Chapelle N-D du Vorbourg / CH-2800 Delémont (JU) / tél/fax + 41 032 422 21 41 |
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Pour
préparer notre démarche de réconciliation
A partir de la préparation proposée
par l'équipe pastorale des paroisses de Courtételle - Courfaivre - Develier (abbés
Maurice Queloz et Edgar Imer)
Sommaire: 1. Conversion au Dieu qui réconcilie ; 2. Pourquoi se réconcilier ; 3. Comment se réconcilier ; 4.Pour préparer une rencontre de Réconciliation voici trois propositions examens de conscience ; 5. Ce Père qui nous attend ; 6. Le sermon sur la Montagne, Chemin de Bonheur ; 7. Le sacrement de pénitence et de réconciliation (P. Robert Martin, osb).
1. Dabord un extrait de la lettre de notre évêque, " Conversion au Dieu qui réconcilie. Après avoir redit combien Dieu à linitiative du Pardon, et que son Amour vient à notre rencontre, notre évêque, Mgr Kurt KOCH, nous invite à reprendre conscience de la richesse de ce Sacrement. " Ces dernière décennies, il est devenu courant, dans la plupart des paroisse, de célébrer de façon communautaire le sacrement de pénitence. Je trouve que cest un nouveau pas considérable. Cette façon de faire nous permet de prendre conscience de ce que la communauté, comme telle, peut elle aussi, devenir coupable et se ternir devant Dieu comme une Eglise pécheresse. Néanmoins, il y aurait beaucoup à perdre si la confession individuelle nétait plus pratiquée, non seulement par les grands pécheurs, les meurtriers ou les adultère, mais encore par chaque chrétien et chaque chrétienne. Car dans la confession individuelle, chacun se met en présence de Dieu avec son histoire personnelle de pécheur. Il met au jour sa conduite coupable pour exprimer son désir dêtre recréé et dentendre la parole réconfortante que Dieu pardonne ses péchés. Cette reconnaissance de dette personnelle, nest pas à comprendre comme une sorte de déclaration dimpôts spirituelle qui permettrait au prêtre qui absout détablir une juste taxation du péché. Il sagit bien plus de la tentative de loffenseur de se rétablir consciemment dans la vérité de la Parole divine, tentative qui dune manière ou dune autre, semble toujours privée de secours et jamais parfaitement accomplie. Au confesseur revient la belle tâche, comme frère dans la foi, plein de compréhension, daider lhomme en quête de lui-même à exprimer la demande de pardon quil adresse à Dieu. En même temps, laveu de ses fautes au prêtre, représentant de lEglise, fait prendre conscience à lhomme que son comportement coupable nuit à la crédibilité de lEglise en tant que Corps du Christ." LAveu acte de liberté, acte de libération Il est indéniable que laveu est un acte difficile, quil demande Courage et sens de la responsabilité.- Motivé par la conscience que Dieu nous aime envers et contre tout, laveu nous tourne vers la Tendresse de Dieu et son Pardon avec toute la richesse et la pauvreté de notre vie relationnelle. LAveu comme acte de liberté et de libération, ouvre un espace dans notre cur et dans notre histoire à la Grâce. Nous redisons que lAmour est plus fort que la mort. Cest ainsi que notre évêque poursuit : " Laveu est en outre la seule forme verbale où le péché puisse être exprimé. Car lhomme par laveu, affirme que sa liberté est à lorigine de sa faute. Aussi ose-t-il se laisser atteindre lui-même précisément là où il est libre. Alors que tant dhommes ont coutume de se dire victimes des contraintes sociales ou de rejeter la faute sur les autres. En ce sens, la confession individuelle prend au sérieux la liberté humaine. " Laveu nest pas un exercice de piété qui resterait isolé. Il nous aide au contraire à réfléchir sur le centre de notre foi. En effet pénitence, conversion et réconciliation se trouvent au centre du message de Jésus et devraient donc marquer la vie du chrétien et de lEglise. Je vous encourage " Cest pourquoi jaimerais vous inviter et vous encourager durant lannée de Dieu le Père à reprendre à nouveau le dialogue personnel de la confession "
2. Pourquoi se réconcilier
3. Comment se réconcilier
Bénissez-moi, mon Père, parce que j'ai péché.
+ Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.
Que le Seigneur Jésus vous accueille; il n'est pas venu appeler les justes mais les pécheurs. Ayez confiance en lui.
