SIXIÈME PARTIE
Quelques guérisons subites (1)

 

(1) Cette partie ne donne que des guérisons subites, mais elle ne donne pas toutes les guérisons subites ; le lecteur en a vu déjà et en reverra d’autres dans les différentes parties traitant de guérisons, particulièrement dans la XIIe partie du Livre I.

 

 SIXIÈME PARTIE  Quelques guérisons subites (1)

CHAPITRE PREMIER — Guérisons subites de divers maux ou maladies.

240 — Crise d'étouffement soudainement conjurée.

241 — Arrêt de grave hémorragie nasale.

242 — Originale guérison d'une désagréable infirmité.

233 — Guérison d'une maladie d'estomac.

244 — Sœur Thérèse est sensible à la promesse qu'on lui fait de propager sa dévotion.

245 — Guérison soudainement opérée à l'application d'un souvenir.

246 — Triple guérison au retour d'un pèlerinage à Lisieux.

248 — Guérison d'une grave bronchite.

249 — Guérison de sciatique.

249 — Guérison de cancer à l'estomac.

CHAPITRE DEUXIÈME — Guérisons subites de plaies.

250 — Guérison de plaies résultant de brûlures.

251 — Guérison d'une plaie au bras.

252 — Guérison de plaies aux doigts.

253 — Guérison d'une plaie à la poitrine.

CHAPITRE TROISIÈME — Guérisons subites de rhumatismes.

254 — Cessation subite d'une crise de rhumatisme articulaire.

255 — Guérison subite d'un rhumatisme incurable et permanent.

256 — Guérison subite d'un jeune infirme.

257 — Guérison subite d'un rhumatisme au bras.

258 — Guérison subite d'un rhumatisme à l'estomac.

CHAPITRE QUATRIÈME — Guérisons subites de maux très douloureux.

259 — Guérison de névralgies faciales.

260 — Guérison d'un mal rebelle aux médicaments et à la chirurgie.

261 — Guérison de névralgies dans la tête.

262 — Guérison de douleurs d'oreilles.

263 — Guérison d'une douleur aux poignets.

264 — Guérison d'une douleur au bras.

CHAPITRE CINQUIÈME — Guérisons subites de membres démis ou fracturés 

265 — Guérison accompagnée d'une circonstance extraordinaire.

266 — Bras remis.

267 — Guérison d'un pied gravement blessé.

268 — Guérison d'une entorse.

269 — Autre guérison d'entorse.

CHAPITRE SIXIÈME — Guérisons subites d'un pied-bot et d'autres maux de pieds 

270 — Guérison d'enflure aux pieds.

271 — Guérison d'une douleur au pied.

272 — Guérison d'un mal très ancien.

273 — Guérison d'un pied-bot.

CHAPITRE SEPTIÈME — Guérisons subites de maux de genoux.

274 — Guérison d'hydarthrose.

275 — Guérison d'une dame protestante.

276 — Guérison d'un mal aux deux genoux.

277 — Guérison obtenue sur la tombe de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

CHAPITRE PREMIER — Guérisons subites de divers maux ou maladies

 

240 — Crise d'étouffement soudainement conjurée.

 

Paris, 24 juin 1912.

 

Je me sentais mourir d'un étouffement si grave, qu'il m'était impossible d'espérer la présence d'un prêtre avant de rendre le dernier soupir. Rassemblant ce qui me restait de forces, j'ai crié : « Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, à mon secours! » Immédiatement l’étouffement cessa ! Je pus me lever et vaquer à mes occupations, à la grande surprise de ma fille qui me soutenait dans ses bras en invoquant le nom de Jésus, unissant sa prière à celle de votre chère petite sainte.

 

A. B.

 

241 — Arrêt de grave hémorragie nasale.

Tonneins (Lot-et-Garonne), 27 septembre 1912.

 

Il y a quelques jours, mon père, subitement et sans cause apparente, fut pris vers les huit heures du soir d'un saignement de nez que, malgré tous nos efforts, nous ne pûmes arrêter avec les moyens ordinaires. Comme la perte de sang devenait inquiétante, nous allâmes chercher un médecin qui, avant de se présenter, envoya un médicament. Ni médicament ni médecin ne purent arrêter l'hémorragie.

Le docteur se retira surpris et inquiet, prescrivant un remède violent et disant de revenir le chercher une demi-heure après la première absorption du remède si, par extraordinaire, aucun effet ne s'était produit. Le remède fut impuissant, et le docteur aussi, à sa seconde visite, vers les. Il heures du soir ; il dut se retirer sans avoir obtenu de résultat, ordonnant le même remède violent tous les quarts d'heure.

 

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Apres minuit, l'hémorragie ne cessant pas, nous étions tous très inquiets, et quelques voisins veillaient avec nous. Je pris alors une relique de ma chère petite Sœur Thérèse, et l'appuyai sur le fauteuil du malade en priant ardemment.

Aussitôt le sang s'arrêta...

Un doute cependant me traversa l'esprit : je me demandai si ce n'était pas là l'effet naturel du remède. Comme ce doute prenait rapidement corps, l'hémorragie recommença avec la même abondance !

Je me remis à prier, repentant de mon manque de confiance, et le sang s'arrêta de nouveau, définitivement.

Mon père se rétablit rapidement et, quelques jours après, on ne se serait pas douté qu'il avait perdu du sang pendant plus de quatre heures.

Comme je suis assez habitué aux faveurs de ma chère petite Sœur Thérèse, ce n'est là qu'un léger article à l'immense dette de reconnaissance que je vous prie de m'aider à acquitter.

 

Gabriel Conduchi.

 

242 — Originale guérison d'une désagréable infirmité.

 

Saumur (M.-et-L.), 21 octobre 1912.

 

Votre petite Thérèse est priée et aimée ici, car beaucoup de personnes sont très impressionnées de ce qui m'est arrivé, et recourent à elle ; une pauvre femme qui est venue me prier de lui raconter ma guérison pleurait en m'écoutant (1).

Cette personne a 78 ans ; elle est très pieuse et très aimée de tous ceux qui la connaissent.

Depuis 1897, époque à laquelle elle eut un érésipèle très mauvais, elle n'avait cessé de souffrir des fosses nasales.

L'autre jour, en me quittant et de retour chez elle, elle prit le petit journal du « Pèlerin » dans lequel se trouve l'image de la tombe de notre chère sainte, et s'enveloppant le nez avec la gravure, elle dit dans un sentiment de grande foi : « Ma petite Sœur Thérèse, vous qui faites tant de miracles, guérissez-moi, s'il vous plaît ! » Depuis, elle n'a plus souffert.

 

H. Cesbron.

 

233 — Guérison d'une maladie d'estomac.

 

Pont-Sr-Martin (Loire-Inférieure), 23 octobre 1912.

 

Une jeune fille était depuis un an dans un état de santé inquiétant, souffrant beaucoup de l'estomac. Le peu de nourriture qu'elle prenait ne pouvait être digérée, et elle toussait beaucoup.

Au commencement d'octobre, ayant consulté un second docteur, après quelques jours du nouveau traitement, elle se trouva beaucoup

 

(1) Voir la guérison de Mme Cesbron à la XIIe Partie, p. 363.

 

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plus mal : son estomac ne voulait plus rien recevoir et ses traits s'altéraient de plus en plus.

Nous commençâmes une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et la malade prit un peu d'eau, dans laquelle séjournait une fleur cueillie sur la tombe de la chère petite sainte.

Au deuxième jour de la neuvaine, souffrant beaucoup, la jeune fille venait de dire : « Je ne suis pas capable de rien prendre », lorsque instantanément elle se trouva guérie.

