Sainte Pauline du
Cur agonisant de Jésus VISINTAINER
Nom:
VISINTAINER (ou VISENTEINER)
Prénom:
Amabile Lucie (Amabile Lucia)
Nom
de religion: Pauline du Cur agonisant de Jésus (Paulina)
Pays: Italie - Brésil
Naissance:
16.12.1865 à Vigolo Vattaro (Trentin
italien)
Mort: 09.07.1942 à
Ipiranga de Sao Paolo (Brésil)
Etat: Religieuse - Fondatrice
Note: Elle émigre avec sa famille à l'âge de 10 ans. Fondatrice
des Petites-Surs de l'Immaculée-Conception en 1895.
Béatification:
18.10.1991 à Florianopolis
(Brésil) par Jean Paul II
Canonisation:
19.05.2002 à Rome par Jean Paul II
Fête: 9 juillet
Réf.
dans lOsservatore Romano: 1991 n.45
- 2002 n.21 p.1-2.7 -
n.25 p.8
Réf. dans la Documentation Catholique: 1991 p.1037
Notice
Amabile Lucia Visintainer naît en 1865 à Vigolo Vattaro (dans la
province de Trente, au nord de l'Italie). Sa famille est catholique
pratiquante, très pauvre comme beaucoup d'autres à cette époque et il se
produit une émigration massive. Amabile a 10 ans en 1875 quand sa famille part
pour le Brésil et s'installe dans l'Etat de Sainte Catherine où surgit une
nouvelle ville appelée aussi Vigolo, et englobée par la suite dans la commune
de Nova Trento. Très tôt Amabile participe à la vie de la paroisse: catéchisme,
visite aux malades, entretien de la chapelle.
A 25 ans, en 1890, avec l'aide d'une amie, elle s'occupe d'une malade
atteinte du cancer, et ses parents l'autorisent, pour la soigner, à aller
habiter avec son amie dans une vieille maison. C'était le 12 juillet 1890;
cette date est considérée comme la date de fondation de ce qui fut la première
congrégation religieuse née au Brésil. En 1895, le petit groupe qui n'a pas
tardé à se former autour d'Amabile est approuvé officiellement et reçoir le nom
de "Petites Surs de l'Immaculée Conception". Au mois de décembre de
la même année, elles prononcent leurs vux religieux et Amabile prend le nom de
Sur Paolina de Coraçao Agonizante de Jesus (Sur Pauline du Cur agonisant de
Jésus). Sa sainteté de vie et son zèle apostolique suscitent de nombreuses
vocations malgré leur très grande pauvreté. En 1903, Mère Paolina est élue
Supérieure générale 'ad vitam'. Elle ouvre à Ipiranga de Sao Paolo, une Maison
pour des enfants d'esclaves devenus orphelins et pour les vieux esclaves
abandonnés. Elle quitte Nova Trento pour s'occuper de cette uvre. D'autres
Maisons s'ouvrent.
Lors du chapItre général de 1909, elle est destituée de sa fonction de
Supérieure générale par l'archevêque de Sao Paolo. Mère Paolina tombe aux pieds
de l'archevêque et se déclare prête à servir la Congrégation 'comme une
subordonnée'. L'archevêque la prend au mot et déclare à la fin du chapitre
qu'elle devra vivre et mourir comme une subordonnée: ce qui arriva. En 1918,
elle revient à la Maison Mère d'Ipiranga où elle restera jusqu'à sa mort,
partageant sa vie cachée entre la prière et le soin aimant des Surs infirmes.
Elle déclare à son directeur spirituel qu'elle ressent si intimement la
présence de Dieu en elle qu'il lui paraît impossible de la perdre et cela la
remplit d'une joie indescriptible. En 1933 arrive de Rome le décret
d'approbation (ou 'décret de louange') de l'Institut, décernant à la Mère
Paolina le titre de "vénérable Mère fondatrice".
A partir de 1938 commencent les problèmes de santé dus au diabète. Elle
est amputée du bras droit et devient aveugle. Elle meurt en 1942 à la Maison
Mère d'Ipiranga. "Être pour les autres", tel fut le motif principal
de sa vie. Mère Paolina est la première canonisée du Brésil, ce grand pays
évangélisé depuis 500 ans.