Je confesse à Dieu tout puissant, je reconnais devant mes frères que jai péché, en pensée, en parole, par action et par omission: oui, j'ai vraiment péché (il se frappe la poitrine). C'est pourquoi je supplie la Vierge Marie, les anges et tous les saints, et vous aussi, mon père, de prier pour moi le Seigneur notre Dieu. Le psaume 50 peut aider aussi : " Pitié pour moi, mon Dieu dans ton Amour selon ta miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui je reconnais mon péché, ma faute est toujours devant moi, contre toi, et toi seul, jai péché ce qui est mal à tes yeux je lai fait. Ainsi, tu peux parler et montrer ta justice, être juge et montrer ta victoire Moi, je suis né dans la faute, jétais pécheur dès le sein de ma mère. Mais tu veux au fond de moi la Vérité, dans le secret tu mapprends la sagesse. Purifie-moi avec lhysope, et je serai pur, lave-moi et je serai blanc, plus que la neige. Fais que jentende les chants et la fête : Ils danseront, les os que tu broyais. Détourne ta face de mes fautes, enlève tous mes péchés. Crée en moi un cur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit. Ne me chasse pas loin de ta face, ne me reprends pas ton Esprit-Saint. Rends-moi la joie dêtre sauvé, Seigneur ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange " Le pénitent fait ensuite l'accusation de ses péchés. Pour s'y aider, il écoute d'abord sa conscience, il peut se rappeler les dix commandements ou écouter ce que lui dit une lecture de la sainte Ecriture, par exemple. Il doit veiller à ne cacher volontairement aucune faute grave qu'il aurait commise. S'il le juge opportun, il précise peut-être au prêtre qui laccueille, ce qui est nécessaire pour quil comprenne qui il est, ce qu'il vit ( dernière confession, situation de travail, de famille, maladie grave etc.) Il peut également demander au prêtre de laider à faire lexamen de conscience nécessaire à la confession. Il peut linterroger pour quil laide à comprendre lamour que Dieu à pour luii.
Tout ce qui est dit reste secret inviolable.
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de t'avoir offensé parce que tu es infiniment bon, et que le péché te déplaît. Je prends la ferme résolution, avec le secours de ta grâce, de ne plus t'offenser et de faire pénitence. Ou encore: Jésus Fils de Dieu sauveur, prends pitié de moi, pécheur. Le rituel de Pierre Jounel "Célébration des sacrements" Desclée, en propose une dizaine.
Le pénitent écoute la parole qui lui donne le pardon de Dieu. Le prêtre étend les mains sur la tête du pénitent et dit la prière de réconciliation: Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde; par la mort et la résurrection de son Fils, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l'Esprit-Saint pour le pardon des péchés: par le ministère de l'Eglise, qu'il vous donne le pardon et la paix. Et moi, au nom du Père + et du Fils et du Saint-Esprit, je vous pardonne tous vos péchés. Le fidèle répond: Amen.
Le prêtre : Le Seigneur vous a pardonné, faites de même et allez dans la Paix du Christ. Le pénitent réconcilié : Je rends grâce à Dieu. Réconcilié avec Dieu, avec les autre et avec moi-même, je peux repartir dans laction de grâce et dans la louange .
4. Pour préparer une rencontre de Réconciliation voici trois propositions d'examen de conscience
A. Les dix commandements. Il s'agit bien sûr de la manière la plus classique. Il est possible et judicieux pour ce faire, d'utiliser les commentaires du catéchisme de l'Église Catholique. Pour Mémoire, nous rappelons les dix commandements en ajoutant une "appropiation" proposée par le sanctuaire d'Ars et Famille Chrétienne: L'Alliance avec Dieu : les commandements Le Seigneur nous a remis les commandements comme un chemin de miséricorde et de vie, que nous ne pouvons suivre sans son Esprit-Saint. Méditer les 10 commandements nous pousse à contempler Jésus les accomplir pour nous parfaitement - jusque sur la Croix - et à regretter de ne pas suivre le Christ en toute chose sur le chemin de la vie éternelle - de la Résurrection. En donnant ses commandements, Dieu nous dit : " Je suis le Seigneur qui t'ai sauvé ". Entrons dans ce salut. 1. "Je suis le Seigneur ton Dieu qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autre Dieu que moi." (Ex 20,2). Notre relation à Dieu: Quel temps donnons-nous à la prière, à l'adoration? Quel usage faisons-nous de la confession, de l'Eucharistie, des lieux (couples, famille, réunions fraternelles...) où nous pouvons apprendre à discerner le bien du mal? N'avons-nous pas des idoles? 2. "Tu ne prononceras pas le nom du Seigneur à faux" (Ex 20,7). Mon respect de Dieu: Comment parlons-nous de Dieu? sans blasphémer? sans L'accuser de tout ce qui va mal? Au contraire, puis-je accueillir les événements de ma vie comme des bénédictions de Dieu? 3. "Souviens-toi du jour du Seigneur pour le sanctifier" (Ex 20, 8-10). Y a-t-il pour moi un "jour du Seigneur" ? La Messe du Dimanche est-elle une nécessité pour moi? Quel temps garder gratuitement pour le Seigneur, la famille, les autres? 4. "Honore ton Père et ta Mère" (Ex 20,12). Est-ce que je vis le respect jusqu'au bout? l'obéissance... jusqu'à pardonner à qui m'a blessé (qui est parfait?) l'attention et l'écoute, y compris dans la famille de mon conjoint? La vie sociale: Comment construisons-nous la société? les critères de mes adhésions politiques? 5. "Tu ne tueras pas" (Ex 20,13). Notre culture ne s'enracine plus sur le respect de la vie, de l'avortement à de l'euthanasie. En suis-je complice, coupable, par des silences, des mauvais conseils, des actes? Me suis-je engagé(e) dans le combat pour la vie? Autre domaine: sur la route, en conduisant, comment est-ce que je me conduis? Jusqu'où va mon respect pour ma propre vie et celle des autres? 6. "Tu ne commettras pas d'adultère" (Ex 20,14). Dans mon couple, suis-je fidèle? La sexualité nous ouvre-t-elle à l'accueil de la vie, ou conduit-elle à la contraception? Célibataire, est-ce que je rejoins la chasteté du Christ, par mon regard, mes paroles, mes actions? Tenues, attitudes, télévision... tant d'occasions de ne plus être transparent au Seigneur, à moi-même, aux autres. 7. "Tu ne voleras pas" (Ex 20,15). L'honnêteté, même dans le calcul de ses impôts, peu être coûteuse. Et par rapport à celui qui n'a rien, est-ce que je ne le vole pas en gardant des biens égoïstement? Le temps "perdu", n'est-il pas du temps "volé"? Jusqu'où suis-je généreux? 8. "Tu ne témoigneras pas faussement contre ton prochain" (Ex 20,16). Le mensonge, c'est de ne pas dire la vérité à celui qui a droit de la connaître. Nous avons à rester fidèle à la vérité, à la réputation à laquelle chacun a droit, à l'honneur des autres. Où plaçons-nous notre honneur personnel ? En Jésus? 9. "Tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain" (Ex 20,17). Le 9ème et le 10ème commandements se rapprochent du 6ème et du 7ème. 10. "Tu ne convoiteras pas le bien de ton prochain" (Ex 20,17). Début de la pageB. La prière de Jésus à son Père " Vous donc, priez ainsi " (Mt 6,9) Notre Père qui es au cieuxNous avons une même origine : Le Père de Jésus est aussi le mien.
