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QUATRE-VINGT-SEIZIÈME TRAITÉ.

SUR CES PAROLES : « J'AI ENCORE BEAUCOUP DE CHOSES A VOUS DIRE ; MAIS VOUS NE POUVEZ LES PORTER MAINTENANT : MAIS QUAND CET ESPRIT DE VÉRITÉ SERA VENU, IL VOUS ENSEIGNERA TOUTE VÉRITÉ ». (Chap. XVI, 12, 13.)

 

IMPOSSIBILITÉ DE TOUT COMPRENDRE.

 

Jésus avait des choses à dire à ses Apôtres; mais ils ne pouvaient encore les porter : était-ce parce qu'ils n'étaient pas encore assez courageux pour mourir en faveur de la foi ? Quelles étaient ces choses ? Nous n'en savons rien, et ce serait de notre part une impardonnable témérité de prétendre le deviner et le dire. Contentons-nous d'avoir en nous l'esprit de charité qui nous disposera, pour la jour de l'éternité, à voir Dieu face à face dans le ciel, et à contempler ce que nous ne pouvons porter maintenant.

 

1. Dans ce chapitre du saint Evangile, où le Seigneur dit à ses disciples: « J'ai encore  beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant », la première question à examiner est celle-ci : Comment, après avoir dit plus haut : « Tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître (1) », peut-il dire en cet endroit : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant ? » Comment il a pu parler de ce qu'il n'avait pas encore fait comme d'une chose faite, à la manière dont le Prophète témoigne que Dieu agit pour les choses à venir, lorsqu'il dit : « Il a fait les choses qui doivent arriver (2) », c'est ce que nous vous avons exposé, comme nous avons pu, en expliquant ces paroles de Notre-Seigneur. Maintenant vous voulez, sans doute, savoir quelles sont ces choses que les Apôtres ne pouvaient pas encore porter. Mais qui de nous osera se dire capable de comprendre ce que les Apôtres ne pouvaient comprendre ? N'attendez donc pas de moi que je vous dise des choses que je ne comprendrais peut-être pas, si un autre me les disait; et que vous ne pourriez comprendre vous-mêmes, lors même que je serais assez capable pour vous dire des choses aussi élevées au-dessus de vous. Sans doute, il peut se trouver parmi vous des personnes capables de comprendre ce que les autres ne peuvent pas saisir. Et si elles ne peuvent comprendre toutes les choses auxquelles le divin Maître faisait allusion quand il disait :

 

1. Jean, XV, 15. — 2. Isa. XLV, 11, suiv. les Septante.

 

« J'ai    encore beaucoup de choses à vous dire » ; peut-être en comprendront-elles quelques-unes. Mais quelles sont ces choses que Notre-Seigneur n'a pas dites? Il serait téméraire de vouloir les deviner et les dire. Les Apôtres n'étaient pas encore capables de mourir pour Jésus-Christ, au moment où il leur disait : « Vous ne pouvez me suivre maintenant ». Aussi le premier d'entre eux, Pierre, qui eut la présomption de croire qu'il le pouvait, fit tout le contraire de ce qu'il pensait (1); et cependant, dans la suite, et des hommes et des femmes, et des enfants et des jeunes filles, des jeunes gens et des vierges, des vieillards et des adolescents innombrables ont reçu la couronne du martyre, et il s'est trouvé que les brebis ont pu ce que les pasteurs ne pouvaient pas porter, quand le Seigneur leur parlait ainsi. Fallait-il, au moment où ces brebis se trouvaient obligées de combattre jusqu'à la mort pour la vérité, et de répandre leur sang pour le nom et la doctrine de Jésus-Christ, fallait-il donc leur dire : Qui d'entre vous osera se croire propre au martyre, puisque Pierre n'en était pas encore capable, même lorsque le Christ l'instruisait de sa propre bouche? Ainsi, me dira quelqu'un, aux fidèles chrétiens qui désirent savoir quelles sont ces choses dont le Seigneur disait alors : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant », il ne faut pas répondre : Si les Apôtres ne pouvaient pas les porter, encore moins le

