Miracles-Appendice

Bibliothèque - Saints du Jura  - Chapelle Notre-Dame du Vorbourg - Hagiographie

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APPENDICE

De la Vie Germanique traduite par Winando Pescher

 24) La sérénissime reine Agnès, de sang royal, née en Hongrie, épouse du très puissant empereur romain Rodolphe (*), fit une fois le vœu de visiter le célèbre tombeau de sainte Vérène, afin que Dieu daigne lui donner un héritier. Elle fut exaucée et obtint un fils qu’elle appela Jean. Lequel ensuite, en l’an 1294, prit la fondation de sainte Vérène sous sa protection et son patronage. Les documents et autres témoignages digne de foi, tant de la donation et de la confirmation de cette église, que des miracles et autres récits, sont encore conservés et peuvent être montrés. (**)

(*) En fait Agnès est l’épouse de Rodolphe, duc des Suèves, lequel est fils de l’empereur Rodolphe.

(**) En 1306, l’Archiduc Rodolphe d’Autriche transporta des reliques de sainte Vérène à la cathédrale Saint-Étienne de Vienne, où aujourd’hui (en 2005), elles se trouvent toujours.

25) En l’an 1606, de pieux conjoints eurent une fille qui resta longtemps aveugle. Après quoi, ils la consacrèrent à sainte Vérène à Zurzach. Or, alors qu’ils avaient accompli leur vœu en ce lieu, le Seigneur Dieu leur manifesta sa bienveillance et redonna la lumière à la petite aveugle, comme nous-même, ici présents, l’avons appris de ses deux parents.

26) Une personne connue de la ville de Thienger dans le comté de Sultzens avait une petite fille dont tout le visage était défiguré par une peau qui s’écaillait de façon malsaine et mortifère, au point que nul médecin n’avait pu la soigner. La mère, sincère et pieuse, consacra sa petite fille et l’offrit à sainte Vérène. En l’an 1613, comme elle l’avait conduite au tombeau de la sainte, toute cette desquamation diminua en un rien de temps et la fillette fut totalement guérie. Alors sa mère fit monter de grandes louanges vers Dieu par ses saints bien-aimés et elle rendit grâce.

27) En l’an 1616, le 14 juin, deux hommes du gouvernement impérial de la région de Zürich, viennent à Zurzach poussés par le même vœu, inspiré par le conseil d’hommes pieux : car leurs femmes respectives étaient très malades, l’une atteinte de surdité et l’autre d’une douleur des yeux, ou glaucome. Aussitôt après qu’ils eurent fait leur prière, ils furent exaucés par l’intercession de sainte Vérène. Avec quelles actions de grâces l’un et l’autre revinrent chez eux, l’heureux effet obtenu par leur prière l’indique suffisamment !

28) En l’an 1599, Marguerite, une femme de Pfullendorf, était affligée d’une grande et terrible tumeur au pied et endurait depuis longtemps de grandes souffrances ; et bien que, de tous côtés, elle implorât conseil et secours, et qu’elle prît de nombreux remèdes, tout cela ne servait à rien. Au contraire, plus le temps passait, plus la tumeur et les douleurs augmentaient. Mais dans le même temps, elle prend connaissance de beaucoup de grâces et de faveurs que la vierge Vérène demandait et obtenait par sa fidèle intercession auprès du Dieu tout-puissant et miséricordieux, et cela pour de nombreuses personnes dans toutes leurs difficultés et nécessités. C’est pourquoi Marguerite fit le vœu de faire un pieux pèlerinage à l’église et au tombeau de la sainte afin d’offrir quelque présent ou sacrifice. Sur-le-champ elle se prépara à partir ; à vrai dire, c’était en hiver, au mois de janvier, par grand froid et avec une grande hauteur de neige. Tout à fait languissante et épuisée, en plus de son infirmité et de sa mauvaise santé, elle arriva à Zursach et aussitôt, sans plus attendre, elle alla voir l’église et le tombeau de sainte Vérène et lui offrit des présents avec ses prières. Pour finir (car comme nous l’avons dit, elle était passablement épuisée et malade) elle s’assit. Et en priant, elle s’endormit.

29) Environ une demi-heure après elle se réveille et elle constate qu’ont disparus non seulement le mal au pied, la faiblesse du cœur et la fatigue des membres, mais aussi les tumeurs du pied. Alors, elle se lève d’un bond et rend de ferventes actions de grâces, d’abord au Dieu tout-puissant et miséricordieux, et ensuite à sainte Vérène pour sa fidèle intercession. Puis elle va trouver le révérend et très docte D., doyen de cette église, et raconte ce miracle notoire et manifeste, en présence aussi du révérend Gall, cellérier de l’église Saint-Blaise, doyen de Klingnau ainsi que du respectable homme Pélage Artzling, secrétaire de la ville et préfet de la mémorable église Saint Blaise à Keiserstull ; tel fut le miracle qui fut paternellement accordé à cette personne par la grâce et la bonté de Dieu et par l’intercession de sainte Vérène.

 

 

 

 

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