Sainte Madeleine CANOSSA
Nom: CANOSSA
Prénom: Madeleine de (Maddalena di)
Nom de religion: Madeleine de (Maddalena di)
Pays: Italie
Naissance: 01.03.1774 à Vérone
Mort: 10.04.1855 à Vérone
Etat: Fondatrice
Note: Fonde en 1808 les Filles de la
Charité "Canossiennes" pour les pauvres, et un institut masculin, les
Fils de la charité.
Béatification: 07.12.1941 à Rome
par Pie XII
Canonisation: 02.10.1988 à Rome
par Jean Paul II
Fête: 10 avril
Réf. dans l’Osservatore Romano: 1988 n.41
Réf. dans la Documentation Catholique:
1988 p.1173
Née à Vérone en 1774, Madeleine de
Canossa essaya par deux fois d'entrer au carmel mais n'y put rester. Chassée
jusqu'à Venise par les troubles des guerres révolutionnaires, elle visita les
hôpitaux avec toutes leurs misères, ce qui suscita sa vocation. Revenue à
Vérone, elle y fonda, avec quelques compagnes, l'institut des Filles de la Charité,
destiné à l'enseignement du catéchisme et au soin des malades. Elle établit également
les Fils de la Charité et mourut en 1835.
Notre
sainte est une descendante de la célèbre Mathilde de Canossa, toute dévouée à
la cause du pape, qui reçut en son château de Canossa le futur empereur Henri
IV allant…“à Canossa”, pour faire amende honorable devant le pape Grégoire VII
(“querelle des investitures” - 1077).
Maddalena
(Madeleine) de Canossa naît en 1774 à Vérone. Dès son enfance les épreuves ne
lui manquent pas: mort de son père, remariage de sa mère, traitements rudes de
la part d’une gouvernante française, maladie. À partir de 17 ans, elle fait
deux essais chez les Carmélites, mais ce n’est pas sa vocation. De retour chez
elle, elle se montre une excellente administratrice de sa maison. Un jour, elle
reçoit Napoléon en son palais de Vérone. La pureté de sa vie comme la modestie
de son allure font grande impression sur celui-ci et il parle d’elle comme d’un
‘ange’. (Elle obtiendra de lui la cession d’un ancien couvent pour son
institut). La période révolutionnaire et les troubles de l’époque engendrent
bien des malheurs sociaux ; elle-même, chassée de chez elle, aboutit à
Venise. Elle y visite les hôpitaux. De retour à Vérone, elle continue les mêmes
visites et c’est pour elle un choc. Dans l’homélie de canonisation, Jean-Paul II déclare :
«Lorsqu’elle se rendit compte des plaies
effrayantes que la misère morale et matérielle répandait parmi la population de
sa ville, elle comprit qu’elle ne pouvait aimer son prochain “en grande dame”,
c’est-à-dire en continuant à jouir des privilèges de son milieu social, se limitant à
distribuer des biens, sans se donner elle-même. La vision du crucifix l’en
empêchait… Des choix s’ensuivirent, paraissant à ses proches comme des
“scandales” et des “folies” (1Co 1,23). À qui se montrait surpris, elle répondait
: “Le fait d’être née marquise m’empêcherait-il
d’avoir l’honneur de servir Jésus-Christ dans ses pauvres ?”»
Son activité caritative s’étend à toutes sortes de pauvretés,
économiques tout autant que morales, liées à la maladie ou à l’ignorance.
Poussée par la charité, cette jeune femme, avec toute son énergie ainsi qu’avec
tous ses biens, aide de nombreuses familles dans le besoin, assiste des enfants
abandonnés et de jeunes délinquants, reçoit les pauvres qui frappent tous les
jours à la porte de son palais, et rend visite à ceux qui vivent dans des
masures et des baraques. Cette fièvre de charité qui la dévore est due à son
amour brûlant pour Jésus et Jésus crucifié. Puis, avec quelques compagnes, elle
part de chez elle, malgré l’opposition de son milieu, pour aller vivre dans les faubourgs les plus
pauvres de Vérone. Le 8 mai 1808, elle
fonde les Filles de la Charité. Leurs activités embrassent cinq domaines :
scolarisation gratuite des enfants pauvres, catéchèse, visite des hôpitaux, spécialement
des femmes malades, soutien du clergé (par exemple: organisation de retraites),
‘exercices spirituels’ pour les dames de la noblesse, afin de les inciter à la
charité, et ensuite pour toutes celles qui le désirent. Le 23 décembre 1828 elle obtient l'approbation
pontificale de l'Institut des Filles de la Charité, lesquelles étaient déjà présentes
également à Venise, Milan, Bergame et Trente. La fondatrice mène une vie très mortifiée,
exemple vivant pour ses sœurs. Pour
compléter la famille canossienne, l'Institut des Fils de la Charité commence le
23 mai 1831 à Venise, car dès le début, elle avait conscience que cette branche
masculine était nécessaire. Elle prépare d’autres implantations de son institut,
quand la mort la surprend en 1835. Après elle, l’institut continuera de
s’accroître et de s’étendre. «En Madeleine de Canossa, la loi évangélique de la
mort qui donne la vie trouve ainsi une nouvelle et lumineuse réalisation»
(Jean-Paul II).