Avec la simplicité et la confiance dun enfant ?
Ce Nom évoque-t-il pour moi la présence dun Père qui mappelle à répondre à son Amour.
le regard du Père dans ma vie quotidienne ?
Les béatitudes sont la charte du Royaume, le monde nouveau offert par Jésus (Mt 5,3-12 ; Lc 5, 20-23)
(Mt 5,43) Est-ce que je suis prêt à aimer tout homme, même sil est différents ou peut-être même mon ennemi ?
(Lc 13,18) Quel péché empêche en moi, de façon, dominante la croissance du Royaume ?
Est-ce que jaccueille le Royaume par des gestes fraternels envers les plus pauvres ?
(1 Cor 3,9-17). Est-ce que je participe à la croissance du Royaume par un engagement : paroisse, école, mouvements, association, sociétés locales, suis-je intéressé par le bien commun, quel est mon témoignage chrétien dans le domaine publique et politique Marie répondit : " Quil me soit fait selon ta Parole " Lc 1,32) Elle accueille le projet damour de Dieu.
Est-ce que jose demander à Dieu, chaque jour, ce qui mest vraiment nécessaire pour vivre dans sa volonté ?
Isolés, malades, handicapés du cur. Instrument de la Providence pour eux. De quelle manière suis-je capable De me laisser émouvoir ? Que fais-je pour eux ?
(Ac 20 ;7). Dans quelle mesure le dimanche est pour moi " Le jour du Seigneur ". LEucharistie quotidienne ne serait-elle pas la grâce dune force particulière pour assumer ma croix et ma peine de chaque jour ? Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons Aussi à ceux qui nous ont offensés " Dieu est le Père qui remet toutes nos dettes " (Mt 18,22) et nous offre son coeur pour aimer comme Lui.
mais délivre-nous du Mal Jésus à été tenté au désert. La tradition de lEglise distingue Sept grandes façons de succomber à la tentation et les appelle Péchés Capitaux
Lequel de ces péchés fait-il le plus obstacle à la réalisation de la Volonté de Dieu en moi ? Début de la page
C. Autre examen de conscience à partir du NOTRE PERE Notre Faire lexpérience de Dieu et de Dieu comme Père, Cest réaliser que la fraternité dans le Christ est Un don et un Devoir. Le Christ me dit de dire : Notre Père Il exprime son intimité avec le Père, Implicitement il dit aussi son harmonie avec le projet du Père de sauver Tous les hommes. Jésus exprime donc aussi sa solidarité avec nous, en réponse à la volonté Du Père Le fondement de la fraternité chrétienne est lAmour Il ny a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis . Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Nous sommes donc les fils du Père que dans la mesure où comme Jésus, Nous nous aimons les uns les autres comme il nous a aimé. Ai-je une foi et une pratique religieuse individualiste ? Est-ce que Je choisis ce qui me convient quand je veux, comme je veux LEglise nest pas le super marché de mon expérience religieuse Lexpérience de Dieu dépasse infiniment ce que je peux imaginer et concevoir. Comme nous venons de le voir, lEglise nest pas une institution humaine. Elle est sainte mais non sans pécheurs. Est-ce que jaime lEglise. Est-ce que je me sens concerné par sa vie, son avenir. Est-ce que je prête attention à son enseignement .Au delà de lavis des médias, est-ce que je me renseigne à la source Quelle est la place que je donne à ma formation chrétienne continue . Est-ce que je me sens solidaire à cause du Christ et de lEvangile de Mes autre frères et surs en particulier des plus démunis Suis-je élitaire dans mes choix de fraternité chrétienne ? Jaime bien les uns, et vraiment beaucoup moins les autres . Et lUnité dans ma famille, dans mon village et ma communauté chrétienne Suis-je artisan de communion entre tous . ? Suis-je un être de dialogue . ? Quelle est mon attitude par rapport aux autres chrétiens de confessions différentes ? Suis-je indifférent, à ceux qui ne me ressemblent pas dans leur façon de faire, De voir et de penser . Suis-je raciste ? Est-ce que je parle de quelquun toujours en toute connaissance de cause ? Vais-je au-delà des apparences .suis- je prompt à juger ? Il y a plusieurs façon de blesser lEglise et la communion de ceux qui ont été Par le baptême sanctifiés par le même Esprit .suis-je attentif à lautre, Fraternel, disponible, charitable, accueillant ? Quel est mon sens du partage Aimer cest tout donner et se donner soi-même. Suis-je conscient que ce que je suis et ce que jai .appartient à lEglise Au Christ à la communion des saints . Ils mettaient tout en commun .Quel est ma part, mon offrande humaine spirituelle et matérielle à la communauté chrétienne ? Demandons pardon, pour tous nos manques damour envers lEglise Corps du Christ Silence et Ref :De tes enfants ici rassemblés, Seigneur prends pitié . Père Ai-je le sentiment que Dieu est à lorigine et au terme de ma vie Est-ce que je vis replié sur moi-même, sur mon petit monde Egoïstement, ou suis- je attentif à me retourner vers le Père Pour me recevoir de Lui en toute chose ? Qui est le pôle dattraction de mon existence . Demandons pardon pour tous nos