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Christ qui veut que l'amour triomphe
dans toute sa vie et se communique ? La conclusion de M. Besson plaît, dans ses
Contributions à l'histoire du diocèse de Lausanne (p.109). . Les dernières découvertes
archéologiques de 1990 ne la contredisent pas. « Himier, premier apôtre, premier
civilisateur du Val de la Suze, a prêché l'évangile aux habitants des environs qui
venaient le visiter; il a fait jaillir pour eux les sources de la parole éternellement
vraie ; il a chassé de leurs curs l'esprit du mal.
Pierre-Olivier Walzer, dans sa Vie des saints du Jura, pp 128-129, nous rapporte que le
culte de saint Imier s'étendait au 12ème siècle, au-delà des frontières de
l'Evêché de Bâle. Des offices à sa mémoire avaient lieu dans les évêchés de
Lausanne, Bâle et Besançon, Bayeux et Lisieux. Dans le département du Calvados, il
existe un Saint-Hymer dont la légende coïncide avec celle de « notre »
Imier. Dans l'Isère, près de Grenoble, une autre commune porte le nom de Saint Ismier.
Il nomme également plusieurs églises d'Alsace qui lui sont consacrées :
Battenheim, Berentzwiller, Gunsbach, le village natal du Dr Albert Schweitzer, dans la
vallée de Munster.
Dans le Jura, les paroisses de Develier et de Courchapoix l'ont comme patron, ainsi que
les chapelles de Lugnez et de Fregiécourt.
Il avait également une chapelle dans la cathédrale de Bâle et deux autres dans les
collégiales de Moutier-Grandval et de Saint-Ursanne. Il nous faut accorder une mention
particulière à la chapelle Notre-Dame du Vorbourg, dont il fut le premier patron avec
Saint Othmar, le premier Abbé bénédictin de Saint-Gall.
Le culte de saint Imier fut approuvé par la Sacrée Congrégation des Rites, par un
décret du 27 janvier 1853.
La vie de saint Imier nous est rapportée dans une légende, la Vita Sancti Ymerii, du
VIIIème ou IXème siècle, d'après M. Walzer. Elle est à votre disposition plus loin,
dans la version du manuscrit d'Hauterive, reproduite par M. Xavier Kohler dans
les Actes de la Société Jurassienne d'Emulation 1861, pp 104-112.
Vous trouverez dans les pages qui suivent un extrait de l'article de M. Arthur Daucourt
sur Saint Imier, paru dans son Dictionnaire des historique des paroisses de l'Ancien
Evêché de Bâle, ainsi que le texte latin de la Vie de Saint Imier, d'après le
manuscrit d'Hauterive et une traduction de la Vita.
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