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LA JOURNÉE DE NOËL.Le son des cloches, qui annonce
l'approche de la troisième Messe, de la Messe du Jour, est venu interrompre
joyeusement notre sommeil. Elles semblent répéter, avec l'Eglise, ces belles
paroles qui ont ouvert les chants de la longue veille de cette nuit : Le
Christ nous est né; venez, adorons-le ! Le soleil luit au ciel, non point avec les feux qu'il versera au solstice d'été ; mais sa lumière pâle n'annonce pas moins la victoire. Aujourd'hui, il a vaincu les ombres, et il monte dans le ciel comme un conquérant assuré du triomphe. Adorons, sous son emblème, le Soleil de Justice, Jésus notre doux Sauveur,qui débute aussi dans sa glorieuse carrière. En attendant le moment de partir pour l'église, puisons l'aliment de notre prière matutinale dans les chants divers des Liturgies antiques. Tous sont pleins de joie et de tendresse; tous célèbrent le triomphe de la lumière, l'amour du nouveau-né, la gloire de sa Mère. Lisons d'abord ces gracieuses strophes de Prudence, le prince des poètes chrétiens, dans son Hymne qui a pour titre : VIII. Kal. Januarias. HYMNE.Pourquoi, abandonnant son
cours si restreint naguère, le soleil remonte-t-il à l'horizon ? N'est-ce point que sur la terre est né le
Christ, qui ouvre une voie plus large à la lumière ? Oh ! quel
pâle et fugitif éclat dans ces jours si prompts à s'enfuir ! Comme le ilambeau du jour, presque éclipsé, éteignait peu à peu ses
vacillantes lueurs ! Aujourd'hui, que le ciel
s'épanouisse dans sa joie; que la terre, en son allégresse, tressaille : voici
que, pas à pas, le jour remonte à ses plus brillantes phases. C'est toi, c'est ta
naissance, Enfant divin , que saluent les éléments
inertes et aveugles ! C'est pour toi que le roc dompté fléchit, et couvre ses
âpres flancs de verdure. Déjà le miel coule à flots de
la pierre; déjà l'yeuse, de son tronc aride, distille les larmes odorantes de
l'amôme ; déjà le baume naît sur les bruyères. Qu'elle est sainte, ô Roi de
l'éternité, cette crèche qui te sert de berceau, que les peuples et les siècles
vénèrent, que même les animaux muets entourent avec
sollicitude ! Entendons maintenant les diverses Eglises, de l'Orient, plus voisines à commencer par celles des lieux où le grand événement s'accomplit. Voici d'abord l'Eglise de Syrie, ayant pour chantre saint Ephrem, qui entonne son Cantique : Le Fils étant né, la lumière
a brillé ; les ténèbres du monde se sont évanouies, et l'univers a été
illuminé; qu'il rende gloire à l'Enfant qui l'illumine. Il est né du sein de la
Vierge, et à sa vue les ombres se sont enfuies : les ténèbres de l'erreur étant
dissipées par sa présence, tout l'univers a été dans la lumière : que l'univers
le glorifie. L'Eglise Arménienne fait à son tour entendre sa voix ; elle chante, dans l'action même du saint Sacrifice : Une nouvelle fleur sort
aujourd'hui de la tige de Jessé, et la fille de David
enfante le Fils de Dieu. La multitude des Anges et de
la milice céleste descendant des cieux, avec le Roi Fils unique, chantaient et
disaient : C'est ici le Fils de Dieu. Disons tous : Cieux, tressaillez;
fondements delà terre, réjouissez-vous : car le Dieu éternel a apparu sur la
terre, et a conversé avec les hommes, pour sauver nos âmes. L'Eglise Grecque, dans la pompe de son langage, s'écrie : 258 Venez , réjouissons-nous dans le Seigneur, célébrant le
mystère de ce jour. Le mur de division a été renversé, le glaive de feu est
détourné; le Chérubin ne défend plus l'approche de l'arbre de vie. Et moi je
deviens participant des délices du Paradis, d'où, par désobéissance, j'avais