manques de conversion Silence et Ref. O Seigneur toi, qui sais pardonner, Seigneur prends pitié Que ton Nom soit sanctifié Sanctifier le Nom du Seigneur cest faire un acte de Foi. Cest reconnaître existenciellement que Dieu est au cur De ma vie, comme la source de mon être et son achèvement. Ai-je une relation personnelle avec Dieu ? Est-ce que je crois vraiment en Lui. En son Amour de Père ? Le Père et moi nous sommes uns Qui me voit, voit le Père Le Nom du Père est le Nom du Fils. Il ny a pas dautre Nom pour être sauvé sur terre que le Nom de Jésus En effet quau Nom de Jésus tous genoux fléchissent sur terre, au ciel et aux Enfers, et que toute langue proclame que Jésus est Seigneur ( Dieu le Fils ) Ressuscité dentres les morts à la gloire de Dieu le Père. Suis-je disciple du Christ .Ai-je confiance en Lui, ai-je engagé toute ma vie A le suivre. ( Il est le chemin , la vérité, et la vie .) Crois-tu cela ? Dieu seul suffit ! Est-il au cur de ma vie comme le premier servit ? Mon acte de Foi en Lui, engendre-t-il une volonté chez moi la ferme Volonté de Sanctifier son Nom avant toute chose ? Ai-je le soucis de connaître Dieu et de le faire connaître autour de moi ? Par ma vie .Par mes paroles Par mes actes . ? Sanctifié le Nom de Dieu cest aussi non seulement donner sa personne Mais cest aussi donner de son Temps. Est-ce que je donne du Temps au Seigneur? Quelle place a-t-il dans mes priorités, dans mon agenda Est-ce que je prie . Est-ce que la vie sacramentelle de lEglise est au cur de ma vie Chrétienne Est-ce que je sanctifie le Dimanche .. Mest-il arrivé de prendre une journée pour Dieu ? Ai-je pensé quune retraite serait une fois loccasion dun repos de lâme Bien nécessaire, ainsi quun approfondissement salutaire pour moi. ? Demandons pardon pour tous nos manques de Foi Silence et Ref. O Seigneur, toi le Juste des justes, Seigneur, prends pitié. Que ton Règne vienne Suis-je un homme despérance Est-ce que je cherche les signes du Royaume dans ma vie ? Dieu nest pas mort, Dieu est vivant , Il est la vie, Est-ce que je crois, quIl sait ce dont jai besoin. Est-ce que je crois, quIl est présent au cur de mon mystère. QuIl agit en moi, quil me guide et me conduit ? (Et ceci est vrai pour tous les hommes et lhistoire de lhumanité) Est-ce que je ne compte que sur moi, et mes propres forces ? Est-ce que je ne compte que sur lui ? Aide-toi et le Ciel taidera . Ne faut-il pas faire comme si tout dépendait de nous, tout en sachant Quen fait tout dépend de Lui Ai-je la patience dattendre ? Suis-je persévérant ? Est-ce que je demande laide de lEsprit-Saint . Laide de mon ange gardien ? Est-ce que je cherche en toute chose le Royaume et sa Justice Demander que ton Règne vienne cest aussi livrer sa vie à lEsprit DAmour , pour quIl me transforme à limage et à la ressemblance de Dieu QuIl me rende transparent à sa lumière , à sa présence, Disponible à son action . Demandons pardon pour tous nos manques despérance Silence et Ref : De tes enfants, ici rassemblés, Seigneur prends pitié Que ta volonté soit faite sur la terre, comme au Ciel Dieu est Amour . Nul ne peut connaître Dieu sil ne lui ressemble pas. Nous devons faire de nos vies une offrande damour. Qui est le maître de ma vie . Lamour de soi- ou lamour de Dieu. Vais-je vers le Seigneur en lui demandant que ma volonté se fasse Ou la sienne . ? Suis-je une créature révoltée ou soumise, obéissante Suis-je humble ou orgueilleux. Suis-je capable daccomplir un autre projet que le mien. Suis-je disponible au changement dopinion Suis-je capable comme Marie de ne pas vouloir maîtriser les Evénements de ma vie .Fiat : " Je remets ma vie entre tes mains " Que ta volonté se fasse et non la mienne " QuIl men soit fait selon ta Parole . Quelle est la place de lécoute de Dieu dans ma vie Par les événements ? Par sa Parole ? Dieu me parle, me donne ses lumières. Suis-je prêt à entendre ses volontés . ? A écouter ses conseils . ? Suis-je prêt à entendre résonner sa voix au cur de ma conscience ? Parfois Dieu me parle aussi par ceux qui mentourent, suis-je attentif ? Demandons pardon pour nos manques dabandon filial à lamour de Dieu et à sa volonté. Silence et Ref : O Seigneur , toi qui sait pardonner, Seigneur prends pitié Donne-nous aujourdhui notre Pain quotidien Aujourdhui Seul linstant présent existe . Je ne dois vivre ni dans le passé . Ni projeté dans lAvenir . LEternité et le temps se rencontrent dans linstant présent. Pour porter ma croix chaque jour, Dieu me donne le pain, la force, Le viatique chaque jour. ( Par la prière, les sacrements, lécoute de sa parole) Suis-je ouvert au Don de Dieu ? Si Dieu me partage sa vie, et veut me fortifier Il ma fait pain, pour mon prochain. Je suis linstrument de la providence pour mon prochain. Suis-je attentif à la prière que madresse ceux qui mentoure. " Fais aux autres ce que tu voudrais que lon fasse pour toi " Dieu voudrait bien apaiser la faim et la soif de mon prochain Et me