Depuis elle continue à manger, ne tousse presque pas et ne souffre plus du tout. X.

 

244 — Sœur Thérèse est sensible à la promesse qu'on lui fait de propager sa dévotion.

 

Carmel de Malagon (Espagne), H novembre 1912.

 

Je me trouvais gravement malade, j'avais reçu le saint Viatique et le médecin conseillait de me donner l'Extrême-Onction, disant que peut-être je ne passerais pas la journée.

C'est alors qu'une Sœur s'approcha de moi et m'engagea à me recommander à notre petite sainte de Lisieux.

Cela se passait un vendredi : « Ma petite Thérèse, lui dis-je, je te promets que, si tu me fais aller assez bien pour me permettre d'être au chœur dimanche, je propagerai ta dévotion. »

A l'instant je fus soulagée et, le lendemain samedi, j'étais si bien que je pus assister aux vêpres et suivre tous les autres exercices de communauté.

Je n'avais plus que de la faiblesse, causée par la diète où j'étais restée si longtemps, car je ne prenais qu'un peu de lait.

En même temps. Sœur Thérèse remplit mon âme d'une grande consolation.

Ce fait s'est passé au cours de la présente année 1912, le 7 juin, moi étant Prieure de cette communauté dont je suis maintenant la moindre des religieuses.

 

Sr J.

Suit la signature de la Rde Mère Prieure.

 

245 — Guérison soudainement opérée à l'application d'un souvenir.

 

Carmel de Toulouse exilé à Vitoria Betôno (Espagne), 12 novembre 1912.

 

Une jeune fille de Vitoria fut atteinte, en 1909, d'une maladie des plus graves. Elle avait déjà reçu le saint Viatique lorsque, avertie du danger, notre Rde Mère lui envoya une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Voici ce qu'a attesté la malade :

« J'étais alitée depuis 38 jours sans qu'on pût déclarer la nature de la maladie, parce que les symptômes changeaient toutes les vingt-quatre heures. On m'avait appliqué de la glace sur la tête et une douzaine de sangsues derrière les oreilles, des ventouses, etc.. Le

 

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tout n'ayant donné que peu de résultat et ma faiblesse étant extrême, les docteurs me déclarent phtisique avec complication au cœur. Mais dès qu'on m'eut mis sur la tête ce que vous m'avez envoyé (la malade était si mal qu'elle ne se rendit pas entièrement compte du contenu du sachet), je fus guérie. »

La convalescence fut si rapide qu'on en était émerveillé et que tout le monde regarda cette guérison comme miraculeuse.

La jeune fille se porte très bien ; elle réside actuellement à Cuba où elle a emporté la chère relique qui lui a rendu la santé.

 

Pour la Rde Mère Prieure :
Sr X.

 

246 — Triple guérison au retour d'un pèlerinage à Lisieux.

 

Laval (Mayenne), 12 novembre 1912.

 

Mon frère est allé à Lisieux, en pèlerinage, avec sa femme et sa belle-soeur; ils en sont revenus saintement impressionnés. La reconnaissance me fait un devoir de vous rendre compte des privilèges qu'ils ont reçus.

Ma belle-sœur avait eu, au mois de juillet, une forte crise de douleurs abdominales et de vomissements occasionnés par une hernie.

A cette époque, nous avions fait ensemble une neuvaine pour en demander la guérison à Sœur Thérèse ; une amélioration en était résultée; mais à la fatigue d'une marche un peu longue ou d'une station prolongée debout, les douleurs revenaient.

Or, à son pèlerinage, ayant prié et fait prier sur la tombe de la chère sainte, tout a disparu ; elle ne ressent absolument plus aucune douleur.

Mme C, sa sœur, allait à Lisieux, pour demander la guérison de ses yeux, dont un avait la rétine décollée. L'oculiste lui interdisait toute application, de peur qu'elle ne perde complètement la vue. Maintenant, elle ne souffre plus. Comme elle est dans le commerce, elle fait sa correspondance, lit même des imprimés très fins sans éprouver la moindre fatigue. Aussi est-elle pénétrée de gratitude pour sa céleste protectrice.

Quant à mon frère, il a retrouvé, dès son retour, le sommeil qui lui faisait défaut depuis plus d'une année. M. L.

 

248 — Guérison d'une grave bronchite.

 

Brest (Finistère), 18 novembre 1912.

 

Etant, depuis un mois, souffrante d'une bronchite sérieuse dont je n'entrevoyais pas la fin, j'ai eu l'idée de m'adresser à votre petite sainte et de lui demander ma guérison.

Le dernier jour de la neuvaine, je me suis réveillée, me sentant guérie, et lorsque le docteur vint me voir, il ne pouvait comprendre

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le changement qui, depuis sa visite de l’avant-veille, s'était opéré dans mon état ; il déclara que je n'avais plus rien.

Ce bien se maintient depuis huit jours, et un autre médecin que je viens de consulter m'a affirmé qu'il ne trouvait absolument plus trace de ma maladie.

C'est avec joie que je vous en fais la déclaration pour la gloire de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

C. T.

 

La sœur de Mlle T., dans une lettre du 30 décembre 1912, affirme à son tour la guérison subite et radicale de la malade. Elle dit qu'elle était atteinte « de bronchite aiguë très sérieuse, dont le docteur pensait qu'elle conserverait longtemps des traces qui l'obligeraient à prendre de grandes précautions ». Elle répète qu'à l'auscultation, très minutieuse, le spécialiste n'a trouvé aucun vestige de la maladie et qu'à l'heure où elle écrit la guérison se maintient.

 

249 — Guérison de sciatique.

 

Chinon (Indre-et-Loire), 48, Route de Tours, 18 décembre 1912.

 

En octobre dernier, mon mari se trouvait atteint d'une sciatique, le médecin lui avait dit qu'il en souffrirait très longtemps et lui donnait peu d'espoir de guérison. Nous fîmes cependant tous les remèdes ordonnés, mais rien ne pouvait le soulager.

Suivant le conseil d'une amie qui me procura la prière pour la Béatification de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, mon mari commença une neuvaine. Le septième jour, il se leva et, comme il ne pouvait s'appuyer sur son pied, il prit une canne et une béquille. Puis, se sentant poussé par une force surnaturelle qui l'obligeait à marcher, il sortit de la maison.

Lorsqu'il y revint, il tenait sa béquille et sa canne en l'air, sans s'appuyer dessus !

A partir de ce moment, il ne s'est plus ressenti de rien.

Aussi nous garderons tous deux, pour notre chère petite sainte à qui nous attribuons cette guérison si prompte, la plus vive et la plus durable reconnaissance.

 

Henriette Monnet.

 

 

249 — Guérison de cancer à l'estomac.

 

X. (Seine-Inférieure), 29 décembre 1912.

 

Mlle X. souffrait depuis le mois de novembre 1910 d'un cancer de l'estomac. Son état était très grave, sa faiblesse extrême et sa maigreur effrayante.

Je vins en pèlerinage à Lisieux, les premiers jours de septembre 1911, pour remercier Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus des grâces qu'elle m'avait obtenues, et j'achetai quelques cartes postales de la petite sainte. Je les fis toucher à la croix de sa tombe au cimetière, et j'eus la pensée d'envoyer une de ces cartes, représentant justement la tombe de Sœur Thérèse, à cette pauvre demoiselle X. que je

 

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savais mourante. Le médecin ne la soignait même plus, et je lui avais promis de demander pour elle la grâce d'une bonne et sainte mort. Je me disais que, si l'image n'arrivait pas à temps pour faire plaisir à la moribonde, du moins il serait un témoignage de sympathie pour les siens.