 

1. Jean, XIII, 36-38.

 

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pouvez-vous; car peut-être plusieurs pourront entendre ce que Pierre ne pouvait encore entendre; de même que plusieurs peuvent souffrir le martyre, ce que Pierre ne pouvait pas encore souffrir : ils le pourront d'autant mieux que le Saint-Esprit est venu en eux, tandis qu'il n'avait pas encore été envoyé alors, et que Notre-Seigneur ajoute aussitôt: « Mais quand sera venu cet Esprit de vérité, il vous enseignera toute vérité » . Par là, en effet, il leur montrait que s'ils ne pouvaient porter ce qu'il avait à leur dire, c'est que l'Esprit-Saint n'était pas encore venu en eux.

2. Maintenant, le Saint-Esprit est descendu sur les fidèles; donc accordons pour un instant qu'ils peuvent porter les choses que les disciples ne pouvaient porter, avant d'avoir reçu le Paraclet : en sommes-nous pour cela plus avancés? En savons-nous mieux quelles sont ces choses que Notre-Seigneur n'a pas voulu dire ? Sans doute, nous les saurions s'il nous les avait dites, et si, par conséquent, nous les lisions ou les entendions lire. Car autre chose est de savoir si vous ou moi nous pouvons les porter ; autre chose est de savoir ce qu'elles sont, qu'elles puissent ou ne puissent pas être portées. Et comme Notre-Seigneur a gardé le silence, qui de nous pourra dire: C'est telle ou telle chose? ou si quelqu'un ose le dire, comment le prouvera-t-il? Qui est assez vain ou téméraire, quand il aurait dit des choses vraies à qui il aura voulu et comme il aura voulu, pour affirmer, sans s'appuyer sur aucun témoignage divin, que ce sont bien réellement les choses qu'alors le Seigneur a voulu taire? Qui de nous osera agir ainsi? Ne serait-ce pas nous rendre coupables d'une très-grande témérité, puisqu'en nous ne se trouve l'autorité ni des Prophètes, ni des Apôtres? En effet, il ne nous suffirait pas de l'avoir lu dans les livres revêtus de l'autorité canonique, qui ont été écrits après l'ascension du Seigneur ; ce ne serait rien de l'avoir lu; il y faudrait encore lire en même temps que c'est là une de ces choses que le Seigneur ne voulut pas alors dire à ses disciples, parce qu'ils ne pouvaient les porter. Prenons pour exemple ce que nous lisons au commencement de cet Evangile : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était a en Dieu, et le Verbe était Dieu ; il était au commencement en Dieu (1) » ; et ce qui suit.

 

1 Jean, I, 1, 2.

 

Ces paroles ont été écrites après sa mort; il n'est pas dit que le Seigneur Jésus les ait prononcées pendant qu'il était sur cette terre; mais un de ses Apôtres les a écrites sous l'inspiration du Saint-Esprit; si je disais que ces paroles sont de celles que le Seigneur n'a pas voulu dire alors, parce que ses disciples ne pouvaient les porter, qui est-ce qui en écouterait parler avec une telle témérité? Mais si l'Apôtre lui-même l'affirme en rapportant ces paroles, qui est-ce qui refuserait de croire à un témoignage pareil?