rendant proche de lui . Est-ce que je me laisse émouvoir, mouvoir par la faim des foules ? Demandons pardon, pour tous nos manques damour Silence et Ref. De tes enfants ici rassemblés, Seigneur prends pitié Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Pardonnez jusquà 77x 7 fois Dieu nous a pardonné , pardonnons à notre tour. Suis-je ouvert au pardon que Dieu maccorde. Le pardon mest toujours offert. Dieu est patient Suis-je patient à légard des autres . La mesure que jutilise pour les autres servira pour moi . Seul loffensé peut remettre la dette à loffenseur. " Père pardonne-leur ils ne savent pas ce quils font " LImpossible peut être réalisé en moi, si je le veux bien Est-ce que je demande la volonté de vouloir pardonner à mon prochain . Le sacrement de réconciliation renouvelle mes forces de pardonner et De vivre selon le désir de Dieu. Quelle est ma fréquentation du sacrement de réconciliation. ? Depuis quand, ne me suis-je pas confesser ..personnellement. ? Demandons pardon pour tous nos manques daccueil du pardon, Demandons pardon pour tous nos manques de pardon Silence et Ref : O Seigneur toi le juste des justes, Seigneur prends pitié. Ne nous soumets pas à la Tentation, mais délivre-nous du Mal Jésus a été tenté au désert. La tradition de lEglise distingue Sept grandes façons de succomber à la tentation et les appelle Péchés Capitaux
Lequel de ces péchés fait-il le plus obstacle à la réalisation de la Volonté de Dieu en moi ? Suis-je conscient du combat spirituel dans lequel je me trouve dans lexistence ? Je dois combattre les tendances égoïstes de la nature humaine. Je dois résister à Satan, et à toutes ses uvres de mort . Seul je ne peux rien faire, sans les Christ, sans lEsprit-Saint, sans la grâce .sans lEglise, sans les sacrements sans mes frères, est-ce que Jaccepte de laide .est-ce que jen demande . ? Je dois également être prudent et discerner avec la lumière de lEvangile Ce qui est bon pour moi . ? Je dois fermer la porte au démon, et quand il frappe envoyer Jésus lui répondre. Ne pas pratiquer dune façon ou dune autre comme émetteur ou Comme récepteur, de la magie blanche ou de la magie noire et toute autres Formes de pratiques occultes.(horoscope, cartomancie, spiritisme) Je peux là peut-être sans le vouloir mettre en danger irrémédiablement Ma santé spirituelle et celle des autres . Demandons pardon davoir donné prise en nos vies à lennemi du Christ. Ref. O Seigneur toi qui sait pardonner
" Dieu est Amour " (Jn 4,8) et " riche en miséricorde " (Ep 2,4).Jean-Paul II le proclame : " Infinie est la promptitude et lintensité du pardon qui jaillit continuellement du sacrifice du Fils. Aucun péché de lhomme ne peut prévaloir sur cette force, ni la limiter. " Cette douce violence, selon lexpression de Saint-François de Sales, dissipe toutes nos peurs et pardonne nos infidélités. Elle jaillit de la croix et de la résurrection du Christ. La Parabole de lenfant prodigue (Luc 15) illustre cette infinie tendresse de Dieu. Le Fils sen est allé dissiper tout son bien et sétourdir dans le plaisir. Pris de remords il sen revient vers sa maison. Son père laperçoit et est saisi de pitié. Il court à sa rencontre et le couvre de baisers. Sur le champ, il invite à la fête. Rien ne résiste à cette force de lAmour. Aujourdhui, le Père continue à accueillir les fils prodigues Qui reviennent à sa Maison. Cest là quil les attend pour les habiller de lumière. Le sacrement du pardon célèbre ce printemps du cur. Pour entrer en nous-mêmes (Lc15,17) un Examen de conscience est proposé sous forme de questions qui nous invitent à la conversion . Il approfondit le Notre- Père où Jésus livre son expérience filiale et fraternelle en nous ouvrant le monde nouveau quil est venu inaugurer. Comme au soir de pâques, le Ressuscité souffle lEsprit (Jn 20,22) sur les chrétiens. Il remet leurs péchés et les envoie proclamer " le merveilles de Celui qui les a appelés des ténèbres à son admirable lumière " (1 P 2,9) Robert Schiélé (Salésien de Don Bosco) Début de la page
6. Le sermon sur la Montagne, chemin de Bonheur. Eh bien ! moi je te dis : Réconcilie toi : " Laisse là ton offrande, va dabord te réconcilier avec ton frére " (Mt 5,24)
Surveille tes regards : " si ton il droit te scandalise, enlève-le " (Mt 5,29) Dis la Vérité : " Que ton Oui soit Oui, ton non soit non " (Mt 5,37) Ne te venge pas : " Ne dis jamais : il pour il , dent pour dent " que ta justice dépasse celle des scribes et de pharisiens. (Mt 5,39) Partage : " Donne à qui te demande, A qui veut ta tunique , donne aussi ton manteau " (Mt 5,39) Pardonne : " Aime tes ennemis. Prie pour ceux qui te font du Mal " (Mt 5,44) Sois lumière : " Que ta lumière brille aux yeux des hommes pour quils voient tes bonnes actions et glorifient le Père " (Mt 5,16)