été chassé. L'image immuable du Père, le type de son éternité, prend la forme
d'un esclave, naissant d'une Vierge-Mère, sans
souffrir nul changement ; car il est demeuré ce qu'il était : Dieu véritable ;
il a pris ce qu'il n'était pas, devenu homme par amour pour les hommes. Crions
vers lui : O toi qui es né de la Vierge ! aie pitié de
nous. La sainte Eglise Romaine, par la bouche de saint Léon, dans son Sacramentaire, célèbre ainsi le mystère de la Lumière divine : C’est une chose digne et
juste, équitable et salutaire, de vous rendre grâces, ô Dieu éternel ! Car
aujourd'hui, la lumière véritable, la lumière de notre Sauveur s'est levée et a
manifesté toutes choses à notre intelligence et à notre vue ; et non seulement
elle dirigera par sa splendeur nos pas dans la vie présente ; mais elle doit
nous amener jusqu'à contempler la gloire même de votre immense Majesté. 259 La même sainte Eglise Romaine, dans le Sacramentaire de saint Gélase, fait cette demande au Père céleste qui nous a envoyé son Fils : Dieu tout-puissant et
éternel, qui avez consacré ce jour par l'incarnation
de votre Verbe, et par l'enfantement de la bienheureuse Vierge, accordez à vos
peuples, dans cette joyeuse solennité, de devenir vos enfants par l'adoption,
comme ils sont rachetés par votre grâce. Par l'organe de saint Grégoire le Grand, dans son Sacramentaire, la même sainte Eglise Romaine implore la Lumière du Christ pour ses enfants : Faites, Dieu tout-puissant,
que le Sauveur que vous nous envoyez en ce jour où les cieux renouvellent leur
lumière, et qui descend en cette solennité pour le salut du monde, se lève à
jamais en nos cœurs pour les régénérer. L'Eglise de Milan, dans sa Liturgie Ambrosienne chante aussi la Lumière nouvelle et les joies de la Vierge-Mère : Le Seigneur, par sa venue. a dissipé toutes les ombres de la nuit ; là où la lumière
n'était pas, la splendeur s'est répandue, et le jour a paru. Réjouissez-vous et
tressaillez, ô vous, la joie des Anges ! réjouissez-vous , Vierge
du Seigneur, allégresse des Prophètes. Réjouissez-vous, ô vous qui, à la parole
de l'Ange, avez reçu en vous Celui qui est la joie du monde ! Réjouissez-vous,
ô vous qui avez enfanté votre Créateur et votre Maître ! Réjouissez-vous
d'avoir été trouvée digne d'être la Mère du Christ. L'ancienne Eglise des Gaules épanche son allégresse dans ces joyeuses Antiennes, que l'Eglise Romaine lui emprunta pendant plusieurs siècles : Aujourd'hui la Vierge
immaculée nous a donné un Dieu, sous les membres délicats d'un enfant; elle a
eu l'honneur de l'allaiter. Adorons tous le Christ qui vient nous sauver. Réjouissons-nous tous, ô
fidèles ! notre Sauveur est né en ce monde.
Aujourd'hui a paru le rejeton de la Majesté sublime, et la pudeur de la mère
est demeurée intacte. O Dame du monde, fille de
race royale, le Christ est sorti de votre sein, comme l'époux de la chambre
nuptiale; il est étendu dans la crèche, Celui qui régit les astres. L'Eglise Gothique d'Espagne, dans son Bréviaire Mozarabe, salue, avec toutes les autres Eglises, le lever du divin Soleil : Aujourd’hui,la
lumière du monde s'est levée; aujourd'hui, le salut de la terre a brillé ;
aujourd'hui, le Sauveur d'Israël est descendu des hauteurs du ciel pour
délivrer tous les captifs que l'antique ennemi, le ravisseur, avait enchaînés
par le péché du premier homme, et pour rendre, par sa grâce, la lumière aux
intelligences aveugles et l'ouïe aux sourds. En réjouissance du bienfait opéré
par ce grand mystère, les montagnes et les collines bondissent, et les éléments
du monde, avec une joie ineffable, exécutent en ce jour une mélodie sublime.