La carte fut remise à Mlle X. La mourante la saisit, la baise et s'écrie : « Je suis guérie ! » Elle réclame à manger, et tout le monde la croit folle, elle qui, depuis de longs mois, ne vivait que d'eau et de tisane.

Cependant c'était bien vrai : Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus avait accompli un nouveau prodige, et la malade était complètement guérie... Elle put continuer à s'alimenter sans aucun inconvénient.

Toutefois la bonne demoiselle, qui aspirait au ciel, et dont la vie était bien malheureuse, eut une déception en se sentant revivre ; aussi s'entêta-t-elle à rester couchée deux mois, bien que guérie, espérant toujours mourir pour être délivrée de ses soucis matériels.

Je parvins à la raisonner, lui promettant que la petite sainte, qui l'avait si miraculeusement guérie, ne l'abandonnerait pas et lui assurerait des moyens de subsistance.

Elle reprit donc confiance et, de fait, Sœur Thérèse lui fit trouver de l'ouvrage. Depuis cette époque, c'est-à-dire deux mois après sa guérison, Mlle X. travaille tous les jours, a repris sa bonne mine et son embonpoint.

 

V. L., ancienne garde-malade.

 

CHAPITRE DEUXIÈME — Guérisons subites de plaies

 

250 — Guérison de plaies résultant de brûlures.

 

Aoste (Italie), 5 juin 1912.

 

Il y avait une quinzaine de jours que je m'étais brûlé une jambe; le médecin fut appelé et me donna ses soins ; il me disait que cela n'était pas grave, mais que ce serait long. Malgré les encouragements du médecin, cette jambe commençait à m'inquiéter car je ne pouvais pas faire deux pas sans pousser des cris de douleur ; ma plaie était toujours très vive, et la jambe entière me faisait souffrir.

Alors ma Maîtresse me fit cadeau d'une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus; de suite je me mis sous sa protection, la suppliant du fond du cœur de bien vouloir m'obtenir la guérison et me consoler dans mon affliction. De suite, j'ai senti renaître une lueur d'espoir dans mon âme découragée. La nuit suivante, j'ai placé cette image bénie sur ma jambe malade.

Le matin, comme à l'ordinaire, j'allais renouveler le remède ordonné par le docteur ; mais quelle n'a pas été ma surprise de voir que ma jambe était tout à fait guérie !... Je vous laisse à juger, ma bonne Mère, de ma joie et de ma reconnaissance devant cette guérison subite.

Non, je n'oublierai jamais la bonne petite Sœur Thérèse et c'est de grand cœur que je lui envoie ma petite obole.

 

Marie Castain, servante.

 

Suit l'attestation de sa maîtresse, Mme M.-L. de B.

 

251 — Guérison d'une plaie au bras.

 

X. (Nord), 25 octobre 1912.

 

Sœur Thérèse vient de donner à notre paroisse une nouvelle marque de sa protection.

Une femme âgée de 80 ans est tombée dans sa cave, a eu deux os

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cassés, et une plaie profonde empêchait de poser l'appareil pour recoller les os.

Le docteur proposa cependant de faire un appareil avec une ouverture, afin de pouvoir nettoyer cette plaie. La malade se désolait et disait : « Il va falloir me couper le bras ! »

Alors, sa fille prend la carte postale de Sœur Thérèse, envoyée par moi à notre voyage à Lisieux, en juin dernier, et la pose sous l'oreiller de la malade qui s'endort pour ne s'éveiller que le lendemain à 8 heures du matin.

Lorsque vint le docteur, quelle ne fut pas sa surprise de voir la plaie guérie !...

 

L. M.

 

252 — Guérison de plaies aux doigts.

 

V. (Oise), 1er novembre 1912.

 

Je soussignée Germaine M., née le 6 octobre 1896, ai été guérie par la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

J'étais en bonne santé lorsqu'il m'est survenu, aux doigts, des plaies d'où sortait du pus. J'avais une grande confiance en la petite Sœur Thérèse. M'étant rendue chez M. l'abbé D., avec deux de mes compagnes et ma sœur, il eut tellement pitié de ma souffrance qu'il pensa à la petite sainte ; il prit le volume de  l’« Histoire d'une âme », qui contenait une feuille de rosier cueillie sur sa tombe, et nous nous sommes mis à prier afin d'obtenir ma guérison. La prière achevée, M. l'abbé me fit poser les mains sur la feuille de rosier; un instant après, je sentis une douleur dans le bras; et le lendemain matin, je fus très surprise, en me réveillant, de voir une petite peau repoussée à la place des plaies. Maintenant mes mains continuent à aller très bien ; on ne voit plus que de petites taches rouges.

Nous gardons une profonde reconnaissance à Dieu et à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus que nous continuons d'invoquer en notre particulier, en attendant que nous puissions la prier comme une sainte.

 

Germaine M.

 

Je certifie exact ce qui précède.

 

Maria E.

 

Notes de M. le Curé de V.

 

L'abbé D. dont il est ici question était le cure de la paroisse à cette époque. — Mlle Maria E. est une des compagnes qui étaient avec Germaine au presbytère, quand on fit toucher la feuille de rosier aux doigts, dont les extrémités intérieures étaient complètement à vif, sans peau, sur le parcours de toute la première phalange. La peau qui recouvrait les doigts le lendemain était une peau en formation, sous l'aspect d'une pellicule mince, mais bien formée et solide, puisque aucune gerçure ne s'y produisit.

 

La malade, au bout de quelques jours, allait très bien et reprenait son travail de couturière ; alors que précédemment les plaies étaient

 

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tellement à vif que le médecin lui-même venait faire les pansements.

Je reconnais cette relation écrite par Mlle Germaine M., comme étant parfaitement exacte.

 

A., le 1er novembre 1912.

 

R., curé d'A. et de St-R., dont dépend V.

Sceau de la paroisse d'A.

Suit le certificat médical, nommant le mal : « eczéma impétigineux ».

 

253 — Guérison d'une plaie à la poitrine.

 

Depuis une année, je souffrais d'une plaie à la poitrine et, de temps en temps, le mal devenait plus aigu.

Au mois de juillet, je désespérais de guérir, car cela s'agrandissait et se creusait. Le livre « Pluie de roses » m'étant tombé sous les yeux, j'y lus les grâces et guérisons obtenues par Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et je me mis à la prier avec ferveur. A ce moment je me décidai à aller consulter mon docteur à Paris (nous passions l'été à la campagne). Ce jour-là je souffrais beaucoup et lui-même paraissait très ennuyé de me voir ce mal.

Le soir, en rentrant, je ne ressentais plus aucune douleur. Rappelant à mon mari et à ma fille l'état dans lequel je me trouvais le matin, je leur fis constater et constatai moi-même avec surprise que toute plaie avait disparu et qu'il n'y avait aucune cicatrice ! C'était absolument miraculeux !

 

E. D.

 

Suit le certificat médical avec l'attestation de M. le Curé de X.

 

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CHAPITRE TROISIÈME — Guérisons subites de rhumatismes

 

254 — Cessation subite d'une crise de rhumatisme articulaire.