7. LE SACREMENT DE PÉNITENCE ET DE RÉCONCILIATION. (P. Robert Martin) INTRODUCTION En cette année consacrée au Père, nous sommes invités par notre Pape Jean Paul II à "redécouvrir et à célébrer avec ferveur le sacrement de la Pénitence, dans son sens le plus profond". Nous présentons ici un résumé de la doctrine de ce sacrement en suivant l'exposé qu'en donne le Catéchisme de l'Église catholique (N. 1422 à 1498). Nous reprenons également quelques éléments du message que notre évêque, Mgr Kurt Koch, a écrit pour l'année de Dieu le Père, message intitulé: "Conversion au Dieu qui réconcilie" (11 novembre 1998).
LA CONVERSION DES BAPTISÉS Regardons tout d'abord Celui à qui nous adressons notre confession: le Père miséricordieux. Si le sacrement de la confession est appelé ainsi c'est que l'aveu, la confession des péchés devant le prêtre est un élément essentiel de ce sacrement. Mais dans un sens profond, ce sacrement est aussi une "confession", reconnaissance et louange de la sainteté de Dieu et de sa miséricorde envers l'homme pécheur. Cette miséricorde s'est manifestée en Jésus-Christ qui offre sa vie sur la croix, justement pour nous racheter de nos péchés. Le chrétien sera donc spirituellement au pied de cette croix pour reconnaître ses offenses et recevoir le pardon, pour retrouver ainsi la pureté que nous avait donnée le baptême. Car en effet, dans la perspective biblique, la remise des péchés s'accomplit d'abord au baptême. Dans les Actes des Apôtres, S. Pierre s'adresse ainsi à ses auditeurs: "Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au Nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés." Et nous disons dans le Credo: "Je crois en un seul baptême pour la rémission des péchés". Cependant, la vie nouvelle reçue dans l'initiation chrétienne (baptême-confirmation-Eucharistie) n'a pas supprimé la fragilité et la faiblesse de la nature humaine, ni l'inclination au péché. Celle-ci demeure dans les baptisés pour qu'ils fassent leurs preuves dans le combat de la vie chrétienne aidés par la grâce du Christ. Ce combat est celui de la conversion en vue de la sainteté et de la vie éternelle à laquelle le Seigneur ne cesse de nous appeler. Le sacrement de pénitence chrétienne ne peut donc avoir pour forme que le rappel du baptême; il est l'assimilation, tout au long de la vie, de ce don de la réconciliation que Dieu nous fait au baptême. Et notre évêque nous propose cette formule imagée: "Si la mélodie de la pénitence chrétienne retrouve la clé de la joie baptismale, alors c'est un très grand don qui nous est offert dans le sacrement de pénitence; il nous aide à comprendre et conduire notre vie chrétienne comme un pèlerinage terrestre, un retour vers le Père des cieux." Donc la conversion en vue de la sainteté est toujours nécessaire. C'est une tâche ininterrompue pour toute l'Église qui "enferme des pécheurs dans son propre sein" et qui "est donc à la fois sainte et appelée à se purifier" comme dit le Concile. Cet effort de conversion n'est pas seulement une oeuvre humaine. Il est le mouvement du coeur contrit attiré et mû par la grâce en vue de répondre à l'amour miséricordieux de Dieu qui nous a aimés le premier.
LA PÉNITENCE INTÉRIEURE ET SES FORMES EXTÉRIEURES Précisons un peu cet élément fondamental de la pénitence intérieure. Elle est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre coeur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commises. En même temps elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l'espérance de la miséricorde divine et la confiance en l'aide de sa grâce. C'est en découvrant la grandeur de l'amour de Dieu que notre coeur est ébranlé par le poids du péché et qu'il commence à craindre d'offenser Dieu et d'être séparé de Lui. Le coeur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé. Mais la conversion est d'abord une oeuvre de la grâce de Dieu qui nous donne un coeur nouveau. Dieu nous donne la force de commencer à nouveau. Voilà l'oeuvre de l'Esprit Saint qui confond le monde en matière de péché et qui en même temps est le Consolateur qui donne au coeur de l'homme la grâce du repentir. Cette pénitence intérieure doit animer les multiples formes de la pénitence dans la vie chrétienne. Le début du Carême nous rappelle l'importance du jeûne, de la prière et de l'aumône, qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. Ces trois formes résument les pratiques de la charité qui "couvre une multitude de péchés". Relevons quelques-unes de ces pratiques; les gestes de réconciliation, le souci des pauvres, la défense de la justice et du droit; la lecture de l'Écriture Sainte, les actes sincères de piété, la révision de vie, l'acceptation des souffrances. Bref, prendre sa croix, chaque jour, et suivre Jésus est le chemin le plus sûr de la pénitence. C'est pour cela qu'elle trouve sa source et sa nourriture dans l'Eucharistie, car en elle est rendu présent le sacrifice du Christ qui nous a réconciliés avec Dieu. Selon le Concile de Trente: "L'Eucharistie est l'antidote qui nous libère de nos fautes quotidiennes et nous préserve des péchés mortels."
