LETTRE VII

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LETTRE VII.

 

Le méchant ne peut échapper au jugement de sa conscience. Exemple de Juda, frère de Joseph; exemple de Judas, l'Iscariote. — La vertu mérite un bonheur éternel; et dès ici-bas elle est récompensée. — Voilà ce qui doit consoler Olympiade au milieu des persécutions qu'elle endure.

 

A LA MÊME.

 

1. Eh bien ! n'avez-vous pas élevé un trophée? n'avez-vous pas obtenu une brillante victoire, n'avez-vous pas mis sur votre front une couronne toujours verdoyante? n'est-ce pas ce que dit le monde entier, qui célèbre hautement vos vertus? Vous n'avez lutté que dans une seule arène, vous avez combattu dans un seul et même lieu ; c'est là que l'on vous a vu fournir si noblement votre carrière, vous couvrir, non de sueur, mais de sang : et toutefois , la gloire de vos exploits, votre, renommée s'est répandue jusqu'aux extrémités du monde. Vous avez voulu l'accroître encore, vous avez voulu multiplier vos palmes, et ajouter à vos autres couronnes celles que donne l'humilité, en soutenant qu'il n'y a pars plus de rapport entre vous et ces. trophées, qu'entre la vie et la mort. Que ce soit l'humilité qui vous inspire ce langage, les faits suffisent pour le démontrer. On vous a chassée de votre patrie, de votre maison; on, vous a éloignée de vos amis et de vos proches; on vous a exilée, en un mot : vous mouriez chaque jour, et si la nature était faible, vous aviez pour la soutenir la force de la volonté et l'énergie de votre courage.

Il est impossible de mourir plusieurs fois vous avez su le rendre possible par votre intrépide fermeté. Bien plus, au milieu de ces maux et dans l'attente de ceux qui devaient survenir ensuite, vous n'avez cessé de rendre gloire à Dieu, qui permettait ces persécutions, et de porter au démon des coups mortels. Oui, il a reçu de mortelles blessures, et ce gxli le prouve, c'est qu'il a eu recours à des armes plus terribles : aussi les souffrances s'accroissaient-elles de jour en jour. Le scorpion, le serpent, ont- ils reçu quelque blessure profonde, on les voit se dresser contre celui qui les a blessés, lancer contre lui leur aiguillon, et manifester ainsi la vivacité de leur souffrance par la vivacité de leur élan. C'est aussi de la sorte qu'agit ce monstre, plein d'impudence. Votre âme intrépide et sublime lui a fait de profondes blessures, et il s'est élancé sur vous pour vous accabler de tentations. Oui c'est lui qui vous en accable, ce n'est pas le Seigneur. Dieu les a permises pour accroître vos richesses, pour multiplier vos mérites, et vous ménager de plus amples récompenses. Aussi ne devez-vous ni vous troubler ni vous effrayer. Peut-on se lasser d'être riche? Peut-on vivre dans le trouble, quand on s'est élevé aux plus grands honneurs? Voyez ceux qui sont revêtus des dignités humaines, si éphémères, fugitives comme une ombre, aussi vite flétries que la fleur des champs : ils s'agitent, ils dansent, la joie leur donne des ailes. Et quelle joie ! une joie qui, à peine sentie, s'écoule aussi rapidement que l'eau d'un fleuve. Ne devez-vous pas, à plus forte raison , trouver de grands motifs de joie dans les circonstances présentes, après avoir ressenti tant de tristesse auparavant.

Ce trésor que vous avez amassé, on ne peut vous le dérober désormais; cet honneur, que vous ont valu tant de souffrances, rien ne peut vous en dépouiller, rien ne peut y mettre un terme, rien ne peut l'affaiblir, ni les difficultés du temps, ni les piéges des hommes, ni les attaques du démon., ni même la mort. Si vous voulez pleurer, ah ! pleurez sur les auteurs de ces crimes, sur leurs complices, qui se sont attiré de si grands châtiments pour l'avenir, et qui, dès ici-bas, ont enduré les derniers supplices, c'est-à-dire, ont encouru la haine des hommes, ont été regardés par tous comme des ennemis, chargés de malédictions et de condamnations. Peut-être sont-ils insensibles à tout cela; ils n'en sont que plus malheureux, que plus dignes de vos larmes; ils ressemblent à ces frénétiques qui lancent des coups de pied à tous ceux qu'ils rencontrent, souvent même à leurs bienfaiteurs et à leurs amis, sans s'apercevoir de la fureur qui les possède. Atteints d'un mal incurable, ils ne peuvent souffrir ni les médecins ni leurs remèdes ; au contraire, ils accablent de mauvais traitements ceux qui veulent les traiter et leur faire du bien. C'est donc un grand malheur pour eux que de n'avoir pas même le sentiment de leur méchanceté. Il peut leur être indifférent de se voir condamner par les hommes; mais ils ne peu. veut échapper au jugement de leur conscience, ils ne peuvent la corrompre, ni l'ébranler par (435) la terreur, ni par la flatterie, ni par des largesses, et le temps ne peut diminuer ses reproches.