3. Il est aussi, ce me semble, singulièrement absurde de dire que les disciples ne pouvaient alors porter ce que nous trouvons sur les choses invisibles et sublimes dans les lettres écrites par les Apôtres après l'Ascension, et dont il n'est pas rapporté que c'est le Seigneur qui les leur a apprises, pendant qu'il était avec eux. Pourquoi alors n'auraient-ils pas pu porter des choses que chacun peut lire dans leurs livres, que chacun peut porter, quand même il ne les comprendrait pas? A la vérité, il y a, dans les saintes Ecritures, plusieurs choses que les infidèles ne peuvent comprendre lorsqu'ils les lisent ou les entendent, et qu'ils ne peuvent porter lorsqu'ils les ont lues ou entendues. Ainsi les païens ne peuvent comprendre que le monde a été fait par un crucifié ; ainsi les Juifs ne comprennent pas que Celui qui n'observe pas le sabbat, comme eux, soit le Fils de Dieu; ainsi les Sabelliens ne comprennent pas que la Trinité est Père, Fils et Saint-Esprit; les Ariens, que le Fils est égal au Père, et le Saint-Esprit égal au Père et au Fils ; les Photiniens, que Jésus-Christ est non pas seulement un homme semblable à nous, mais encore Dieu égal à Dieu le Père ; les Manichéens, que Jésus-Christ, par qui doit s'opérer notre délivrance, a daigné naître de la chair et dans la chair; et tous les autres hommes engagés dans des sectes perverses et différentes ne peuvent supporter tout ce qui, dans les saintes Ecritures et dans la foi catholique, se trouve contraire à leurs erreurs: ainsi en est-il de nous; nous ne pouvons supporter leurs vanités sacrilèges ni leurs folies mensongères. Qu'est. ce, en effet, que ne pouvoir porter une chose? C'est ne pas la regarder d'une âme égale ! Mais tout ce qui, après l'ascension du Seigneur, a été écrit avec la vérité et l'autorité canonique, où est le fidèle, où est le (66) catéchumène privé encore de l'Esprit-Saint, puisqu'il ne l'a pas encore reçu par le baptême, qui ne le lise ou ne l'entende lire avec plaisir; bien qu'il ne le comprenne pas encore comme il faut? Comment les Apôtres, même avant de recevoir le Saint-Esprit, n'auraient-ils pas pu porter quelqu'une des choses qui ont été écrites après l'ascension du Seigneur, puisque maintenant les catéchumènes les portent toutes, même avant de recevoir le Saint-Esprit? Car, si on ne leur explique pas les mystères révélés aux fidèles, ce n'est point qu'ils ne puissent les porter; mais en voilant ces mystères à leurs yeux et en les enveloppant d'un secret respectueux, on veut leur inspirer un désir plus ardent de les connaître.

4. C'est pourquoi, mes très-chers, ne vous attendez pas à ce que nous vous parlions des choses que le Seigneur n'a pas voulu alors dire à ses disciples, parce qu'ils ne pouvaient encore les porter; avancez-vous plutôt dans « la charité répandue en vos coeurs par l'Esprit-Saint qui vous a été donné (1) » ; par là, votre esprit se remplira de ferveur, votre coeur aimera les choses spirituelles ; ainsi pourrez-vous saisir cette lumière et cette voix spirituelles, que les hommes charnels ne peuvent supporter, qui ne brille nullement aux yeux du corps, qui ne fait entendre aucun bruit aux oreilles du corps, mais qui se manifeste à la vue et à l'ouïe intérieures de l'âme; car on n'aime pas ce qu'on ignore entièrement. Mais comme on aime ce que l'on connaît même faiblement, l'amour fait qu'on en vient à connaître mieux et plus entièrement. Si donc vous faites des progrès dans la charité que l'Esprit-Saint répand dans vos coeurs, « il vous enseignera toute vérité »; ou selon que portent d'autres textes, « il vous conduira dans toute vérité ». C'est pourquoi il a été dit : « Conduisez-moi, Seigneur, dans votre voie, et je marcherai dans votre vérité (2) ». Et ainsi vous n'aurez point pour maîtres des personnes qui vous parlent extérieurement pour vous apprendre ce que le Seigneur n'a pas voulu dire alors ;  Dieu lui-même vous instruira (3). De la sorte, tout ce que vos lectures et les discours dont vos oreilles ont retenti, vous ont appris, et tout ce que vous avez cru touchant la nature de Dieu, qui n'est ni corporelle,ni renfermée en

 