LE SACREMENT DE LA PÉNITENCE ET DE LA RÉCONCILIATION Le péché est avant tout une offence faite à Dieu, une rupture de la communion avec Lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l'Église. C'est pourquoi ce sacrement exprime et réalise la conversion qui apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l'Église. Dieu seul pardonne les péchés. Parce que Jésus est le Fils de Dieu, Il dit de Lui-même: "Le Fils de l'Homme a le pouvoir de remettre les péchés sur la terre" (Mc 2,10) et il exerce ce pouvoir divin: "Tes péchés sont pardonnés!". Il manifeste également la réintégration des pécheurs pardonnés dans la communauté du peuple de Dieu en prenant place à la même table qu'eux. Le Christ a voulu que son Église tout entière, dans sa prière, sa vie et son agir, soit le signe et l'instrument du pardon et de la réconciliation qu'Il nous a acquis au prix de son sang. Il a cependant confié l'exercice du pouvoir d'absolution au ministère des apôtres. Ceux-ci reçoivent en même temps l'autorité de réconcilier les pécheurs avec l'Église. C'est la charge de lier et de délier qui est donnée à Pierre et aussi au collège des apôtres unis à leur chef. Les mots lier et délier signifient: celui que vous exclurez de votre communion, celui-là sera exclu de la communion avec Dieu; celui que vous recevrez de nouveau dans votre communion, Dieu l'accueillera aussi dans la sienne. La réconciliation avec l'Église est inséparable de la réconciliation avec Dieu. Le Christ a institué le sacrement de Pénitence pour tous les membres pécheurs de son Église, avant tout pour ceux qui, après le baptême, sont tombés dans le péché grave. C'est pour eux une nouvelle possibilité de se convertir et de retrouver la grâce de la justification. Mais ce sacrement est aussi de très grande utilité pour se purifier des péchés véniels et pour progresser dans la voie de la sainteté. Malgré les changements que la discipline et la célébration de ce sacrement ont connus au cours des siècles, la structure fondamentale est restée la même, avec ses deux éléments essentiels: d'une part les actes de l'homme qui se convertit sous l'action de l'Esprit Saint: à savoir la contrition, l'aveu et la satisfaction; d'autre part, l'action de Dieu par l'intervention de l'Église qui, par l'évêque et ses prêtres, donne au nom de Jésus-Christ le pardon des péchés et fixe la modalité de la satisfaction. Ainsi le pécheur est guéri et rétabli dans la communion ecclésiale. La formule d'absolution exprime les éléments essentiels de ce sacrement: le Père des miséricordes est la source de tout pardon; Il réalise la réconciliation des pécheurs par la Pâque de son Fils et le don de son Esprit, à travers la prière et le ministère de l'Église.
LES ACTES DU PÉNITENT Regardons les trois actes du pénitent qui interviennent dans ce sacrement, à savoir: dans son coeur, la contrition, dans sa bouche, la confession, dans son comportement, l'humilité d'une fructueuse satisfaction. D'abord la contrition. Elle est une douleur de l'âme et une détestation du péché commis, avec la résolution de ne plus pécher à l'avenir. Elle est le fruit de l'examen de conscience fait à la lumière de la Parole de Dieu. Les textes les plus adaptés à cet effet sont à chercher dans le Décalogue et dans la catéchèse morale des Évangiles (Béatitudes, Sermon sur la montagne) et des lettres apostoliques. Les motifs de la contrition peuvent être plus ou moins nobles. Si elle provient de l'amour de Dieu aimé plus que tout, elle est dite "parfaite" et alors elle remet les fautes vénielles et elle obtient le pardon des péchés mortels, si elle comporte la ferme résolution de recourir dès que possible à la confession sacramentelle. Mais la contrition, toujours avec l'impulsion de l'Esprit Saint, peut déjà naître de la considération de la laideur du péché ou de la crainte des peines dont est menacé le pécheur. C'est un ébranlement de la conscience qui amorce une évolution intérieure que la grâce vient parachever par l'absolution sacramentelle. La contrition nous conduit donc à la confession des péchés, à l'aveu, qui, même d'un point de vue humain, nous libère et facilite notre réconciliation avec les autres. Par l'aveu, l'homme regarde en face les péchés dont il s'est rendu coupable personnellement; il en assume la responsabilité et par là, il s'ouvre de nouveau à Dieu et à la communion de l'Église afin de rendre possible un nouvel avenir. Notre évêque, dans son message insiste sur ce point: "L'aveu est la seule forme verbale où le péché puisse être exprimé. L'homme affirme ainsi que sa liberté est à l'origine de sa faute. Alors que tant d'hommes ont coutume de se dire victimes des contraintes sociales ou de rejeter la faute sur les autres. En ce sens, la confession individuelle prend au sérieux la liberté humaine." L'aveu au prêtre constitue donc une partie essentielle du sacrement de Pénitence. Les péchés graves doivent être avoués, même s'ils sont secrets; Jésus nous avertit d' être attentif à ce qui se passe "dans le