chrétientés chinoises se
reforment et se réorganisent. (Cf Fiche générale, début du §3)