2. Ce fils de Jacob qui disait à son père qu'une bête cruelle avait dévoré Joseph, giri jouait cette indigne comédie, et qui cherchait à voiler de ce masque odieux le meurtre d'un frère, put bien; il est vrai, tromper le malheureux père, ruais il ne put tromper sa propre conscience, ni la contraindre à se calmer. Sans cesse elle s'élevait contre lui, sans cesse elle poussait de grands cris que rien ne pouvait apaiser. Bien longtemps après, l'auteur de ce mensonge infâme vit sa liberté, sa vie même, en péril. Personne ne connaissait son crime, personne ne songeait à l'accuser, à le convaincre, à le poursuivre, à lui remettre en mémoire la fable qu'il avait imaginée ; mais, après tant d'années, la conscience criait encore; ses reproches n'avaient pu être étouffés : entendez, en effet, ce qu'il dit : Oui, nous sommes coupables à cause de notre frère quand il nous suppliait, nous avons méprisé son affliction et la douleur de son âme, et voici qu'on nous redemande le sang de Joseph. (Gen. XLII, 21.)

Il s'agissait cependant alors d'un tout autre crime; on accusait Juda de vol, on lui reprochait d'avoir dérobé une coupe d'or. Il ne se sentait point coupable d'une semblable action; ce n'était point là ce qu'il se reprochait; ses souffrances, il ne "les attribuait pas au motif pour lequel on le traduisait en justice et on le jetait dans les fers; mais il les attribuait à ce que personne ne songeait à lui reprocher, à un crime dont personne ne songeait à le punir, pour lequel personne ne songeait à le traîner devant les tribunaux : oui, il s'avouait coupable, il s'accusait d'un crime qu'il n'avait pas même consommé. Sa conscience le tourmentait; et cet homme, qui eût versé le sang de son frère d'une main ferme et intrépide, sans éprouver aucun sentiment de tristesse, voilà qu'il se lamente au sujet de Joseph, voilà qu'il accuse ses nombreux complices, qu'il rappelle leur cruauté dans un langage plein d'énergie : Tandis qu'il nous suppliait, nous avons méprisé son affliction et la douleur de son âme. Comme s'il disait : N'était-ce pas assez de la nature pour amollir nos coeurs et les remplir de compassion? Mais Joseph fondait en larmes, il nous adressait de touchantes prières; et il ne put nous fléchir , mais nous avons méprisé son affliction et la douleur de son âme.

Telle est la cause du jugement que nous subissons, du danger où nous sommes de perdre la vie : nous avons péché contre la vie de notre frère. C'est ainsi que le traître Judas lui-même, vaincu par les remords de sa conscience, courut se pendre et mettre fin à ses jours. Quand il osa conclure ce pacte horrible avec les ennemis du Sauveur, il leur disait : Que voulez-vous me donner, et je vous le livrerai? (Matth. XXVI, 15) ; il ne rougissait pas, lui, disciple de Jésus, il ne rougissait pas de commettre un tel crime contre son Maître ; les jours suivants il n'éprouva aucun remords ; ivre du plaisir que lui causait son avarice, il n'entendait point les reproches de sa conscience. Mais une fois le crime consommé, une fois l'argent reçu , une fois son avarice assouvie, l'aiguillon du remords se fit sentir, et sans que personne l'eût accusé, ou contraint, ou exhorté, il s'en alla, de son propre mouvement, jeter la somme d'argent aux pieds de ceux qui la lui avaient donnée, et confessa bien haut son crime : J'ai péché, en livrant le sang du Juste. (Matth. XXVI, 4.) Il ne pouvait plus supporter les reproches de sa conscience. Telle est, en effet, la nature du péché : avant qu'il soit commis il cause dans l'homme une sorte d'ivresse. Une fois qu'il est accompli , une fois qu'il est consommé , le plaisir disparaît et s'éteint, et il ne reste plus que le remords; la conscience est comme un bourreau qui déchire le pécheur, lui inflige les plus cruels supplices et l'accable d'un poids. plus lourd que le plomb.

