Bienheureuse Thérèse-Marie de la Croix MANETTI
Nom: MANETTI
Prénom: Thérèse Adélaïde
(Teresa)
Nom de religion:
Thérèse-Marie de la Croix (Teresa Maria della Croce)
Pays: Italie
Naissance: 02.03.1846 à San Martino di Campi Bisenzio (Florence)
Mort: 23.04.1910 à Florence
Etat: Religieuse -
Fondatrice
Note: Fonde en 1873 la Congrégation des Sœurs
Carmélites de Sainte Thérèse. Prière - adoration eucharistique - éducation de
la jeunesse.
Béatification:
19.10.1986 à Florence par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 23 avril
Réf. dans l’Osservatore
Romano: 1986 n.44 p.10-11
Réf. dans la Documentation
Catholique: 1986 p.1144
Thérèse
Adélaïde Manetti naît en 1846 à San Martino di Campi Bisenzio, près de Florence
(Italie). Dès sa plus tendre enfance, ‘Bettina’, comme on l’appelle, a le goût
de la prière et ressent le vif besoin de répondre à l’Amour par lequel elle se
sent elle-même aimée du Christ. Pour elle, c’est une seule et même chose. (1)
Elle a une personnalité attachante : joie, beauté, si bien que, malgré sa
pauvreté, elle exerce un pouvoir de séduction. Mais, dès son adolescence, elle
comprend que la prière a autant de pouvoir que l’action et elle se livre à
l’adoration eucharistique. (Plus tard, elle fondera à Florence “l’Adoration
Perpétuelle” – 1901). Elle a aussi une grande dévotion mariale. Avec deux de
ses amies, elle adopte un genre de vie cloîtrée. Mais un événement change le
cours de sa vie. « Bettina – lui dit un jour une femme agonisante – je
mourrai tranquille sachant que tu seras, pour mes trois petites, leur
maman. » Alors qu’elle n’a pas encore vingt ans, son besoin d’aimer se
traduit donc par l’initiative de réunir autour d’elle, quelques filles de son âge
pour accomplir une œuvre d’aide et d’assistance en faveur de l’enfance pauvre
et abandonnée. « J’avais 19 ans – dit-elle – quand je me suis donnée tout
entière à Dieu. »
La voilà lancée dans l’aventure. En 1873, elle est la
fondatrice, à Florence, d’une nouvelle Congrégation de Carmélites
contemplatives ayant aussi une action apostolique. Ce sont les “Sœurs
Carmélites de Sainte Thérèse”. Bettina prend le nom de Thérèse Marie de la
Croix. Déjà de son vivant, l’Institut se répand à l’étranger, comme au Liban et
en Terre Sainte. En 1904, il est reconnu de droit pontifical par Pie X.
La joie est une des ses
caractéristiques évidentes ; si bien qu’on se presse dans son petit
couvent, quitte à attendre des heures, afin de trouver auprès d’elle lumière et
encouragement et « pour écouter ses paroles de foi capables de transfigurer
la souffrance et de rendre la paix » (Jean Paul II). Elle est dotée de nombreux
charismes et n’a pas peur de payer toutes ces grâces au prix fort. « Pour
Jésus tout est peu » dit-elle. Elle trouve sa joie dans la croix.
N’a-t-elle pas voulu la croix dans son nom ? Elle souffre des critiques et
de la calomnie. Physiquement aussi ; elle est atteinte d’un cancer qui la
fait horriblement souffrir. De plus, elle traverse une nuit obscure, mais elle
est parfaitement abandonnée dans les mains de Dieu. Elle meurt en 1910
(1) Pour elle comme pour tant d’autres on peut citer
ce que dit le Cardinal Ratzinger à propos du ‘génie féminin’ : « Au
sein de la famille, on apprend à aimer en étant aimé gratuitement ; on
apprend le respect de toute autre personne en étant respecté ; on apprend
à connaître le visage de Dieu en recevant la première révélation d’un père et
d’une mère pleins d’attentions. » (Au n.13 de la Lettre sur la collaboration
de l’homme et de la femme dans l’Eglise et dans le monde – 31 mai 2004)