Nous aussi, d'une humble prière, nous implorons la clémence du miséricordieux
Rédempteur ; enveloppés des ténèbres de nos péchés, nous le prions de nous
purifier par cette acclamation de nos cœurs, afin que, sa présence se
manifestant dans nos âmes, l'éclat de sa gloire s'accroisse de plus en plus en
nous, avec la félicité qu'elle apporte, et que les joies du salut deviennent
pour nous pleines de douceur, à jamais. Terminons notre excursion pieuse dans les antiques Liturgies, par cette Antienne de l'Eglise d'Irlande , au septième siècle, que nous empruntons à l'Antiphonaire de Benchor, publié par Muratori. Elle célèbre aussi le triomphe de la lumière du Soleil, image du Christ naissant. C'est aujourd'hui que la nuit
commence à perdre son empire; le jour croit, les ténèbres sont diminuées, la
splendeur augmente, et les pertes que fait la nuit profitent au développement
de la lumière. Il en est temps, chrétiens ; montons à la maison de Dieu, et préparons-nous à célébrer le troisième Sacrifice. L'Eglise y prélude par le chant de l'Office de Tierce. A TIERCE.L'Hymne et les trois Psaumes dont se compose l'Office de Tierce se trouvent ci-dessus, page 104. Ant. Une jeune
mère a enfanté le Roi dont le nom est éternel ; elle unit les joies de la mère
à l'honneur de la virginité ; avant elle on n'a point vu ce prodige; on ne le
verra pas après elle, alleluia. CAPITULE. (Hebr. I.)Dieu ayant parlé autrefois à
nos pères, en diverses occasions et en diverses manières,par les Prophètes,
nous a parlé en ces derniers temps par son Fils, qu'il a établi héritier de
toutes choses, et par lequel il a fait les siècles. R/. br. Le Verbe s'est fait chair, * Alleluia, alleluia. Le Verbe. V/. Et il a habité parmi nous. * Alleluia, alleluia. Gloire au Père. Le Verbe. V/. Il me dira, alleluia : R/. Vous êtes mon Père, alleluia. Pour conclure, on dit après à la Messe du Jour, l'oraison Concede, ci-après à la Messe du jour, page 264. LA MESSE DU JOUR.Le mystère que l'Eglise honore, en
cette troisième Messe, est la Naissance éternelle du Fils de Dieu au sein de son Père.
Elle a célébré, à La sainte Eglise ouvre les chants du troisième Sacrifice par l'acclamation au Roi nouveau-né. 264 Elle célèbre la puissante principauté qu'il possède, en tant que Dieu, avant tous les temps, et qu'il recevra, comme homme, par le moyen de la Croix qui un jour doit charger ses épaules. Il est l’Ange du grand Conseil, c'est-à-dire l'envoyé du ciel pour accomplir le sublime dessein conçu par la glorieuse Trinité, de sauver l'homme par l'Incarnation et la Rédemption. Dans cet auguste Conseil, le Verbe a eu sa divine part ; et son dévouement à la gloire de son Père, joint à son amour pour les hommes, lui en fait prendre sur lui l'accomplissement. INTROÏT.Un enfant nous est né et un
Fils nous a été donné ; il porte sur son épaule le signe de sa principauté, et
il sera appelé l'Ange du grand Conseil. Ps. Chantez au Seigneur un cantique nouveau, car il a
opéré des merveilles. Gloire au Père. Un enfant. L'Eglise demande, dans la Collecte, que la nouvelle Naissance que le Fils éternel de Dieu a daigné prendre dans le temps, ne soit pas privée de son effet, mais qu'elle obtienne notre délivrance. COLLECTE.Faites, s'il vous plaît, Dieu
tout-puissant, que la nouvelle naissance de votre Fils unique nous délivre,
nous qu'une antique servitude retient sous le joug du péché. Par le même
Jésus-Christ notre Seigneur. 265 Lecture de l'Epître du bienheureux Apôtre Paul aux Hébreux. Chap. I. Dieu ayant parlé autrefois à
nos pères, en diverses occasions et en diverses manières, par les Prophètes,
nous a parlé, en ces derniers temps, par son Fils, qu'il a établi héritier de
toutes choses, et par lequel il a fait les siècles. Ce Fils étant la splendeur
de sa gloire et la forme de sa substance, soutenant toutes choses par la
puissance de sa parole, et nous avant purifiés de nos péchés, est assis au plus
haut des cieux, à la droite de la souveraine Majesté, étant aussi élevé au-dessus
des Anges, que le Nom qu'il a reçu est plus excellent que le leur. En effet, à
quel Ange Dieu a-t-il jamais dit : Vous êtes mon Fils; je vous ai engendré
aujourd'hui ? Et ailleurs : Je serai son Père, et il sera mon Fils.