 

M. (Ille-et-Vilaine), 3 mars 1912.

 

Le 22 février, nous commencions une neuvaine à Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Le lendemain soir ma fille s'endormit sous sa protection, se mettant en esprit sous son voile. Trois quarts d'heure après, elle se réveilla. Elle avait rêvé être au Carmel, et Sœur Thérèse lui parlait. Cette impression persista après le réveil et ma fille ne ressentit plus aucune souffrance; elle avait même un grand désir de marcher. Elle se contint par prudence et par crainte de réveiller ses petites sœurs ; mais elle appuya les pieds à terre et ne ressentit aucune douleur : il était à ce moment onze heures et demie.

Le lendemain matin, elle me dit : « Je suis guérie, je vais me lever. » Il y avait deux mois qu'elle était au lit, atteinte d'une crise de rhumatisme articulaire chronique qui ne lui permettait pas de se tenir sur ses jambes.

J'ai obtenu qu'elle reste encore couchée car, ce jour-là, il faisait un temps froid et humide : mais, le lendemain, elle s'est levée, a marché sans l'aide de personne et est descendue dîner avec nous. Aujourd'hui dimanche, elle est allée à l'église et en est revenue à pied.

 

Mme DE LA H.

 

255 — Guérison subite d'un rhumatisme incurable et permanent.

 

Granchain (Eure), 21 mai 1912.

 

Je soussigné D,. à Granchain, souffrais, depuis dix ans, d'un rhumatisme parcourant tous mes membres et jusqu'à mes organes intérieurs. Les douleurs allaient toujours en augmentant : j'étais quelquefois sans pouvoir m'alimenter ; aucun remède n'arrivait à me guérir et le médecin m'avouait lui-même son impuissance.

Au commencement de janvier 1912, j'ai fait une neuvaine au

 

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Sacré-Cœur en l'honneur de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, avec une grande confiance et promettant d'aller sur son tombeau.

Le sixième jour de la neuvaine je n'ai plus rien ressenti.

Je suis bien guéri et très reconnaissant à cette chère petite sainte !

 

M. D.

 

256 — Guérison subite d'un jeune infirme.

 

A l'âge de seize ans, le jeune V., demeurant à Liège, fut malade du typhus.  Il en guérit, mais jusqu'à sa vingt-huitième année il garda une grande faiblesse dans les jambes.

Une fièvre muqueuse l'atteignit, en avril 1912, et se compliqua de rhumatismes. Le jeune homme soutirait beaucoup dans les jambes, les pieds et les épaules.

Des neuvaines furent faites à Sœur Thérèse et le malade se remit un peu : mais il restait infirme, marchant avec peine, à l'aide d'une canne, incapable du moindre effort physique, si faible, si vieilli, si triste, qu'il faisait mal à voir.

Le dimanche 4 août, sa mère attache à son scapulaire une relique de la Servante de Dieu. Le lendemain matin, le jeune homme se trouve très bien, ne ressentant plus la moindre douleur... il était totalement guéri !

« Depuis ce jour, écrit Mme V, le 26 août 1912, il a repris son travail qui est dur maintenant, car il doit sans cesse monter et descendre ; il court dans les escaliers comme s'il n'avait jamais été malade; il est très gai et plus fort qu'auparavant.

Ses collègues ont tous été dans l'étonnement. Le samedi ils l'avaient vu encore si souffrant, et le lundi ils le revoyaient radicalement guéri ! »

 

257 — Guérison subite d'un rhumatisme au bras.

 

Houchin, par Barbin (Pas-de-Calais), 29 novembre 1912.

 

Je souffrais de rhumatisme au bras droit, depuis au moins deux ans ; sans m'empêcher de travailler, cela me gênait beaucoup.

Il y a quelque temps, les douleurs augmentèrent au point qu'il m'était impossible de porter la main à la tête. J'étais désolée, étant donné surtout le besoin que j'ai de gagner ma vie.

J'entendis parler de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus et, précisément ce soir-là, une de mes petites filles apporta une des images que l'on avait distribuées au patronage. Je me mis donc à réciter les prières et, le lendemain, à mon réveil, toute douleur avait disparu !

 

258 — Guérison subite d'un rhumatisme à l'estomac.

 

18, rue de la Massue, Douai (Nord), 26 décembre 1912.

 

Je serais très heureuse que vous fassiez savoir aux mères chrétiennes la grâce que j'ai reçue par l'intercession de Sœur Thérèse.

Ne connaissant pas cette petite sainte l'an dernier, je ne savais à

 

 

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qui avoir recours pour obtenir la faveur que j'implorais : mon fils était malade et je demandais au Ciel sa guérison.

J'allai prier à l'église Saint-Pierre de Douai et y fis la sainte Communion. Le bon Dieu alors inspira à une dame qui se trouvait là de me remettre une image de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, en me disant de la prier pour la guérison de mon fils.

Aussitôt je me sentis plus forte et je repris espoir. J'écrivis à Lisieux pour avoir une relique de la sainte et, dès que je l'eus reçue, je la mis sur mon fils.

Il y avait un an et demi que le cher enfant souffrait d'un rhumatisme à l'estomac qui le tenait au lit depuis des mois.

A ma grande surprise, le même jour, n août 1912, mon fils se leva et descendit en famille comme par le passé. Il était si bien guéri qu'il lui semblait n'avoir jamais souffert de son rhumatisme.

Depuis cette grande grâce, me trouvant malade à mon tour, j'ai éprouvé moi-même la protection de Sœur Thérèse. Aussi suis-je heureuse et fière de la faire connaître et aimer.

 

Mme Léon Pochart, charcutière.

 

CHAPITRE QUATRIÈME — Guérisons subites de maux très douloureux

 

259 — Guérison de névralgies faciales.

 

Annecy (Haute-Savoie), 30 septembre 1912.

 

Depuis quinze ans je souffrais de terribles névralgies dans la tête ; c'étaient des douleurs atroces qui ne me laissaient point de repos. Lorsque j'avais deux mois de bon dans l'année, c'était le plus que je pouvais espérer. Les nombreux médecins que j'avais consultés n'avaient pu découvrir aucun remède capable au moins de m'offrir quelque soulagement.

Il y a deux ans, j'entendis parler de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. A cette époque, je souffrais de névralgies faciales intolérables. Je promis à cette chère sainte que, si je guérissais, je le publierais et la ferais connaître partout où j'irais. Je demandai une neuvaine au Carmel, et la Communauté me l'accorda. Les derniers jours de la neuvaine mes souffrances furent plus vives ; n'y tenant plus, je pris l'image de Sœur Thérèse et la mis sur la partie la plus douloureuse, lui renouvelant ma promesse et lui disant que si, dans l'année, je ne ressentais plus rien, je lui attribuerais ma guérison.

Tandis que je priais, mes douleurs se calmèrent, et je m'endormis. Je dormis ainsi toute la nuit (ce que je n'avais pas fait depuis très longtemps).

Le lendemain je m'éveillai abattue, mais sans douleurs. Voici l'année écoulée, et depuis je n'ai plus souffert et j'ai travaillé sans fatigue !

 

Une lettre du 19 décembre atteste que la guérison continue à se maintenir.

 

260 — Guérison d'un mal rebelle aux médicaments et à la chirurgie.

 

X. (Limbourg), 1912.

 

Pendant l'été de 1902, une jeune fille fut atteinte d'une maladie au bras droit qui devint raide et enflé. Le médecin prescrivit des remèdes, mais le bras ne s'améliorait guère. Des neuvaines et des

 

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pèlerinages ne donnèrent pas un meilleur résultat. Le mal empirant toujours, on consulta en 1908 un autre médecin qui, après six semaines de soins inutiles, proposa une opération.

Celle-ci eut lieu au mois de juillet 1908 et semblait avoir bien réussi. Mais une année après, la jeune fille eut le malheur de se heurter le bras, qui commença de nouveau à se raidir et à enfler.

