SERMON CXLVIII
Précédente Accueil Remonter Suivante

 

Accueil
Remonter
SERMON I
SERMON II
SERMON III
SERMON IV
SERMON V
SERMON VI
SERMON VII
SERMON VIII
SERMON IX
SERMON X
SERMON XI
SERMON XII
SERMON XIII
SERMON XIV
SERMON XV
SERMON XVI
SERMON XVII
SERMON XIX
SERMON XVIII
SERMON XX
SERMON XXI
SERMON XXII
SERMON XXIII
SERMON XXIV
SERMON XXV
SERMON XXVI
SERMON XXVII
SERMON XXVIII
SERMON XXIX
SERMON XXX
SERMON XXXI
SERMON XXXII
SERMON XXXIII
SERMON XXXIV
SERMON XXXV
SERMON XXXVI
SERMON XXXVII
SERMON XXXIX
SERMON XL
SERMON XLI
SERMON XLII
SERMON XLIII
SERMON XLIV
SERMON XLV
SERMON XLVI
SERMON XLVII
SERMON XLVIII
SERMON XLIX
SERMON L
SERMON LI
SERMON LII
SERMON LIII
SERMON LIV
SERMON LV
SERMON LVI
SERMON LVII
SERMON LVIII
SERMON LIX
SERMON LX
SERMON LXI
SERMON LXII
SERMON LXIII
SERMON LXIV
SERMON LXV
SERMON LXVI
SERMON LXVII
SERMON LXVIII
SERMON LXIX
SERMON LXX
SERMON LXXI
SERMON LXXII
SERMON LXXIII
SERMON LXXIV
SERMON XXXVIII
SERMON LXXV
SERMON LXXVI
SERMON LXXVII
SERMON LXXVIII
SERMON LXXIX
SERMON LXXX
SERMON LXXXI
SERMON LXXXII
SERMON LXXXIII
SERMON LXXXIV
SERMON LXXXV
SERMON LXXXVI
SERMON LXXXVII
SERMON LXXXVIII
SERMON LXXXIX
SERMON XC
SERMON XCI
SERMON XCII
SERMON XCIII
SERMON XCIV
SERMON XCV
SERMON XCVI
SERMON XCVII
SERMON XCVIII
SERMON XCIX
SERMON C
SERMON CI
SERMON CII
SERMON CIII
SERMON CIV
SERMON CV
SERMON CVI
SERMON CVII
SERMON CVIII
SERMON CIX
SERMON CX
SERMON CXI
SERMON CXII
SERMON CXIII
SERMON CXIV
SERMON CXV
SERMON CXVI
SERMON CXVII
SERMON CXVIII
SERMON CXIX
SERMON CXX
SERMON CXXI
SERMON CXXII
SERMON CXXIII
SERMON CXXIV
SERMON CXXV
SERMON CXXVI
SERMON CXXVII
SERMON CXXVIII
SERMON CXXIX
SERMON CXXX
SERMON CXXXI
SERMON CXXXII
SERMON CXXXIII
SERMON CXXXIV
SERMON CXXXV
SERMON CXXXVI
SERMON CXXXVII
SERMON CXXXVIII
SERMON CXXXIX
SERMON CXL
SERMON CXLI
SERMON CXLII
SERMON CXLIII
SERMON CXLIV
SERMON CXLV
SERMON CXLVI
SERMON CXLVII
SERMON CXLVIII
SERMON CXLIX
SERMON CL

SERMON CXLVIII. Prononcé le Dimanche après Pâques dans l’Église des vingt Martyrs. ANANIE ET SAPHIRE (1).

 

ANALYSE. — La mort temporelle infligée à Ananie et à Saphire est la punition de leur mensonge, et saint Augustin espère qu'ils sont préservés de la mort éternelle. Mais comme ce châtiment doit. nous porter à accomplir fidèlement les voeux que nous avons faits à Dieu!

 

1. Pendant qu'on faisait la lecture dans le livre qui porte pour, titre : Actes des Apôtres, vous avez remarqué comment furent frappés ces chrétiens, qui après avoir vendu un domaine, détournèrent une partie du prix et mirent le reste aux pieds des Apôtres, comme si t'eût été la somme entière. Un mot suffit pour les faire expirer tous deux, l'homme et la femme.

II en est qui regardent comme un châtiment trop sévère d'avoir fait mourir ces deux chrétiens parce qu'ils avaient soustrait de l'argent provenant après tout de leur propre bien. Ah! ce n'est point le désir de posséder qui porta l'Esprit-Saint à agir ainsi, c'est le mensonge qu'il vont ut punir en eux. Car vous avez entendu ces paroles du bienheureux Pierre : « Restant entre tes  mains, ne demeurait-il pas à toi ? et vendu, n'était-il pas encore en ta puissance? » Si tu ne voulais pas vendre, qui t'y forçait? Si tu ne voulais donner que moitié, exigeait-on le tout? Mais en n'offrant que moitié, il ne fallait pas dire que tu présentais la somme entière et c'est pour l'avoir dit que tu es coupable de mensonge.

Cependant, mes frères, ne regardons point comme un châtiment sévère cette mort temporelle, et plaise à Dieu que la vengeance ne soit pas allée plus loin ! Ces chrétiens en effet n'étaient-ils pas des mortels, ne devaient-ils pas mourir un jour? Seulement Dieu voulut que leur mort servit à affermir la discipline, et il faut

 

1. Act. V, 1-12.

 

croire qu'il les a épargnés au delà de ce monde, car sa miséricorde est immense.

A propos de ceux qui traitaient indignement le corps et le sang du Sauveur, l'Apôtre saint Paul parle quelque part des morts que Dieu inflige par punition. « C'est pour cela, dit-il, qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de languissants et qu'un assez grand nombre s'endorment; » un assez grand nombre pour faire de salutaires impressions. Ils s'endorment, c'est-à-dire qu'ils meurent. La justice divine les frappait; ils tombaient malades et mouraient. L'Apôtre ajoute ensuite: « Car si nous nous jugions, nous ne serions pas jugés par le Seigneur. Or quand le Seigneur nous juge, il nous corrige pour ne nous damner pas avec ce monde (1). » N'est-ce pas ce qui est arrivé à Ananie et à Saphire ? Ils ont subi la peine de mort, pour n'être point. condamnés à l'éternel supplice.

2. Que votre charité fasse maintenant la réflexion suivante. Si le Seigneur s'est montré si mécontent qu'ils eussent détourné une partie de l'argent qu'ils lui avaient promis, quand toutefois cet argent ne pouvait servir qu'à des hommes, quel n'est pas son courroux quand on fait voeu de chasteté et qu'on ne l'observe pas, quand on fait voeu de virginité et qu'on n'y est pas fidèle? Ces voeux en effet sont pour Dieu et non pour des hommes. Qu'est-ce à dire, sont pour Dieu?

 

1. I Cor. XI, 30-32.

 

594

 

C'est que Dieu fait, des saints, sa demeure et le temple où il daigne habiter, et il veut que ce temple demeure inviolable. A la vierge, à la religieuse qui se marie, on pourrait donc appliquer ce que Pierre disait à propos de l'argent, et lui dire : Restant entre tes mains, ta virginité ne t'appartenait-elle pas, et n'était-elle pas en ta puissance, avant que tu en fisses voeu? Quand toutefois on s'est conduit de la sorte, quand on a fait un tel voeu sans y être fidèle, on doit s'attendre, non pas à être corrigé par la mort temporelle, mais à être condamné aux éternelles flammes.

 

Haut du document

 

 

Précédente Accueil Remonter Suivante