3. Voilà pour les supplices de la vie présente; et vous savez quels rigoureux supplices sont réservés aux criminels dans la vie future. Il faut donc verser des larmes sur leur sort et se lamenter à leur sujet. N'est-ce pas ce que fait l'apôtre saint Paul? Ceux qui luttent, qui combattent, qui sont accablés de maux, il les félicite ; mais il pleure sur ceux qui se rendent coupables. Voici ses paroles: Quand je viendrai parmi vous, je tremble que Dieu ne m'humilie, je crains d'avoir à pleurer sur un grand nombre de pécheurs, sur des pécheurs qui n'auront point fait pénitence de leur impureté et de leurs fornications. (II Cor. XII, 21.) Mais à ceux qui combattent : Je me réjouis, leur dit-il, et je vous adresse à tous des félicitations. (Philip. II, 17.) Ne vous troublez donc ni de vos maux passés, ni de ceux qui vous menacent. Est-ce (436) que les flots peuvent abattre le rocher? Plus ils ont d'impétuosité, plus vite ils se brisent et disparaissent. C'est ce qui est arrivé pour vous, c'est ce qui arrivera toujours. Que dis-je? Les flots se contentent de ne pas ébranler le rocher; pour vous, non-seulement vos ennemis ne vous ébranlent pas, mais encore ils vous affermissent. Tel est, en effet, le sort de la méchanceté; tel est le sort de la vertu. La première déclare la guerre, et elle est écrasée; la seconde soutient le choc, et elle n'en a que plus de splendeur. Elle n'attend pas la fin du combat pour remporter la palme de la victoire; elle triomphe durant le combat lui-même, qui déjà est pour elle une récompense. La méchanceté, dans son triomphe, est couverte de confusion, punie, accablée de déshonneur, et, en attendant les supplices qu'elle mérite, elle se voit tourmentée même durant son action, et non pas seulement après qu'elle a terminé son oeuvre. Si vous ne m'en croyez, entendez le bienheureux Paul établir cette même distinction.

Dans son épître aux Romains il retrace la vie débauchée de certains hommes, il montre que, même avant d'être châtiés, ils trouvent leur supplice dans leurs oeuvres mêmes; il rappelle ces actes scandaleux par lesquels des femmes, des hommes, violant les lois prescrites par la nature, assouvissent une passion effrénée, et voici en quels termes il s'exprime : Leurs femmes , dit-il , ont changé l'usage naturel contre un usage opposé à la nature. De même aussi les hommes, cessant de recourir à la femme, ainsi que la nature le prescrit, se sont enflammés de désirs coupables les uns à l'égard des autres; des hommes accomplissent sur des hommes de honteuses actions, et reçoivent en eux-mêmes le châtiment que méritent leurs crimes. (Rom. I, 20, 27.) Que voulez-vous dire, ô Paul ! Ne se plongent-ils pas dans la volupté, ceux qui commettent ces actions, et qui satisfont leur passion dans cette union criminelle? Pourquoi dites-vous donc que cela même est pour eux un châtiment? Ce n'est pas, répondit, ce n'est pas d'après la volupté de ces insensés, c'est d'après la nature même des choses, que je prononce cette sentence.

L'adultère, avant de recevoir son châtiment, n'est-il point puni dans l'acte même qu'il accomplit? Au moment où il croit jouir, il se rend digne de mépris. Et l'homicide, même avant d'être traduit devant les tribunaux , avant de voir les glaives dirigés contre lui, avant de subir la peine de son crime, ne se fait-il pas mourir lui-même, en commettant un meurtre, puisque ce crime le rend méprisable? La maladie, la fièvre, l'hydropisie donnent la mort au corps; la rouille dévore le fer, la teigne ronge la laine, et le ver ronge le bois et la corne; le vice n'est pas moins nuisible à l'âme. Il l'asservit, il lui enlève toute liberté. Que dis-je? il en fait une âme semblable à celle des brutes, à celle du loup, à celle du chien, du serpent, de la vipère. Les prophètes nous font bien voir ce changement opéré par le vice. Ce sont des chiens muets, qui n'ont pas la force d'aboyer (Is. LVI, 40), nous dit Isaïe, comparant à des chiens dévorés par la rage, ces hommes perfides qui dressent en secret des embûches. Les chiens qui sont en proie à cette maladie ne se précipitent point sur l'homme en aboyant; mais ils s'approchent en silence, et blessent plus grièvement que ceux qui aboient. Un autre compare certains hommes à la corneille. (Jér. III, 2.) Un troisième dit encore : L'homme qui était entouré de tant de gloire, ne l'a pas compris. Il s'est conduit comme les bêtes privées de raison, et il leur est devenu semblable. (Ps. XLVIII, 43.) Celui enfin qui est plus qu'un prophète, le fils de la femme stérile, prêchant sur les bords du Jourdain, appelait les Juifs prévaricateurs, serpents et race de vipères. Peut-il y avoir un plus grand supplice que celui-là? l'homme fait à l'image de Dieu, comblé de tant d'honneur, cet animal raisonnable et plein de douceur, descend par ses crimes, au niveau de la brute !

