LETTRE CCLXIX
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LETTRE CCLXIX.

 

Saint Augustin, infirme et vieux , s'excuse de ne pouvoir se mettre en route pendant l'hiver pour aller assister à la dédicace d'une église.

 

AUGUSTIN A SON BIENHEUREUX ET VÉNÉRABLE FRÉRE ET COLLÈGUE NOBILIUS.

 

C'est une grande fête que celle à laquelle votre affection fraternelle me convie; j'y voudrais traîner mon pauvre corps, sans les infirmités qui me retiennent. J'aurais pu m'y rendre si nous n'étions pas en hiver; je pourrais braver l'hiver si j'étais jeune : la chaleur de l'âge me ferait aisément triompher de la saison rigoureuse , comme le froid de mes vieux ans se trouverait bien des feux de l'été. Maintenant, ma vieillesse glacée ne supporterait pas un si long voyage en hiver, bienheureux seigneur, saint, et vénérable frère et collègue. Je vous salue donc à mon tour comme vous le méritez, me recommandant à vos prières, et demandant à Dieu qu'une heureuse paix suive la dédicace d'une aussi grande église.

 

 

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