coeur". Quant à la confession des fautes quotidiennes, les péchés véniels, sans être strictement nécessaire, elle est néanmoins vivement recommandée par l'Église. En effet, elle nous aide à former notre conscience, à lutter contre nos penchants mauvais, à nous laisser guérir par le Christ, à progresser dans la vie de l'Esprit. En recevant plus fréquemment, par ce sacrement, le don de la miséricorde du Père, nous sommes poussés à être miséricordieux comme Lui. Une fois le péché enlevé par l'absolution du prêtre, reste à remédier aux désordres que le péché a causés. Déjà la simple justice exige de faire son possible pour réparer le tort causé au prochain. Mais le péché blesse et affaiblit le pécheur lui-même, ainsi que ses relations avec Dieu et avec le prochain. Pour recouvrer la pleine santé spirituelle, il doit faire quelque chose de plus pour réparer ses péchés: il doit "satisfaire" de manière appropriée ou "expier" ses péchés. C'est le sens de la "pénitence" que le confesseur impose, sous forme de prière ou d'une oeuvre de miséricorde, qui sera vécue spirituellement comme une aide à nous configurer au Christ qui, seul, a expié pour nos péchés une fois pour toutes. Cette satisfaction nous permet de devenir les cohéritiers du Christ ressuscité, "puisque nous souffrons avec Lui" (Rm 8,17).
LE MINISTRE DE CE SACREMENT L'évêque, chef visible de l'Église particulière, a principalement le pouvoir de pardonner tous les péchés, en vertu du sacrement de l'Ordre. Il le fait "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit". Les prêtres, ses collaborateurs, l'exercent dans la mesure où ils en ont reçu la charge. En célébrant le sacrement de la Pénitence, le prêtre accomplit le ministère du Bon Pasteur qui cherche la brebis perdue, celui du Bon Samaritain qui panse les blessures, du Père qui attend le Fils prodigue et l'accueille à son retour, du juste juge qui ne fait pas acception de personne et dont le jugement est à la fois juste et miséricordieux. Bref, le prêtre est le signe et l'instrument de l'amour miséricordieux de Dieu envers le pécheur. Étant donné la délicatesse et la grandeur de ce ministère et le respect dû aux personnes, l'Église déclare que tout prêtre qui entend des confessions est obligé de garder un secret absolu au sujet des péchés que ses pénitents lui ont confessés.
LES EFFETS DE CE SACREMENT Quant aux effets de ce sacrement, c'est bien sûr d'abord la réconciliation avec Dieu; c'est une "résurrection spirituelle", une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l'amitié de Dieu. Le pénitent pardonné retrouve la paix et la tranquillité de la conscience, qu'accompagne une forte consolation spirituelle. Il est également réconcilié avec l'Église. Rétabli ou affermi dans la communion des saints, il est fortifié par l'échange des biens spirituels entre tous les membres vivants du Corps du Christ, qu'ils soient encore dans l'état de pèlerinage ou qu'ils soient déjà dans la patrie céleste. Et de fait, dans ce sacrement, le pécheur, en se remettant au jugement miséricordieux de Dieu, anticipe d'une certaine façon le jugement auquel il sera soumis à la fin de cette vie terrestre. En se convertissant au Christ par la pénitence et la foi, il passe de la mort à la vie et il "n'est pas soumis au jugement" (Jn 5,24).
LA CÉLÉBRATION DE CE SACREMENT Au sujet de la célébration de ce sacrement relevons seulement qu'elle peut être vécue d'une manière individuelle ou à l'intérieur d'une célébration communautaire qui exprime plus clairement le caractère ecclésial de la pénitence. L'absolution générale est réservée pour des cas de nécessité grave. En effet, la confession individuelle et intégrale suivie de l'absolution demeure le seul mode ordinaire par lequel les fidèles se réconcilient avec Dieu et l'Église. Ceci n'est pas sans raisons profondes. Le Christ s'adresse personnellement à chacun des pécheurs: "Mon enfant, tes péchés sont remis" (Mc 2,5); Il est le médecin qui se penche sur chacun des malades qui ont besoin de Lui pour les guérir; Il les relève et les réintègre dans la communion fraternelle. La confession personnelle est donc la forme la plus significative de la réconciliation avec Dieu et avec l'Église. Notre évêque nous y encourage en expliquant que "dans la confession individuelle, chacun se met en présence de Dieu avec son histoire personnelle de pécheur" et en même temps prend "conscience que son comportement coupable nuit à la crédibilité de l'Église en tant que Corps du Christ". Terminons avec cette note optimiste de notre Pape Jean Paul II: "La joie de tout Jubilé est d'une manière particulière une joie pour la rémission des fautes, la joie de la conversion qui est la condition préliminaire de la réconciliation avec Dieu pour les personnes comme pour les communautés.
Sources: Incarnationis
Mysterium : du pape Jean-Paul II. Sur le site du Vatican, il faut également mentionner l'exhortation
post-synodale Reconciliation et paenitentiae.
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