Bienheureuse Anne SCHAEFFER

Nom: SCHAEFFER

Prénom: Anne (Anna)

Pays: Allemagne

Naissance: 18.02.1882  à Mindelstetten (Bavière)

Mort: 05.10.1925  à Mindelstetten

Etat: Laïque

Note: 1901: accident qui la rend invalide. Vie de souffrances offertes.

Béatification: 07.03.1999  à Rome  par Jean Paul II

Canonisation:

Fête: 5 octobre

Réf. dans l’Osservatore Romano: 1999 n.10 p.1-2

Réf. dans la Documentation Catholique: 1999 n.7 p.310-312

Notice brève

Anna Schäffer naquit en Bavière en 1882. Un accident de travail la rendit invalide et lui causa des souffrances qui ne feront qu'empirer avec le temps. Après de vaines tentatives de révolte, "l'amour de Dieu répandu dans son cœur" lui fit accepter son état avec joie car il lui donnait l'occasion de s'unir toujours plus intimement à la Croix du Christ dont elle reçut les stigmates. Elle priait pour le salut des âmes, "en particulier pour celles qui sont au bord du précipice et qui ont le plus besoin de la grâce". Son immobilité ne l'empêchait pas d'aider son prochain par des travaux de couture et par un vaste apostolat épistolaire. Son emblème préféré était le Sacré-Cœur dont elle dessinait ou cousait les flammes en forme d'épis de blé, traduisant ainsi sa dévotion eucharistique. Elle mourut en 1925.

Notice développée

Anna Schäffer SCHAEFFER naît à Mindelstetten (Bavière) en 1882. Son père meurt à l’ âge de 40 ans, en 1896, laissant sa famille dans une grande pauvreté. Anne qui aspire à la vie religieuse doit d’abord travailler pour constituer son trousseau. Dès l’âge de 14 ans elle est employée de maison, ce qui représente des dangers pour sa vie morale, mais elle peut y échapper grâce à la récitation du rosaire. En 1901 elle tombe les deux pieds dans une bassine de lessive bouillante. Gravement brûlée jusqu’à mi-jambe, elle doit subir plus de 30 opérations et passera le reste de sa vie - 20 années - avec des pansements qu’on se contente de renouveler chaque semaine. Au début, elle ne se résigne pas sans difficulté à son sort. Pour échapper aux avanies de son frère buveur, sa mère déménage avec elle dans une petite maison du village. Là elle commence à recevoir des visites dans sa chambrette de malade. Elle écrit ses pensées sur douze carnets et entretient de la correspondance. Elle fait aussi de la couture. Son emblème préféré est le Sacré-Cœur dont elle dessine ou coud les flammes en forme d’épis de blé, traduisant ainsi sa dévotion eucharistique. « J’ai trois clefs du paradis, dit-elle: la plus grande est de fer brut et pèse lourd: c’est ma souffrance. La seconde est l’aiguille à coudre, et la troisième est le porte-plume. » Son entourage est compatissant. Les enfants se sentent attirés par elle et elle les catéchise. Parfois la fanfare lui offre une sérénade en passant sous ses fenêtres. Tertiaire de Saint François, elle reçoit, comme lui, les stigmates de la Passion à partir du 4 octobre 1910, (fête du saint), mais elle obtient ensuite la grâce qu’ils deviennent invisibles. Elle est soutenue par la communion quotidienne et parfois on la transporte à l’église, jusqu’au jour où même cela devient impossible. Sa vie est une souffrance continuelle qu’elle accueille comme une grâce. Parfois la douleur est si intense qu’elle ne peut même plus parler. Dans ces moments-là, dit-elle, je pense que mon Père du ciel doit m’aimer particulièrement. » Elle s’éteint paisiblement en 1925 à l’ âge de 43 ans.