Une seconde opération fut faite au mois de février 1910, sans beaucoup de succès, puisque le membre malade causait à la jeune fille des souffrances violentes.

Au mois de novembre de la même année, une religieuse conseilla à la pauvre infirme de faire une neuvaine à Sœur Thérèse. Pendant cette neuvaine notre malade sentit un jour une excessive douleur dans le bras ; puis tout mal cessa pour ne plus revenir ! En reconnaissance de cette faveur, obtenue depuis deux ans déjà, la jeune fille continue à vénérer chaque jour sa céleste protectrice.

 

R. P. G., rédemptoriste.

 

261 — Guérison de névralgies dans la tête.

 

Carmel de T. (Espagne), 16 octobre 1912.

 

En 1910 je sentis de fortes douleurs à la bouche et à la tête, et elles allèrent en croissant, avec de fréquentes inflammations qui m'obligeaient à passer deux ou trois jours sans manger; mais, au milieu de ces souffrances, je pensais toujours à celles de mon angélique petite Sœur Thérèse, m'efforçant de les supporter en silence, sans laisser voir rien de ce que je souffrais. Il se passa ainsi à peu près une année, sans que je désire autre chose que la protection de ma bien-aimée petite sainte.

Cependant je commençai une neuvaine pour ma guérison dans les derniers jours de septembre 1911 ; mais les douleurs augmentèrent et j'achevai la neuvaine sans aucune amélioration.

Une nuit, au début d'octobre, je m'éveillai souffrant d'une façon si intense que je ne puis l'exprimer.

Je mis une image de Sœur Thérèse sur la partie endolorie ; mes douleurs s'accrurent; mais avec elles aussi ma foi et ma confiance. Je lui disais : « Ma petite Sœur, je ne te demande pas de me guérir, mais seulement de m'obtenir la grâce et la force pour savoir souffrir comme toi ! »

Trois heures se passèrent ainsi, et voici que tout à coup j'éprouvai une grande douceur et une grande suavité intérieures. Il me sembla alors que Sœur Thérèse passait et repassait sa main sur mon visage et sur ma tête, et subitement toutes mes douleurs disparurent.

Ma plume ne sait comment raconter cet instant ineffable !... Depuis un an écoulé, je suis comme au premier jour, ne me lassant pas de rendre grâces pour un tel bienfait !

 

Sr M.

 

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262 — Guérison de douleurs d'oreilles.

 

Auray (Morbihan), 17 novembre 1912.

 

Vers le mois de mai une de nos religieuses, très occupée près des dames pensionnaires, fut atteinte de douleurs d'oreilles, si violentes qu'elle n'entendait plus et, malgré son énergie, était incapable de soutenir son travail. On était au fort de la besogne, les pensionnaires sont beaucoup plus nombreuses l'été. Les soins du médecin non seulement étaient nuls, mais semblaient accentuer le mal qu'il trouvait de fort mauvais augure.

La sœur infirmière, à qui j'avais communiqué mon admiration pour votre « Ange », lui dit : « Priez donc Sœur Thérèse ! — Je ne l'ai jamais fait, répondit la malade; mais si elle me soulage, elle doit être bien puissante ! »

Le soir, elle glissait l'image-relique sous son oreiller et dormait sans interruption toute la nuit, elle qui d'habitude souffrait beaucoup à ces heures-là. Toute contente elle accourt, le lendemain matin, narrer cela à l'infirmerie. « Continuez ! », dit l'infirmière tout impressionnée. La seconde nuit fut parfaite.

Depuis ce moment, et sans aucun remède, la sœur ne souffre plus, et en même temps sa santé, très ébranlée par une mauvaise grippe, s'est beaucoup améliorée.

 

J. le B.

 

263 — Guérison d'une douleur aux poignets.

 

Monastère des Ursulines, X. (Belgique), 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus m'a obtenu la guérison de douleurs dans les poignets.

Je travaillais avec beaucoup de peine et craignais de ne plus pouvoir le faire bientôt. J'attachai alors l'image de la petite sainte tous les soirs sur mes poignets.

Une nuit j'ai été réveillée comme par le sentiment d'une main qui me touchait; et, depuis,  je ne souffre plus du tout.      

 

Sr X.

 

264 — Guérison d'une douleur au bras.

 

Pointe-à-Pitre (Guadeloupe), 9 décembre 1912.

 

Souffrant d'une douleur très vive au bras droit et ayant essayé en vain de tous les remèdes indiqués par les médecins, de l'électricité même, j'ai eu l'heureuse idée de m'adresser à Sœur Thérèse et de la supplier de me guérir. En lui faisant cette prière, je me frottai la partie malade avec son portrait, et cela avec foi et ferveur.

De suite la chère petite sainte m'a enlevé ce mal douloureux.

 

N. G. d'O.

 

 

CHAPITRE CINQUIÈME — Guérisons subites de membres démis ou fracturés

 

265 — Guérison accompagnée d'une circonstance extraordinaire.

 

Carmel de Madrid (Espagne), 1912.

 

Voilà trois mois qu'une de nos Sœurs converses, à la suite d'un effort fait avec la main droite, arriva à avoir cette main en un état tel, qu'elle pouvait à peine s'occuper des choses de son service. Nous lui procurâmes les remèdes que nous avions à notre disposition, sans obtenir aucune amélioration ; chaque jour, au contraire, elle se trouvait plus mal, et la pauvre Sœur s'affligeait à cause de sa jeunesse et de la crainte qu'elle avait de devenir infirme.

Une nuit qu'elle ressentait une plus forte douleur, elle vit en songe une religieuse qui s'approchait d'elle et qui lui dit : « Mets-toi une relique de « Térésita », fais-lui une neuvaine, et le troisième four tu te sentiras bien. » Et il en fut ainsi, ma Rde Mère. Bien que cette inspiration fût venue en songe, on commença une neuvaine à la Très Sainte Trinité, par l'intercession de « Térésita », on mit une relique sur la main malade et, le troisième jour, la Sœur était complètement guérie, sans qu'on lui ail appliqué aucun remède.

Il est inutile de vous dire, ma Mère, quels furent nos sentiments de joie et de reconnaissance ; une fois de plus, notre chère petite sainte « a fait du bien sur la terre ! »

Vraiment, avec ses bienfaits, elle s'empare des cœurs pour Jésus ; toutes ici, nous la chérissons avec transport.

Suivent les signatures de la Rde Mère Prieure, de la religieuse bénéficiaire de la grâce des deux Sœurs infirmières et du chapelain.

 

266 — Bras remis.

 

Entremont-le-Vieux (Savoie), 20 mai 1912.

 

Il y a quelque temps, une bonne mère de famille s'était démis le bras, et, malgré tous les soins et ses efforts, elle ne pouvait faire sa besogne. Les soins du ménage en souffraient; et surtout, il

 

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lui était impossible de s'acquitter de sa couture de gants, son modeste gagne-pain. De plus, son bras la faisait beaucoup souffrir.

Elle était désolée de cet état de choses. Un jour qu'elle avait à terminer un travail de gants qu'on exigeait et qu'elle était réduite à faire faire par ses voisines, elle se souvint de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus. Toute confiante, elle se tourne alors vers elle et lui promet d'offrir, pour la faire connaître, le prix de son ouvrage si, sur-le-champ, le mal se dissipe et lui permet d'exécuter elle-même ce travail. « O Sœur Thérèse ! s'écrie-t-elle, guérissez-moi, mais tout de suite pour que je sache que c'est bien vous qui venez à mon aide ! » A l'instant même, elle sentit son bras redevenir souple et fort ; elle prit son aiguille et son ouvrage et, toute l'après-midi, durant des heures entières, elle travailla sans peine et sans la moindre fatigue.

