ROCH

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LE MÊME JOUR. SAINT ROCH, CONFESSEUR.

 

Trois ans de famine, trois mois de défaites, trois jours de peste : le choix permis à David coupable entre ces trois mesures d'expiation1, les manifeste équivalentes pour la justice de Dieu. L'effroyable fléau qui fait plus de ravages en trois jours qu'en des mois et des années la famine ou une guerre désastreuse, montra bien qu'il gardait sa prééminence lugubre au XIV° siècle de notre ère ; la peste noire couvrit le monde d'un manteau de deuil, et lui enleva le tiers de ses habitants. Jamais sans doute la terre n'avait mieux mérité le terrible avertissement : les grâces de sainteté versées à profusion au siècle précédent étaient convaincues de n'avoir qu'un jour enrayé la défection des peuples ; toute digue désormais rompue laissait voir l'inévitable flot montant du schisme, de la réforme, et de la révolution dont le monde doit mourir. Miséricordieux néanmoins tant que dure cette vie, Dieu, en frappant les hommes pécheurs, leur présentait le prédestiné qui pouvait conjurer sa vengeance.

Il apparaît marqué d'une croix à sa naissance. Jeune homme, il distribue ses biens aux pauvres, et quittant famille et patrie, il se fait pèlerin pour le Christ. L'Italie, dont les sanctuaires l'avaient attiré, lui offre ses  villes dévastées par l'horrible

 

1. I Paralip. XXI, 12.

 

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peste ; Roch s'établit parmi les morts et les mourants, ensevelissant ceux-là, guérissant les autres avec le signe de la croix. Saisi lui-même du mal, il se dérobe pour souffrir seul ; un chien lui apporte sa nourriture. Lorsque guéri par Dieu il rentre à Montpellier, sa ville natale, c'est pour y être arrêté comme espion, jeté cinq ans dans un cachot où il meurt. Telles sont vos voies dans vos élus, ô Sagesse de Dieu (1)! Mais aussitôt des prodiges éclatent, manifestant son origine et son histoire, révélant le pouvoir dont il restera doué pour délivrer de la peste ceux qui recourront à lui.

 

1. Sap. X. 10-14.

 

La renommée de son crédit, accrue à chaque retour de contagions par des bienfaits nouveaux, rendit son culte populaire. Bien que la fête de saint Roch ne soit pas universelle, nous lui devions cette courte notice. Elle sera complétée par la Légende et l'Oraison que nous empruntons aux Offices propres pour quelques lieux donnés à la suite du Bréviaire romain.

 

 

Roch naquit à Montpellier. De quelle charité il brûlait pour le prochain, c'est ce qu'il montra surtout dans une peste très cruelle qui ravageait toute l'Italie. Abandonnant sa patrie, il entreprit le voyage de cette contrée dont il parcourut les villes et les bourgs, se dépensant au service des malades, et n'hésitant pas à exposer sa vie pour ses frères. Des guérisons merveilleuses manifestèrent combien Dieu agréait le zèle du bienheureux ; il délivra par le signe de la croix du péril de mort un très grand nombre de ceux que le fléau avait atteints, et les rendit à une santé parfaite. Revenu dans sa patrie, il y mourut saintement, riche de vertus et de mérites. La vénération des fidèles suivit aussitôt son trépas. Selon ce que l'on rapporte, elle reçut par la suite un grand accroissement au concile de Constance, lorsque pour éloigner une contagion menaçante, l'image de Roch suivie de tout le peuple fut portée solennellement par la ville avec l'approbation des évêques. C'est pourquoi son culte se propagea merveilleusement dans le monde entier, où la religion populaire l'adopta comme patron près de Dieu contre les épidémies. Ce qu'ayant pesé mûrement, le Souverain Pontife Urbain VIII a permis que, dans les lieux où il y aurait des églises consacrées à Dieu sous le nom de saint Roch, on en célébrât la fête et l'Office.

 

ORAISON.

 

DANS votre bonté, nous vous en supplions, Seigneur, gardez toujours votre peuple ; et par les mérites de saint Roch, préservez-le de toute contagion de l'âme ou du corps. Par Jésus-Christ.

 

 

 

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