1. Rom. V, 5. — 2. Ps. LXXXV, 11. — 3. Jean, VI, 45.

 

un lieu, ni étendue comme une grande masse dans des espaces infinis, mais qui est tout entière partout et parfaite et infinie, vous pourrez vous en faire une idée, salis avoir recours ni à l'éclat des couleurs, ni aux figures formées par des lignes, ni aux sons des lettres, ni à une suite de syllabes; vous pourrez le comprendre par l'intermédiaire seul de votre intelligence. Mais ce que je vous dis est peut-être du nombre des choses que le Christ n'a pas voulu dire à ses Apôtres, et cependant, vous l'avez reçu; et non-seulement vous avez pu le porter, mais vous l'avez entendu avec plaisir. Lorsqu'il parlait encore extérieurement à ses disciples, le Christ leur dit : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant »; pourtant, si ce maître intérieur voulait nous dire ce que je viens de dire sur la nature incorporelle de Dieu, et nous le dire intérieurement comme il le dit aux saints anges, qui voient toujours la face du Père (1), nous ne pourrions pas encore le porter. Aussi, je ne pense pas que cette parole : « Il vous enseignera toute vérité », ou bien, « il vous conduira dans toute vérité », puisse s'accomplir en cette vie dans l'âme de chacun. (Car, quel homme vivant dans ce corps qui se corrompt et qui appesantit l'âme (2), peut connaître toute vérité, puisque l'Apôtre nous dit : « Nous ne connaissons qu'en partie ? ») Mais par le Saint-Esprit, dont nous recevons le gage dès à présent (3), nous parviendrons un jour à la plénitude parfaite de la science dont nous parle le même Apôtre, lorsqu'il dit : « Mais alors nous verrons Dieu face à face », et encore : « Maintenant je ne le connais qu'en partie, mais alors je le connaîtrai comme je suis connu de lui (4)». Paul voulait dire qu'en cette vie nous ne savons pas tout; c'est là un degré de perfection que le Seigneur nous a promis pour l'avenir, comme un effet de la charité de l'Esprit-Saint; car il nous a dit. «Il vous enseignera toute vérité »; ou bien : « Il vous conduira dans toute vérité ».

5. Cela étant, mes très-chers frères, je vous avertis, dans la charité de Jésus-Christ, d'éviter les séducteurs impurs et les sectes saturées de turpitude dont l'Apôtre dit : « Mais ce qu'ils font en secret, il est honteux de le dire (5) » . Après vous avoir enseigné ces

 

1. Matth. XVIII, 10. — 2. Sag. IX, 15. — 3. II Cor. I, 22. — 4. I Cor. XIII, 9, 12. — 5. Ephés. V, 12.

 

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impuretés horribles, que les oreilles humaines, quelles qu'elles soient, ne peuvent souffrir, ils pourraient nous dire que ce sont les choses dont le Seigneur a dit : « J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez les porter maintenant ». Ils seraient capables de prétendre que c'est par l'influence du Saint-Esprit qu'on peut supporter ces choses immondes et indicibles. Il y a des choses mauvaises que la pudeur humaine, toute petite soit-elle, ne peut supporter ; il y a aussi des choses bonnes que le sens humain ne peut porter, parce qu'il est écourté. Les premières se rencontrent dans les corps impudiques, les dernières se trouvent éloignées de toute espèce de corps : les unes sont commises par la chair impure, les autres sont à peine comprises par les purs esprits. « Renouvelez-vous donc dans l'esprit de votre âme (1), et comprenez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agréable, ce qui est parfait (2), afin qu'enracinés et fondés dans la charité, vous puissiez comprendre avec tous les saints quelle est la longueur, la largeur, la hauteur et la profondeur de ce mystère, et connaître aussi la charité de Jésus-Christ qui surpasse toute science, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu (3) ». Le Saint-Esprit vous enseignera toute vérité, en répandant de plus en plus la charité dans vos coeurs.

 

1. Ephés. IV, 23. — 2. Rom. XII, 2. — 3. Ephés. III, 17-19.

 

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