LETTRE CLII
Précédente Accueil Remonter Suivante

 

Accueil
Remonter
LETTRE CXXIV
LETTRE CXXV
LETTRE CXXVI
LETTRE CXXVII
LETTRE CXXVIII
LETTRE CXXIX
LETTRE CXXX
LETTRE CXXXI
LETTRE CXXXII
LETTRE CXXXIII
LETTRE CXXXIV
LETTRE CXXXV
LETTRE CXXXVI
LETTRE CXXXVII
LETTRE CXXXVIII
LETTRE CXXXIX
LETTRE CXL
LETTRE CXLI
LETTRE CXLII
LETTRE CXLIII
LETTRE CXLIV
LETTRE CXLV
LETTRE CXLVI
LETTRE CXLVII
LETTRE CXLVIII
LETTRE CXLIX
LETTRE CL
LETTRE CLI
LETTRE CLII
LETTRE CLIII
LETTRE CLIV
LETTRE CLV
LETTRE CLVI
LETTRE CLVII
LETTRE CLVIII
LETTRE CLIX
LETTRE CLX
LETTRE CLXI
LETTRE CLXII
LETTRE CLXIII
LETTRE CLXIV
LETTRE CLXV
LETTRE CLXVI
LETTRE CLXVII
LETTRE CLXVIII
LETTRE CLXIX
LETTRE CLXX
LETTRE CLXXI
LETTRE CLXXII
LETTRE CLXXIII
LETTRE CLXXIV
LETTRE CLXXV
LETTRE CLXXVI
LETTRE CLXXVII
LETTRE CLXXVIII
LETTRE CLXXIX
LETTRE CLXXX
LETTRE CLXXXI
LETTRE CLXXXII
LETTRE CLXXXIII
LETTRE CLXXXIV
LETTRE CLXXXV
LETTRE CLXXXVI
LETTRE CLXXXVII
LETTRE CLXXXVIII
LETTRE CLXXXIX
LETTRE CXC
LETTRE CXCI
LETTRE CXCII
LETTRE CXCIII
LETTRE CXCIV
LETTRE CXCV
LETTRE CXCVI
LETTRE CXCVII
LETTRE CXCVIII
LETTRE CXCIX
LETTRE CC
LETTRE CCI
LETTRE CCII
LETTRE CCIII
LETTRE CCIV
LETTRE CCV
LETTRE CCVI
LETTRE CCVII
LETTRE CCVIII
LETTRE CCIX
LETTRE CCX
LETTRE CCXI
LETTRE CCXII
LETTRE CCXIII
LETTRE CCXIV
LETTRE CCXV
LETTRE CCXVI
LETTRE CCXVII
LETTRE CCXVIII
LETTRE CCXIX
LETTRE CCXX
LETTRE CCXXI
LETTRE CCXXII
LETTRE CCXXIII
LETTRE CCXXIV
LETTRE CCXXV
LETTRE CCXXVI
LETTRE CCXXVII
LETTRE CCXXVIII
LETTRE CCXXIX
LETTRE CCXXX
LETTRE CCXXXI

LETTRE CLII. (Année 414.)

 

Macédonius, vicaire d'Afrique, à qui saint Augustin s'était plus d'une fois adressé en faveur des gens coupables , lui demande de vouloir bien lui donner les raisons chrétiennes de l'intercession épiscopale auprès des hommes revêtus du pouvoir.

 

MACÉDONIUS A SON SEIGNEUR ET PÈRE AUGUSTIN, SI DIGNE DE RESPECT ET D'AFFECTION.

 

1. J'ai reçu par Boniface, pontife d'une religion vénérable, une lettre de votre sainteté vivement désirée; cet évêque a été d'autant mieux accueilli qu'il m'a apporté ce que je souhaitais le plus, une lettre de vous et de bonnes nouvelles de votre santé, vénérable seigneur et Père, si digne de respect et d'affection. C'est pourquoi il a sans retard obtenu ce qu'il demandait, et comme il se présente une occasion, je ne veux pas rester sans récompense pour le peu que j'ai accordé à votre prière. Je désire en effet recevoir une récompense qui me serve , sans dommage pour celui qui la donne, ou plutôt pour sa gloire.

2. Vous dites qu'il est du devoir de votre sacerdoce d'intervenir pour les coupables; vous vous blessez d'un refus, comme si l'obtention de la grâce demandée était attachée à votre ministère. Moi je doute beaucoup que cela soit dans l'esprit de la religion. Car si le Seigneur défend les péchés au point qu'après la première pénitence on n'y soit pas admis une seconde fois, comment pouvons-nous prétendre au nom de la religion qu'un crime, quel qu'il soit, doive être pardonné? C'est l'approuver que de ne pas vouloir qu'on le punisse. Et s'il est certain qu'il y ait autant de mal à approuver un péché qu'à le commettre, il est certain que nous nous associons à une faute toutes les fois que nous désirons que le coupable demeure impuni. Outre cela, quelque chose de plus grave arrive. Car tout péché paraît plus pardonnable si le coupable promet de se corriger; mais maintenant telles sont nos moeurs , qu'on désire à la fois la remise de la peine du crime et la possession de la chose pour laquelle le crime a été commis. Votre sacerdoce croit devoir aussi intervenir pour ceux dont on espère d'autant moins dans l'avenir, que dans le présent ils persévèrent dans la pensée de leur crime. Car celui qui retient si opiniâtrement ce qui lui a fait commettre le crime prouve bien qu'il recommencera ses mauvaises actions dès qu'il le pourra.

3. C'est pourquoi j'interroge sur ce point votre sagesse, et je désire sortir de mes doutes : je ne vous consulte que pour être fixé à cet égard. Au reste, j'ai l'intention de remercier même les intercesseurs, surtout ceux de votre mérite. J'aime à concéder à de bons intercesseurs beaucoup de choses que je ne veux pas avoir l'air de faire de moi-même , de peur que d'autres ne s'arment de cette douceur pour commettre des crimes; par là mes grâces, paraissant accordées au mérite d'un autre, n'ôtent rien à la sévérité du jugement. Vous , m'aviez promis quelques écrits de votre sainteté, et je n'en ai pas reçu; je vous prie de m'en envoyer maintenant, et de vouloir bien répondre à ma lettre, afin que, privé en ce moment de voir votre sainteté, je me nourrisse au moins de vos discours. Que l'éternelle divinité vous garde en bonne santé pendant une très-longue vie, vénérable seigneur et Père, si digne de respect et d'affection !

  

 

Précédente Accueil Remonter Suivante