Depuis, elle fait, comme auparavant, toute sa besogne sans éprouver aucune souffrance.

La même personne, étant inquiète au sujet de quelqu'un des siens hors de la famille à une heure tardive, a dit à Sœur Thérèse de le protéger et de le lui ramener au plus tôt, dans tant de temps... Et la pauvre mère, tremblante et inquiète, voyait, avant l'heure même, arriver tout essoufflé le jeune homme qui, par une forte inspiration, avait été pressé de rentrer, bien que ses camarades le retinssent encore.

 

X.

 

267 — Guérison d'un pied gravement blessé.

 

Monastère des Ursulines, La Grand'Mère (Cté de Champlain), Prov. de Québec (Canada), décembre 1912.

 

Le père d'une de nos pensionnaires, par suite d'une grave chute, s'était blessé le pied, à tel point qu'il ne pouvait plus marcher et croyait même avoir le pied brisé. La petite Adrienne, sa fillette, à qui j'avais confié une relique de Sœur Thérèse pour la remettre à une dame amie, gravement malade, demanda et obtint la permission d'en faire usage, le soir même, pour son pauvre père.

Sur le membre blessé, on plaça la précieuse relique et une neuvaine fut commencée immédiatement par la famille.

Le lendemain matin le pied était guéri !... Les bandelettes et tout le pansement furent ôtés, et l'heureux miraculé se rendit à son atelier à pied. La distance est d'environ cinq cents mètres.

Depuis ce jour, 6 novembre, M. L. fait son ouvrage et ne ménage point ses pas.

 

Sr Marie de Sr-E.

 

268 — Guérison d'une entorse.

 

Zaraüz (Espagne), 1er décembre 1912.

 

M'étant donné une entorse et sachant par expérience le temps qu'il faut attendre pour s'en guérir, je me suis adressée à Sœur Thérèse et j'ai appliqué, en me couchant, son image sur le mal.

 

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Le lendemain matin, quand je me suis levée, je n'avais plus rien et j'ai pu continuer mes occupations.

En reconnaissance de cette guérison subite, je vous envoie ci-joint une offrande pour la cause de sa Béatification.

 

Marie Candau,
tourière du Carmel de Bordeaux, exilé à Zaraüz.

 

Carmel de Bordeaux, exilé à Zarauz (Esp.), 3 décembre 1912.

 

Notre bonne tourière (laïque) est tombée le soir dans un escalier mal éclairé et s'est fait une forte entorse à la cheville qui en avait déjà eu une autrefois. La douleur était intense, et la pauvre Marie, bien désolée à la pensée d'être longtemps immobilisée, ne faisait qu'invoquer notre Sœur chérie en la suppliant d'avoir pitié d'elle, de la guérir afin de nous éviter des ennuis, et pour lui permettre de continuer son travail à la chapelle et ses commissions quotidiennes. Elle mit la relique de notre thaumaturge sur le pied malade et, quoique souffrant beaucoup, finit par s'endormir.

Elle rêva que la relique la guérissait. A son réveil, elle remua son pied : plus de douleur ni d'enflure, elle était guérie!

Jugez de son émotion, de sa joie et de sa gratitude ! Elle n'en revient pas d'être miraculée, et c'est vrai pourtant ; elle sait, par sa propre expérience, ce que les entorses sont longues à guérir!

 

Rde Mère X.,
ancienne Prieure.

 

269 — Autre guérison d'entorse.

 

Carmel du Mans (Sarthe), 24 décembre 1912.

 

Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus vient de laisser tomber sur notre Carmel un de ses pétales de roses. C'est une douce joie pour nous, ma Rde Mère, d'avoir à vous inviter à la remercier avec nous. Cette grâce obtenue en faveur de notre dernière novice professe, la veille de son entrée en retraite préparatoire à la sainte Profession, nous a réjouies comme une promesse de protection sur la chère enfant et de bénédiction sur tout notre Carmel.

Voici le fait :

Le 25 novembre, à 5 heures du soir, Sr M., se rendant en hâte à l'oraison, fit une telle chute dans un escalier qu'elle resta quelques instants sans mouvement. Elle se releva avec une entorse. La souffrance était vive et, une heure après l'accident, l'enflure considérable.

En tout autre moment, la pauvre novice n'eût songé peut-être qu'à supporter ce mal avec patience ; mais à la veille d'une retraite et remettant en question la date même de la Profession, il était une épreuve !

Le médecin constata bien l'entorse et indiqua ce qu'il y avait à faire.

En définitive, la chère Sœur, impuissante à marcher, se voyait

 

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confinée à l'infirmerie pour un temps plus ou moins long ; et surtout, sacrifice très sensible à sa ferveur, incapable de suivre les exercices de la Communauté pendant sa retraite. Ce sacrifice, elle l'accepta néanmoins, tout en abandonnant à la très sainte Vierge son filial désir de prononcer ses vœux au jour fixé, le 8 décembre.

Tout à coup, la pensée vint à notre Rde Mère et à la chère novice d'appliquer une relique de Sœur Thérèse sur le pied malade et de s'en remettre à la petite sainte pour obtenir une prompte guérison.

Elle entendit cette confiante prière. Quelques instants après l'application de la relique, toute douleur cessa, la Sœur marchait sans peine, sans souffrance ; la grosse enflure avait presque disparu, il ne restait plus, selon l'expression de notre novice, que « juste ce qu'il fallait pour témoigner de la guérison ! »

A partir de ce moment, elle reprit tous les exercices de la Communauté, put faire sa retraite, et enfin, prononça ses Vœux, le 8 décembre.

 

Pour la Rde Mère Prieure : Sr X.

 

 

CHAPITRE SIXIÈME — Guérisons subites d'un pied-bot et d'autres maux de pieds

 

270 — Guérison d'enflure aux pieds.

 

Sr-Denis (Ile de La Réunion), 30 mai 1912.

 

La bonté de Sœur Thérèse s'est manifestée pour une jeune fille qui habite dans la même maison que moi.

A la suite de fièvre paludéenne, cette jeune fille avait eu les pieds enflés jusqu'au-dessus de la cheville. Il y avait plusieurs dimanches qu'elle ne pouvait assister à la Messe.

Nous fîmes une neuvaine à votre petite sainte. Le huitième jour, un samedi, elle me dit tristement : « Je souffre beaucoup, et mes pieds sont dans le même état. — Tant mieux! lui répondis-je, c'est une preuve certaine que Sœur Thérèse vous guérira ce soir même, et que demain vous irez à la Messe. »

Très Rde Mère, notre confiance n'a pas été vaine ! Le lendemain, toute joyeuse, elle arriva devant moi, chaussée, me disant : « Je suis guérie! quel bonheur! je pourrai aller à la Messe! »

Deux ans se sont écoulés depuis et l'enflure n'a pas reparu.

 

M. D.

 

271 — Guérison d'une douleur au pied.

 

X. (France), 1912.

 

Du moment où nous avons commencé la neuvaine à Sœur Thérèse et promis des Messes, une douleur continuelle que j'avais au pied depuis trois ans passés et qui m'obligeait à me servir d'une chaussure spéciale, cette douleur, dis-je, a disparu à l'instant même, sans jamais plus se faire sentir.

 

S. D.

 

272 — Guérison d'un mal très ancien.

 

La Rochelle (Charente-Inf.), 27 août 1912.