4. Vous venez de voir comment la méchanceté trouve en elle-même son châtiment, même avant d'être punie. Voulez-vous voir maintenant comment la vertu trouve en elle-même sa récompense , même avant d'être récompensée ? Quand il s'agit du corps (rien n'empêche que nous n'employions cet exemple parfaitement clair), quand, dis-je, il s'agit du corps, celui qui se porte bien, qui est robuste, qui n'a aucune infirmité, trouve son bonheur dans cette santé, même en l'absence de toute autre joie; la joie est comme le partage de la santé, et ni les variations de température, ni le chaud, ni le froid, ni la simplicité des mets, rien en un mot ne peut nuire à cet homme; la santé dont il jouit suffit pour parer à tous ces dangers ; ainsi en est-il ordinairement de l'âme. Et c'est pourquoi l'apôtre saint Paul, battu de verges, tourmenté, accablé de toute (437) sorte de maux, se réjouissait et disait :  Je suis plein de joie dans les souffrances que j'endure pour vous. (Col. I, 24.) Ce n'est pas seulement dans le royaume des cieux, mais au sein des tribulations , que la vertu trouve sa récompense. Et n'est-ce pas déjà une bien grande récompense que de souffrir quelque chose pour la vérité ? c'est pourquoi les apôtres s'en retournaient pleins de joie de devant le conseil des Juifs, non-seulement à cause du royaume des cieux, mais parce qu'ils avaient été jugés dignes d'endurer quelque outrage pour le nom de Jésus. (Act. V, 41.) Oui, c'est là un immense honneur, une brillante couronne, une palme glorieuse, et le sujet d'une joie. continuelle. Réjouissez-vous donc et tressaillez d'allégresse. Il est grand le combat que vous soutenez, ce combat que vous livre la calomnie; oui, il est grand, puisqu'il s'agit d'une si étrange accusation, d'une si noire calomnie, puisqu'ils osent devant un tribunal public nous traiter d'incendiaires (1) ? Voici comment Salomon nous dépeint ce qu'il y a de rude clans une pareille épreuve : J'ai vu, dit-il, les calomnies qui ont lieu sous le soleil; j'ai vit les larmes de ceux qu'elles attaquaient, et il n'y avait personne pour les consoler. (Eccl. IV, 1.) Si la lutte est si terrible, n'est-il pas évident que la couronne brillera de l'éclat le plus vif? Aussi le Christ invite-t-il à la joie et à l'allégresse ceux qui savent résister avec patience. Réjouissez-vous, dit-il, et tressaillez d'allégresse , quand ils lanceront contre vous toutes sortes de calomnies, à cause de moi: car vous serez abondamment récompensés dans les cieux. (Matth. V,11,12.) Voyez-vous que de joie, que de récompenses, que de bonheur nous vaudront nos ennemis? loin de vous pouvoir faire du mal, ils vous font du bien; et c'est vous-même qui vous obstinez à vous tourmenter. Comprenez-moi bien. Ils n'ont pu ébranler votre constance, ils vous ont fourni l'occasion d'un bonheur et d'une joie perpétuelle; c'est vous-même qui vous plongez dans la tristesse, qui vous infligez ces tourments, qui laissez le trouble et le chagrin envahir votre âme. Ah ! ne serait-ce pas à eux d'éprouver ce trouble, s'ils voulaient enfin reconnaître leur propre malheur? oui, ils devraient s'affliger, pousser des gémissements, rougir de honte, se voiler le visage, se cacher dans les entrailles de la terre, ils devraient ne pas oser regarder le soleil, s'enfermer dans les ténèbres

 

1. Allusion à l'incendie de sainte Sophie, voy. tome Ier, pas. 434.

 

pour y pleurer leur funeste état, et cette désolation où ils ont jeté un si grand nombre d'églises ! A vous la joie, à vous l'allégresse du triomphe , parce que vous avez pratiqué la plus noble de toutes les vertus. Car, vous n'en doutez point, il n'est rien d'aussi beau que la patience, c'est la reine des vertus, c'est le fondement des grandes actions, c'est un port à l'abri des tempêtes, c'est la paix au sein de la guerre, le calme au milieu des orages, la sécurité dans les embûches. Elle donne à l'âme une force invincible, que ne peuvent renverser les armes les plus terribles, ni les armées rangées en bataille, ni les machines de guerre, ni les flèches, ni les lances, ni la troupe des démons, ni les redoutables phalanges des puissances ennemies, ni satan avec tous ses bataillons et tous ses artifices. Pourquoi donc vous effrayer? pourquoi vous tourmenter, puisque votre âme s'est habituée à mépriser la mort même, si elle se présentait? Vous désirez voir la fin des maux qui vous accablent. Vous la verrez, et bientôt, grâce à Dieu. Réjouissez-vous donc, et que la pensée de vos vertus ramène la paix dans votre coeur. Ne désespérez pas de nous revoir, et de nous entendre vous rappeler ce que nous venons de vous dire.

 

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