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PRÉCIS D'UN DISCOURS
FAIT
AUX VISITANDINES  DE MEAUX (a).

 

J'ai désiré de vous voir pour vous communiquer quelque peu de grâce spirituelle, et vous confirmer. Rom., I, 11.

 

C'est saint Paul, ce vigilant pasteur, cet homme apostolique, cet homme du troisième ciel, qui parle ainsi. Examinons un peu ses paroles; pesons-les toutes. J'ai désiré de vous voir, dit-il; il ne se contente pas de leur écrire. Tantôt il envoie Tite, tantôt Timothée, ou quelque autre de ses disciples : mais enfin le désir immense de leur communiquer quelque peu de la grâce spirituelle, le porte à souhaiter de venir lui-même leur rendre visite. Quelque peu : pourquoi quelque peu ? C'est que ce grand Apôtre, qui avait reçu tant de dons, parlait en la personne de nous autres, pasteurs indignes et infirmes, qui n'en pouvons communiquer que quelque peu : il avait en vue la disposition de ceux qui la reçoivent, et qui souvent ne sont capables que d'en recevoir peu ; et aussi il n'appartient qu'à Dieu de rendre notre ministère assez efficace pour en donner beaucoup. De nous-mêmes nous ne saurions conférer aux autres la moindre grâce ; c'est Dieu, comme dit l'Apôtre, qui nous en rend capables1. Et vous voyez par là combien vous êtes intéressées à demander pour nous à l'Auteur de tout don qu'il prépare nos cœurs et les vôtres, afin que nous puissions produire des fruits abondants parmi vous. Dieu sait, mes Filles, que j'ai désiré d'un désir cordial, dans la sincérité de mon cœur et sous les yeux de Dieu, de vous voir. Sans me comparer au grand Apôtre, recevez le peu que je vous donne ; puisque Dieu donne beaucoup à celui qui reçoit peu.

Je trouve trois fruits de la visite. Le premier me regarde et il vous regarde ; c'est la consolation mutuelle que nous en devons

 

1 II Cor., II, 16.

(a) Prononcé dans une visite pastorale.

 

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retirer vous et moi : vous, en voyant la sollicitude de votre pasteur; et moi, par la joie que me donnera dans cette visite la promptitude de votre obéissance, et par l'espérance que je concevrai que vous serez ma couronne dans le ciel et ma consolation sur la terre, quand je penserai que j'ai des filles qui aiment sincèrement Dieu. Le second fruit de la visite, c'est l'estime que vous devez avoir de votre âme, en considérant le soin que Jésus-Christ lui-même en a pris: il n'a pas cru trop donner que de vous racheter au prix de son sang. Que ne devez-vous donc pas faire pour vous conserver dans la pureté qu'il vous a acquise? Et de là naît le troisième fruit de la visite, qui est de connaître vos défauts, et de prendre les moyens les plus propres pour vous en corriger et vous purifier des péchés qui souillent la pureté de l’âme, en travaillant efficacement à les éviter, afin de vous avancer chaque jour vers la perfection de votre état.

Le péché plaît à tous les hommes, lorsqu'ils le commettent : quand il est commis, l'homme sage s'en afflige et en pleure amèrement ; le scrupuleux et pusillanime s'en désespère ; l'imprudent rit et s'étonne de ce que les saints lui en portent compassion, et qu'ils lui parlent de pénitence. Entre les malades, les plus à plaindre sont ceux qui ne se plaignent pas eux-mêmes, et qui aiment leur maladie. Haïssons la nôtre : la haine est son remède ; elle est la marque que nous ne sommes pas délaissés, et qu'on médite encore pour nous dans le ciel des desseins de miséricorde.

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