Et lorsqu'il envoie de nouveau son premier-né sur la terre, il dit: Que tous
les Anges de Dieu l'adorent. Pour ce qui est des Anges, l'Ecriture dit : Dieu
se sert des Esprits pour en faire ses ambassadeurs, et des flammes ardentes
pour en faire ses ministres. Mais Dieu dit à son Fils : Votre trône, ô Dieu,
demeure dans les siècles des siècles : le sceptre de l'équité est le sceptre de
votre empire. Vous aimez la justice et vous haïssez l'iniquité; c'est pour
cela, ô Dieu, que votre Dieu vous a sacré d'une onction de joie, au-dessus de
tous ceux qui participeront à votre gloire. Et ailleurs il est dit : Seigneur,
vous avez créé la terre dès le commencement, et les deux sont l'ouvrage de vos
mains. Ils périront, mais vous demeurerez ; ils vieilliront comme un
vêtement, et vous les changerez comme un manteau, et ils seront changés; mais
vous, vous êtes toujours le même, et vos années ne finiront jamais. Le grand Apôtre, dans ce magnifique début de son Epître à ses anciens frères de la Synagogue, relève l'éternelle Naissance de l'Emmanuel. Pendant que nos yeux sont tendrement fixés sur le doux Enfant de la Crèche, il nous invite à les élever jusqu'à la suprême Lumière, au sein de laquelle le même Verbe qui daigne habiter retable de Bethlehem, entend le Père éternel lui dire : Vous êtes mon Fils, je vous ai engendré aujourd'hui ; et cet aujourd'hui est le jour de l'éternité, jour sans soir ni matin, sans lever ni couchant. Si la nature humaine qu'il daigne prendre dans le temps le place au-dessous des Anges, son élévation au-dessus d'eux est infinie par le titre et la qualité de Fils de Dieu qui lui appartiennent par essence. Il est Dieu, il est le Seigneur, et les changements ne l'atteignent pas. Enveloppé de langes, attaché à la croix, mourant dans les angoisses, selon son humanité, il reste impassible et immortel dans sa divinité ; car il a une Naissance éternelle. GRADUEL.Toute l'étendue de la terre a
vu le Sauveur que notre Dieu a envoyé : toute la terre, louez Dieu avec
transport. V/. Le Seigneur a manifesté
le Sauveur qu'il avait promis ; il a révélé sa justice aux yeux des nations. Alleluia, alleluia. V/. Un jour de sainteté a lui
sur nous ; venez, nations, et adorez le Seigneur, car aujourd'hui une grande
Lumière est descendue sur la terre. Alleluia. EVANGILE.Le commencement du saint Evangile selon saint Jean. Chap. I. Au commencement était le
Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était
Dieu. Il était dès le principe en Dieu. Toutes choses ont été faites par lui,
et rien n'a été fait sans lui. Ce qui a été fait était vie en lui, et la vie
était la Lumière des hommes; et la Lumière luit dans les ténèbres, et les
ténèbres ne l'ont point comprise. Il y eut un homme envoyé de Dieu, qui
s'appelait Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous crussent par lui. Il
n'était pas la Lumière, mais il était venu pour rendre témoignage à Celui qui
était la Lumière. Celui-ci était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme
venant en ce monde. Il était dans le monde, et le monde a été fait par lui, et
le monde ne l'a point connu. Il est venu chez soi, et les siens ne l'ont point
reçu. Mais il a donné à tous ceux qui l'ont reçu le pouvoir d'être faits
enfants de Dieu, à ceux qui croient en son Nom, qui ne sont point nés du sang,
ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu même. ET
LE VERBE S'EST FAIT CHAIR, et il a habité parmi nous, et nous avons vu sa
gloire, sa gloire comme du Fils unique du Père, étant plein de grâce et de
