CHAPITRE V

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JOUR DE NOËL
I° VÊPRES DE NOËL
Av. OFFICE DE NUIT
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LAUDES DE NOËL
MESSE DE L'AURORE
JOURNÉE DE NOËL
II° VÊPRES DE NOËL
ETIENNE
JEAN
INNOCENTS
THOMAS DE CANTORBERY
VI° J. Oct. NOEL
SILVESTRE
CIRCONCISION
Oct. ETIENNE
Oct. JEAN
GENEVIEVE
Oct. INNOCENTS
Vig. EPIPHANIE

CHAPITRE V. DE L'ASSISTANCE A LA SAINTE  MESSE AU  TEMPS  DE NOËL.

 

Ce Chapitre n’est que très partiellement numérisé.

 

Le nombre et l'importance des fêtes qui se succèdent dans une partie considérable du Temps de Noël, amènent fréquemment les fidèles au pied de l'autel pour y assister au saint sacrifice de la Messe. Ils doivent s'empresser avec d'autant plus d'ardeur de prendre part à la célébration de ce divin mystère, que l'Agneau qui s'immole est celui même que nous avons demandé avec tant d'instances durant l'Avent, lorsque nous disions avec Isaïe : Envoyez, Seigneur, l’Agneau qui doit dominer sur la terre (1).

Il est donc venu, ce tendre Agneau; le petit Enfant nous est né (2), et déjà nous le voyons sur l'autel de son sacrifice. Le Christ, dès son entrée dans le monde, dit l'Apôtre, s'adresse à son Père et lui dit: Les holocaustes ne vous ont point été agréables, mais vous m'avez donné un corps: c'est pourquoi me voici ; je viens faire votre volonté (3). Il est vrai que le sacrifice de la Croix, dont celui de la Messe n'est que la continuation, a été le sacrifice de Jésus-Christ parvenu à l'âge parfait; mais dans ces jours où nous avons tant à apprendre du mystère d'un Dieu enfant, nous entrerons tout à fait dans l'esprit de l'Eglise, si, en assistant

 

1. ISAI. XVI, i. — 2. Ibid. IX, 6. — 3. Heb. X, 5.

 

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à la sainte Messe, nous ne considérons pas seulement la Victime sanglante du Calvaire, mais aussi le doux Agneau de Bethléhem. Et d'ailleurs, du sein de la crèche, Jésus ne s'offre-t-il pas déjà pour nous à son Père aussi bien que du haut de la croix ? Nous lisons même dans les Actes des Saints que, plus d'une fois, ce divin Médiateur ayant voulu manifester sa présence réelle dans l'hostie sacrée, pour récompenser la foi et l'amour de ses serviteurs, daigna apparaître sous la forme d'un tendre enfant.

L'iconographie liturgique des Grecs a adopté, pour représenter le mystère de l'Eucharistie, le symbole d'un enfant couché sur une patène; et nos Missels Romains-Français, jusque vers la fin du XVI° siècle, sont souvent ornés d'une grande vignette sur laquelle le Prêtre est représenté en chasuble, à l'autel, et tenant entre les mains le corps du Sauveur qui apparaît aussi sous la forme d'un enfant.

Les fidèles se présenteront donc à l'Eglise dans les sentiments qui animèrent les bergers et les Mages lorsqu'ils se rendirent à Bethléhem, la Maison du Pain. Eux aussi, ils viendront en hâte (1), du milieu de la nuit de ce siècle, vers cette lumière qui luit au milieu des ténèbres (2), Ils approcheront de l'autel comme de la crèche, et, dans la joie de ce mystère, ils feront hommage de leurs cœurs au nouveau-né. Ensuite, s'unissant à Marie et à la sainte Eglise, ils offriront l'Agneau de Dieu au Père céleste, et s'offriront eux-mêmes avec lui, dans l'humilité et la simplicité de l'enfance.

Nous allons maintenant essayer de réduire à la pratique ces sentiments dans une explication des

 

1. LUC. II, 16. — 2. JOHAN. I, 5.

 

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mystères de la sainte Messe, nous efforçant d'initier les fidèles à ces divins secrets, non par une stérile et téméraire traduction des formules sacrées, mais au moyen d'actes destinés à mettre les assistants en rapport suffisant avec les actions et les sentiments de l'Eglise et du Prêtre.

Dans une partie notable du Temps de Noël, la Messe est célébrée en mémoire des grands mystères qui se sont accomplis à cette époque de l'Année liturgique ; on trouvera ci-après, en détail, les prières que l'Eglise emploie en ces jours solennels. Dans le reste de la quarantaine, le saint Sacrifice est offert en l'honneur des Saints, à moins qu'il ne se rencontre un dimanche qui ne soit pas déjà occupé par une fête Double. Il faut toutefois excepter les dimanches de Septuagésime et de Sexagésime, lorsqu'ils tombent au Temps de Noël; leur prérogative est de ne céder la place qu'au Patron du lieu, au Titulaire ou à la Dédicace de l'Eglise.

A toutes les Messes des dimanches et à celles des fêtes du degré simples et semi-double, le Prêtre fait mémoire de la sainte Vierge comme Mère de Dieu, par trois Oraisons que nous aurons soin d'indiquer en leur lieu. Nous avons parlé ailleurs des couleurs dont l'Eglise use en ce saint temps.

Le Dimanche, si la Messe à laquelle on assiste est paroissiale, deux rites solennels, l'Aspersion de l'Eau bénite, et en beaucoup d'églises la Procession, devront d’abord intéresser la piété.

Pendant l'Aspersion, on s'unira aux intentions de la sainte Eglise dans ce rite antique, et on demandera la pureté de cœur nécessaire pour mériter d'être admis dans cette heureuse étable où le Verbe fait chair a apparu aux hommes.

 

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ANTIENNE  DE  L'ASPERSION.

 

Etc..

 

ORAISON.

 

Exaucez-nous, Seigneur saint,Père tout-puissant, Dieu éternel, et daignez envoyer du ciel votre saint Ange qui garde, protège, visite et défende tous ceux qui sont rassemblés en ce lieu. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

 

 

La Procession qui précède la Messe rappellera le voyage des bergers et des Mages vers Bethléhem, lesquels,  après avoir marché en diligence, trouvèrent, au terme du voyage, Marie, Joseph et l’Enfant couché dans la crèche.

 

Enfin, le moment du Sacrifice est arrivé. Le Prêtre est au pied de l'autel, Dieu est attentif, les Anges adorent, toute l'Eglise est unie au Prêtre qui n'a qu'un même sacerdoce, une même action avec Jésus-Christ le souverain Prêtre. Faisons le signe de la Croix.

 

Etc

 

L'ORDINAIRE DE LA MESSE.

 

Etc

 

 

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