SERMON LXXXV
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QUATRE-VINGT-CINQUIÈME SERMON.

«Si l'arbre tombe au midi ou au Septentrion, en quelque lieu qu'il soit tombé il y restera (Eccle. XI, 4).» La douce et chaude température du Midi a coutume d'être prise en bonne part dans le style de l'Écriture. Le Septentrion au contraire est toujours pris dans le mauvais sens. Or, un Prophète a vu les hommes comme les arbres (Jerem. I, 14), mais l’arbre qu'on coupe meurt et il reste là où il sera tombé (Marc. VIII, 24), ainsi Dieu vous jugera là où il vous aura trouvé ! car, je le répète, l’arbre demeurera sans changement et sans retour là où il sera tombé. Qu'il voie donc bien de quel côté il veut tomber avant qu'il tombe, car une fois tombé, il ne pourra ni se relever ni même se retourner. Mais si vous voulez savoir de quel côté il tombera, regardez à ses branches : soyez sûr que le côté où elles sont plus nombreuses et plus lourdes. est aussi celui où il tombera si on le coupe alors. Or, nos branches ce sont nos désirs; elles s'étendent au Midi si nos désirs sont spirituels, et vers le Septentrion s'ils sont charnels. C'est le milieu du corps qui indique de quel côté elles l'emportent, car celles qui l'emportent font pencher le corps de leur côté. Notre corps se trouve placé entre l'esprit qu'il doit servir, et les désirs de la chair ou les puissances des ténèbres, qui guerroient contre l'âme comme le serait une vache entre le paysan et le voleur: si le voleur ne réussit point à l'entraîner avec lui malgré ses menaces et ses efforts, le paysan remporte la victoire; de même, quelque fureur que déploie l'esprit malin, quelque torture que nous fassent endurer les désirs mauvais, si notre âme conserve en son pouvoir le vase de son corps, il faut croire qu'elle a vaincu et empêché, selon le mot de l'Apôtre, a que le péché ne règne dans notre corps mortel (Rom. VI, 12). » Mais de même que nous avons fait servir nos membres à l'iniquité pour l'iniquité, ainsi devons-nous les faire servir à la justice pour la sanctification.

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