Saint Louis VERSIGLIA
Nom: VERSIGLIA
Prénom: Louis (Luigi)
Pays: Italie - Chine
Naissance: 05.06.1873
à Oliva Gessi (Pavie)
Mort: 25.02.1930
à Li-Thaul-Tseul (Chine)
Etat: Évêque - Salésien - Martyr du Groupe des 120 martyrs de Chine 2
Note: Salésien, prêtre en 1895, missionnaire en
Chine en 1906, évêque en 1921 à Macao, vicaire apostolique de Shiu Chow, tué par un
groupe de pirates lors d'une visite pastorale.
Béatification: 15.05.1983 à Rome par
Jean Paul II
Canonisation: 01.10.2000 à Rome par
Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf. dans lOsservatore Romano: 1983 n.21 et
25 - 2000
n.39 p.9-10 -
n. 40 p.1-7 - n.41 p.7.10
Réf. dans la Documentation Catholique: 1983
p.701-702 -
2000 n.19 p.906-908
Notice
Luigi Versiglia naît le 5 juin 1873 à Oliva Gessi (Pavie). A
12 ans, il est envoyé à Turin par Don Bosco pour faire ses études. Il entre chez les
Salésiens à 16 ans et étudie la philosophie à l'Université grégorienne de Rome.
Ordonné prêtre le 21 décembre 1895, il est directeur et maître des novices pendant 9
ans à Genzano (Rome). Le 7 janvier 1906, il fait partie de la première expédition
missionnaire des Salésiens en Chine. Il travaille à Macao. Le 9 janvier 1921, il est
consacré évêque et désigné pour diriger le vicariat apostolique de Shiu Chow, dans la
région de Kwangtung, au sud de la Chine. Malgré les graves tensions qui menacent la
sécurité des missionnaires, il développe la catéchèse, ouvre des écoles et des
séminaires. A la fin de janvier 1930, il décide de faire une visite pastorale aux
chrétiens de Lin-Chow. Il prend avec lui un jeune prêtre salésien, le Père Callisto Caravario 2 et les deux missionnaires prennent sous leur protection trois
jeunes filles, élèves de la mission, pour les ramener dans leur famille ou les conduire
sur leur champ d'apostolat catéchétique. Le départ a lieu en train le 24 février. Le
jour suivant, ils continuent le voyage en bateau sur le fleuve Pak-Kong. Après une brève
halte à Ling-Kong-How, ils se dirigent vers Li-Thau-Tseul. A midi, ils récitent
l'Angelus. Arrivent des pirates. Alors "les noms de Jésus, Marie et Joseph
résonnent vigoureusement sur les lèvres des pasteurs et des brebis du troupeau aussitôt
que se profile la brutale rencontre avec les ennemis de la foi et de la pureté, qui
n'entendent pas laisser fuir leur proie, même au prix d'un crime". Les deux
missionnaires s'interposent pour défendre l'honneur des trois jeunes filles. Ils sont
tués par les pirates à coups de fusil.
Jean Paul II note dans l'homélie du 15 mai 1983 pour la
béatification de Mgr Versiglia et du Père Caravario que "Le martyr - dit-on
traditionnellement - suppose chez les meurtriers "la haine de la foi": c'est à
cause d'elle que les martyrs sont assassinés". Or la foi s'exprime par les
uvres de charité. "Avec mes uvres, dit Saint Jacques, je te montrerai ma
foi". Cette foi s'est exprimée par le respect de la femme que les martyrs avaient
puisé "à la lumière du modèle marial". Au contraire, les agresseurs ne
voyaient en elle qu'un objet de plaisir. Ces deux conceptions ne pouvaient que
s'affronter. Ce martyre "réalise une vision prophétique du fondateur Saint Jean
Bosco qui, en rêvant avec prédilection à l'Extrême-Orient pour ses fils, parlait de
'calices pleins de sang' et annonçait des fruits merveilleux".