 

C'est bien volontiers, ma Rde Mère, que je viens vous donner quelques détails sur la guérison de mon pied.

J'ai un doigt marteau à chaque pied, mais celui du pied droit,

 

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depuis un accident survenu en 1894, me faisait toujours mal; il se formait, sur sa partie saillante, une corne très dure qui ne tombait que de loin en loin; j'éprouvais parfois de vives douleurs à l'intérieur du doigt, comme si l'os était atteint. Pendant des années, j'ai souffert, essayant parfois des remèdes qui ne donnaient aucun résultat.

Depuis 5 ans, je n'ai usé d'aucun médicament.

Au commencement de cette année, le mal prit une autre tournure; je voyais, au centre de la partie cornée, un point sombre, presque noir, qui semblait se creuser; autour de la partie cornée, un cercle violet, comme une bordure de sang coagulé. Je ne supportais qu'avec peine le moindre frôlement.

Un soir du mois d'avril, je crois, j'allai avec ma mère passer la soirée chez des personnes de la famille. Je marchais difficilement et craignais de ne plus pouvoir me chausser. Quand il fallut revenir à la maison, c'est avec beaucoup de fatigue que je fis le chemin... Alors j'éprouvai une grande tristesse à la pensée qu'il me faudrait peut-être interrompre mon travail.

En route, je ne parlais pas, je souffrais et je priais ; je priais ma chère petite Sœur Thérèse. En rentrant, je posai simplement sa relique sur mon doigt malade.

Le lendemain matin, je me chaussai facilement et ne souffrais plus!

Depuis, mon doigt est aussi uni que celui du pied gauche.

J'ai fait constater à maman ma guérison, que nous considérons comme un miracle.

 

A. D.

 

273 — Guérison d'un pied-bot.

 

Bayeux, octobre 1912.

 

A la suite de convulsions internes, dont je fus atteinte à l'âge de 4 ans, mon pied gauche devint tout difforme. A 12 ans, mes parents me firent opérer à Angers pour ce pied-bot, opération ayant pour but de le redresser et d'en extraire tout un nœud de nerfs qui s'était formé à l'intérieur. Cette opération n'eut qu'un demi-résultat, car mon pied resta déformé : beaucoup plus court et plus gros que l'autre; ses deux chevilles ne se distinguaient même plus, tandis qu'au contraire, un peu au-dessous de la cheville extérieure, un os déplacé se voyait très nettement en saillie. Mes orteils, tout retournés au moment de mon opération, avaient été un peu redressés, bien loin cependant de l'être complètement. Je ne pouvais les remuer séparément; souvent aussi des taches violacées apparaissaient sur mon pauvre pied malade.

Je grandis ainsi, me fatiguant à la marche très facilement, malgré les chaussures spéciales que je portais, munies de contreforts très hauts pour m'empêcher de dévier, car autrement j'aurais marché sur la cheville extérieure du pied gauche.

En juin de cette année 1912, je commençai à souffrir de la cheville.

 

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Je n'y pris pas garde; mais, m'étant donné une entorse, ma jambe et mon pied enflèrent considérablement, ce dernier devint tout violet. Je continuai cependant à m'occuper de mes deux jeunes enfants et des soins du ménage.

Vers le 20 juillet, une ampoule se forma et s'ouvrit sur cet os en saillie dont j'ai parlé plus haut. Le 1er août, je dus m'aliter; une grosseur de la dimension d'un œuf de pigeon m'était venue au haut de la cuisse, à l'intérieur, amenée, me dit le médecin, par le surmenage que je m'étais donné en continuant à marcher. Du pus coulait de la plaie de ma cheville, comme d'un véritable abcès. Le médecin me condamna à un repos complet, me menaçant, sans cette précaution, d'un écoulement au pied qu'il ne répondait pas de guérir.

Une de mes parentes, alarmée de mon état, m'envoya alors une relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, me conseillant de lui faire une neuvaine. Je me mis à prier avec confiance cette jeune sainte, autant pour mon âme que pour obtenir ma guérison. Je mis la relique dans le bandage et commençai une neuvaine, le 6 août.

Le troisième jour, vers 8 heures du soir, mes souffrances s'accrurent à tel point qu'elles devinrent intolérables; puis, subitement, à minuit, elles se calmèrent. J'étais loin de me douter du prodige qu'opérait la chère petite sainte, sans même que je l'en eusse priée!

Le lendemain, en faisant le pansement de mon pied, mon mari me fit remarquer qu'il semblait redressé; je n'y fis pas autrement attention, ne pensant qu'à la plaie dont je demandais la guérison, laquelle s'effectuait sensiblement. Je ne songeais pas même à me lever, pour constater si vraiment mon pied avait subi quelque transformation. Je n'aurais même pas osé prier pour qu'il reprît sa forme naturelle, me croyant indigne d'un tel miracle.

Cependant, la neuvaine achevée, l'abcès, dont l'ouverture était à peu près grande comme une pièce de deux francs, au commencement de la neuvaine, était presque complètement fermé; la grosseur de la cuisse disparaissait aussi progressivement.

Je restai alitée deux jours encore, par prudence et pour obéir à mon entourage, que les prédictions du docteur avaient fort effrayé. La plaie étant entièrement cicatrisée, je me levai le 17 août; mais, ô merveille! en essayant de marcher, je m'aperçus que mon pied-bot était entièrement redressé : il avait repris sa forme naturelle, l'os en saillie avait disparu, tandis qu'on découvrait nettement les deux chevilles; plus d'enflure, ni de teinte violacée; mes doigts de pied se mouvaient aisément, et le pied, en redevenant plat, s'était sensiblement allongé.

Sœur Thérèse avait fait le miracle que je n'aurais osé demander!

Depuis ce jour, je marche tout à fait bien sur la plante du pied, sans dévier aucunement; j'en ai la preuve palpable dans cette paire de chaussons que je porte depuis le 17 août et dont l'étoffe de dessus n'est aucunement usée. Ma chaussure spéciale ne peut plus me servir ; il me faut maintenant des chaussures comme pour tout le

 

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monde. Je marche sans aucune fatigue et ai repris depuis longtemps toutes mes occupations.

Lorsque le docteur me revit, il fut bien surpris de constater ce merveilleux changement.

Quant à mes parents, ils pleurent de joie, devant cette grâce insigne que vient de m'accorder la chère petite sainte, et mon mari, tout reconnaissant, tient à porter, lui aussi, une de ses reliques.

Je suis allée le 8 octobre à Lisieux, en pèlerinage d'action de grâces sur la tombe de ma céleste protectrice. Que ne l'ai-je connue plus tôt! Depuis que j'ai ce bonheur, je l'invoque sans cesse et, en toute occasion, je sens sa douce assistance.

Je suis heureuse de publier le bienfait dont elle m'a gratifiée, et ma consolation est de la faire connaître le plus possible autour de moi.

 

J. L.

 

Je certifie que ce que ma femme a écrit ci-dessus est l'exacte vérité.

 

A. L.

 

Je suis heureux de pouvoir attester, et la piété de Mme L. et l'exacte vérité de son récit. Puisse-t-il servir à faire connaître et aimer davantage Celle qui a obtenu cette guérison !

 

Abbé C. Lemercère,
Vicaire à la Cathédrale, confesseur de Mme L.

 

Suivent les attestations de deux autres témoins et deux certificats médicaux.

 

CHAPITRE SEPTIÈME — Guérisons subites de maux de genoux

 

La relation suivante a déjà paru dans la « Petite Revue de l'Enfant Jésus ».

 

274 — Guérison d'hydarthrose.

