Bienheureuse Marie-Clémentine Anwarite NENGAPETA
Nom:
NENGAPETA
Prénom:
Anwarite (Alphonsine)
Nom de
religion: Marie-Clémentine Anwarite
Pays: Congo (Kinshasa)
Naissance:
29.12.1939 à Wamba (Haut-Zaïre,
nord-est du pays)
Mort: 01.12.1964 à Isiro (près
de Kisangani)
Etat: Religieuse - Martyre
Note:
Sœur de la Sainte Famille à Bafwabaka (Congrégation diocésaine). Martyre pour
avoir voulu rester fidèle à son vœu de chasteté, alors qu'un colonel de l'armée
rebelle voulait faire d'elle sa femme.
- (Le Martyrologe Romain
l'appelle: Clémentine Nengapeta Anuarite.)
Béatification:
15.08.1985 à Kinshasa (Zaïre) par Jean Paul II
Canonisation:
Fête: 1er décembre
Réf.
dans l’Osservatore Romano: 1985 n.33 p.3 - n.35 p.18-24
Réf. dans la Documentation Catholique: 1985 p.923
Anwarite – ou Anuarite –
(Alphonsine) Nengapeta naît en 1939 à Wamba (Haut Zaïre) dans ce qui était
alors le Congo belge, [devenu Congo-Kinshasa de 1960 (année de l’indépendance)
à 1971, puis Zaïre, et République Démocratique du Congo après la prise de
pouvoir par Laurent-Désiré Kabila]. Le pays est évangélisé depuis une centaine
d’années. Les parents d’Anuarite sont encore païens, mais la mère se fait baptiser
en même temps que la petite fille. Anuarite, avec ferveur, s’emploie à faire
fructifier la grâce de son baptême. Très tôt, elle ressent la vocation
religieuse. Elle entre dans la Congrégation diocésaine des ‘Sœurs de la
Sainte-Famille’ (communauté de la Jamaa Takatifu), à Bafwabaka. Elle reçoit le
nom de Marie-Clémentine Anwarite. Elle ne se fait pas remarquer par des dons ou
des actions extraordinaires. C’est ‘tout simplement’ qu’elle se dévoue à ses
élèves avec amour, qu’elle se montre accueillante à tous et qu’elle soigne les
malades. Et pourtant, en s’inspirant du Magnificat, elle peut écrire :
« Aimer le Seigneur parce qu’il a fait pour moi de grandes choses,
combien grande est sa bonté ».
Le martyre. Les
troubles politiques, qui n’ont jamais cessé après l’indépendance en 1960,
s’intensifient à partir de 1964. Avec sa communauté, elle demeure à Isiro près
de Kisangani. Peu de temps avant sa mort, elle note à l’issue d’une
retraite : « Notre vocation, c’est l’amour. Servir Dieu. Le Seigneur
Jésus, quand il nous a appelées, nous demanda le sacrifice : le sacrifice
des choses de ce monde, le sacrifice de l’amour humain, le sacrifice de notre
personne elle-même ». Quand le danger devient imminent, dans la terrible
anxiété de voir sa pureté atteinte et devant la menace pour sa vie elle-même,
elle dit une parole analogue à celle du Christ voyant son heure
approcher : « Mon âme est inquiète maintenant » (cf. Jn 12,27).
Et le jour de sa mort, lorsque arrive le soir, elle dit à ses sœurs.
« J’ai renouvelé mes vœux ; je suis prête à mourir ». Quand les
rebelles attaquent la Communauté, ils s’en prennent spécialement à la supérieure ;
alors Anwarite cherche à la défendre et elle leur dit : « Vous me
tuerez moi seulement ». Un colonel de l’armée rebelle lui propose de
devenir sa femme. Sur son refus, il se met à la frapper à mort. Elle lui
dit : « Je vous pardonne car vous ne savez pas ce que vous
faites ». On retrouvera sur elle la petite statue de la sainte Vierge
qu’elle a portée jusqu’au bout.
Sœur Anwarite est une
contemporaine (Née en 1939 !) A sa béatification, à Kinshasa, le 15 août
1985, devant une foule immense, il y a là son père et sa mère et quatre de ses
sœurs. C’est la première congolaise élevée sur les autels. Et le soir du même
jour, le Pape déclare devant la Conférence épiscopale : « Par sa vie
religieuse équilibrée et généreuse, par sa fidélité jusqu’à la mort à la
virginité offerte au Seigneur, Anwarite est parmi vous un signe providentiel de
la présence de Dieu dans son Église. Elle témoigne de la grandeur de la foi,
elle montre quelle admirable transfiguration la grâce de Dieu accomplit dans
l’être humain qui lui est uni dans le saint baptême ».