vérité. Fils éternel de Dieu ! en présence de la crèche où vous daignez vous manifester aujourd'hui pour notre amour, nous confessons, dans les plus humbles adorations, votre éternité, votre toute-puissance, votre divinité. Dans le principe, vous étiez; et vous étiez en Dieu, et vous étiez Dieu. Tout a été fait par vous, et nous sommes l'ouvrage de vos mains. O Lumière infinie ! ô Soleil de justice ! nous ne sommes que ténèbres; éclairez-nous. Trop longtemps nous avons aimé ces ténèbres, et nous ne vous avons point compris ; pardonnez-nous notre erreur. Trop longtemps vous avez frappé à la porte de notre cœur, et nous ne vous avons pas ouvert. Aujourd'hui du moins, 269 grâce aux admirables inventions de votre amour, nous vous avons reçu ; car, qui ne vous recevrait, Enfant divin, si doux, si plein de tendresse ? Mais, demeurez avec nous; consommez cette nouvelle naissance que vous avez prise en nous. Nous ne voulons plus être ni du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu, par vous et en vous. Vous vous êtes fait chair, ô Verbe éternel ! afin que nous fussions nous-mêmes divinisés. Soutenez notre faible nature qui défaille en présence d'une si haute destinée. Vous naissez du Père, vous naissez de Marie, vous naissez dans nos cœurs : trois fois gloire à vous pour cette triple naissance, ô Fils de Dieu si miséricordieux dans votre divinité, si divin dans vos abaissements ! A l'Offrande, la sainte Eglise rappelle à l'Emmanuel que l'univers est son ouvrage ; car il a créé toutes choses. Les dons sont offerts, au milieu . des nuages de l'encens. La pensée de l'Enfant d la Crèche domine toujours les sentiments de l'Eglise; mais ses cantiques insistent sur la puis sance et la grandeur du Dieu incarné. offertoire. OFFERTOIRELes cieux et la terre sont à
vous : vous avez établi l'univers et tout ce qu'il renferme ; la justice et
l'équité sont les bases de votre trône. SECRETE.Sanctifiez, Seigneur, cette
offrande nouvelle par la Nativité de votre Fils unique, et purifiez- nous des taches de nos péchés. Par le même Jésus-Christ
notre Seigneur. Pendant la Communion, le chœur chante le bonheur de la terre qui a vu aujourd'hui son Sauveur, par la miséricorde du Verbe, devenu visible dans la chair, sans perdre rien de l'éclat de sa gloire. L'Eglise ensuite, par la bouche du Prêtre, implore pour ses enfants, nourris de la chair de l'Agneau virginal, la participation à l'immortalité du Christ, qui a daigné leur donner aujourd'hui les prémices d'une vie toute divine, en prenant lui-même une naissance humaine dans Bethléhem. COMMUNION.Toutes les contrées de la
terre ont vu le Sauveur que notre Dieu a envoyé. POSTCOMMUNION.Faites, s'il vous plait, Dieu
tout-puissant, que le Sauveur du monde, qui , en
naissant aujourd'hui, nous donne une naissance divine, nous accorde aussi l'immortalité
; lui qui, étant Dieu, vit et règne. A SEXTE.L 'Hymne et les trois Psaumes dont se compose l'Office de Sexte se trouvent ci-dessus, page 110. Ant. L’Ange dit aux bergers : Je vous annonce une grande joie ; car il vous
est né aujourd'hui le Sauveur du monde, alleluia. CAPITULE. (Hebr. I.)Et il est écrit du Verbe : Au commencement, Seigneur, vous avez établi la terre ; et les cieux sont l'ouvrage de vos mains. R/. br.
Le Seigneur a manifesté, * Alleluia, alleluia. Le Seigneur. V/. Le Sauveur qu'il avait
promis. * Alleluia, alleluia. Gloire au Père Le Seigneur. V/. Toutes les contrées de la
terre ont vu, alleluia. R/. Le Sauveur envoyé par
notre Dieu, alleluia. Pour conclure, on dit l'Oraison Concede, ci-dessus, à la Messe du Jour, page 264. A NONE.L'Hymne et les trois Psaumes qui composent la plus grande partie de l'Office de None se trouvent ci-dessus, page 115. Ant. Un petit Enfant nous est ne aujourd'hui, et il sera appelé
Dieu, le Fort, alleluia, alleluia. CAPITULE. (Hebr. I.)Les cieux et la terre périront,
mais vous demeurerez : ils vieilliront comme un vêtement ; et vous les
changerez comme un manteau, et ils seront changés : mais vous, vous êtes
toujours le même, et vos années ne finiront point. R/. br.
Toutes les contrées de la terre ont vu, * Alleluia, alleluia. Toutes les contrées. V/. Le Salut envoyé par notre
Dieu. * Alleluia, alleluia. Gloire au Père. Toutes les
contrées. V/. Le Verbe s'est fait
chair, alleluia. R/. Et il a habité parmi
nous, alleluia. L'Oraison qui termine l'Office de None se trouve ci-dessus, à la Messe du Jour, page 264. |