 

Mons (Hainaut-Belgique), en la fête de Pâques, 7 avril 1912.

 

Merci à Jésus et à Marie, lesquels par l'intercession de la petite Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus ont daigné me guérir.

Le 21 mars 1911, je fis une chute qui m'occasionna une hydarthrose du genou avec entorse. Malgré les soins dont je fus l'objet de la part de mes dignes Supérieures, le mal ne fit que s'aggraver ; les complications d'une arthrite aiguë me donnèrent une température anormale qui variait entre 37° 9/10 et 38° 9/10; à diverses reprises, j'eus même 39° 2/10. Le 8 juillet, le docteur immobilisa le membre malade par l'appareil plâtré, pendant un mois et demi; ensuite je fus obligée de le maintenir par des attelles, jusqu'au jour de ma guérison, 21 mars 1912.

Depuis sept mois, je ressentais à l'intérieur du genou une crépitation parcheminée qui se prolongeait du fémur à une partie du tibia, les douleurs étaient vives et me donnaient bien des insomnies.

Au commencement du Carême, le docteur me mit encore au repos absolu; malgré cela, les crépitations persistaient; le 8 mars, nos Supérieures me firent appliquer sur le genou un sachet contenant de la laine de l'oreiller d'infirmerie de la chère petite Sœur; en même temps, elles commencèrent une neuvaine en Communauté. Le 13, je ressentis un fourmillement général dans le membre malade, pendant au moins [une heure, seul effet de la première neuvaine. Nous en recommençâmes une seconde. La nuit du 20 au 21 mars, je ressentis le même fourmillement que le 13, et le 21, j’étais guérie ; or, la veille, les crépitations étaient aussi douloureuses que précédemment.

 

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Il est à noter que le docteur espérait me guérir, mais pas avant un minimum de six mois. A présent, je puis me fatiguer impunément; il ne me reste qu'une petite gêne pour descendre les marches d'escalier.

 

Sr A.-M.,
de la Communauté des Sœurs Noires de Mons, religieuses gardes-malades.

 

275 — Guérison d'une dame protestante.

 

Carmel de la Nouvelle-Orléans (Etats-Unis), 15 août 1912.

 

Mme L. souffrait, depuis des années, de l'un de ses genoux. Vers la fin de janvier 1912, un rhumatisme inflammatoire s'y fixa et, pendant trois semaines, sa remarquable énergie put seule la rendre capable de se traîner péniblement.

Le docteur avait insisté près d'elle pour qu'elle gardât le lit où, selon lui, elle devait rester deux semaines, avant de pouvoir redresser son genou suffisamment pour porter un « cap » de caoutchouc.

Forcée par des souffrances toujours croissantes, elle était près de se rendre aux sollicitations du docteur, quand sa belle-sœur lui apporta une image avec relique de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

Cette dame est protestante ; cependant elle consentit avec joie à faire une neuvaine à la « petite Fleur », et elle la commença ce même soir.

Après avoir dit un Pater et un Ave, elle toucha deux fois son genou avec la relique. Alors, elle ressentit une douleur très aiguë sous le genou où les muscles étaient noués ; à l'instant, ils se détendirent, se dénouèrent, et elle put redresser sa jambe qui, jusqu'à ce moment, était presque pliée en deux. Sortant de son lit, elle marche jusqu'à la cheminée, passe ensuite dans la chambre voisine, se tenant aussi droite que si elle n'avait jamais été infirme.

Le docteur, à la visite suivante, fut grandement surpris, et reconnut aussitôt avec elle que c'était un miracle, disant : « Oui, Dieu peut faire ces choses quand il le désire ! »

Cinq mois ont passé depuis cette guérison ; Mme L. a essayé la force de son genou par des fatigues volontairement cherchées, marchant beaucoup, restant debout fort longtemps; mais ces épreuves ont servi à prouver que le membre est parfaitement guéri.

Et la « petite Fleur » n'a pas seulement obtenu cette grâce physique, elle a encore apporté la lumière à cette âme. Très peu de temps après sa guérison, Mme L. fit cette demande à son mari : « Si vous voulez me louer un banc à l'église, je veux aller à la Messe tous les dimanches... »

 

Sr X.

 

276 — Guérison d'un mal aux deux genoux.

 

Nantes (Loire-Inférieure), 2 décembre 1912.

 

Au mois d'avril dernier, je commençai à souffrir beaucoup des genoux. En juillet, on me fit voir au médecin qui me déclara atteinte de tumeurs blanches.

Il me vint alors à la pensée de commencer une neuvaine à

 

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Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus, et je lui promis de faire savoir ma guérison au Carmel de Lisieux, si elle me l'obtenait.

Avec confiance je me mis à prier ; c'était le 2 août.

Et voici qu'au début de la neuvaine, dès le surlendemain, 4 août, je m'aperçus que l’enflure, qui déformait complètement mes genoux, avait disparu avec toute trace de mal! Je pus me lever, marcher et courir!... Et il y avait six semaines que je n'avais quitté le lit ! A. L). 

En envoyant le certificat médical, une des religieuses, de rétablissement où habite la jeune fille atteste que cette dernière « est actuellement aussi agile que si jamais elle n'avait perdu l'usage de ses jambes». Sa lettre est datée du 7 janvier 1913.

 

277 — Guérison obtenue sur la tombe de Sr Thérèse de l'Enfant-Jésus.

 

Monastère de X., Paris, 25 décembre 1912.

 

Une de nos novices, âgée de 23 ans, a fait des imprudences en hiver, par un froid très grand, pour accomplir des pénitences à l'insu de sa Mère maîtresse et de moi-même.

A la suite de cela, il lui vint un mal aux genoux. Tous les remèdes ont été employés ; elle a été soignée par deux médecins ; rien n'était efficace et le mal empirait de plus en plus. Ses genoux s'ankylosaient progressivement.

Ne pouvant s'agenouiller sans presque se trouver mal, elle dut sortir du cloître, chez nos Sœurs tourières, espérant que la marche forcée triompherait peut-être de cette affection ; mais elle n'amena qu'une fatigue extrême.

A Pâques dernier, elle abandonna tous remèdes, n'attendant plus sa guérison que du secours de Dieu. Elle sortait et faisait de longues courses; mais bientôt, elle en arriva à ne pouvoir qu'à peine se tenir debout, sans une souffrance qui lui portait au cœur, et, à la chapelle, il lui devint impossible de se mettre à genoux, même pour un moment.

Au mois de septembre dernier, une dame amie voulut bien la conduire à Lisieux sur la tombe de votre chère sainte. Elle put alors s'agenouiller sur cette tombe bénie et y prier une heure.

Quand elle s'est relevée, elle n'éprouvait plus aucune douleur.

De la tombe elle a été à la Cathédrale et a marché librement; elle est encore restée là, à genoux, une demi-heure sans souffrir.

Elle repartit pour Paris, heureuse et reconnaissante; mais voici que dès qu'elle y fut arrivée, tout le mal revint! Je lui dis: « Remerciez quand même et persévérez à vous mettre à genoux, peut-être le bon Dieu veut-il cet acte de générosité pour vous rendre la faveur qui vous avait été accordée.

Elle le fit et, dès la communion du lendemain, toutes douleurs ont disparu pour ne plus revenir. C'était le 8 septembre 1912. Depuis, la chère enfant va très bien, elle se tient à genoux des heures entières ; elle est complètement guérie, et des grâces spirituelles ont accompagné la grâce temporelle ! Merci à Dieu, merci à votre petite sainte.

 

Sr X., Abbesse.