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Vierge, Docteur de l’Eglise 1347-1380
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BIBLIOTHÈQUE:Dialogue (2 éditions en français, une en italien), Lettres, Oraisons, Vie
Article de Wikipedia : Catherine de Sienne Lucienne PORTIER, CATHERINE DE SIENNE, LE DIALOGUE, Coll. Sagesses Chrétiennes Cerf 1992 Sainte Catherine de Sienne, LE LIVRE DES DIALOGUES suivi de lettres. Préface et traduction de Louis Paul-GUIGUES, éditions du Seuil 1953 LE DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE, traduction nouvelle de l’italien (reproduction offset) par le R.P. J. HURTAUD, O.P., éditions P. TEQUI 1976. LETTRES DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE, tome I et II, traduites de l’italien(reproduction offset), par E. CARTIER, éditions P. TEQUI, 1976. LE LIVRE DES DIALOGUES, suivi d'un choix important de lettres, trad., intr. et table analytique de L.-P. Guigues, Seuil, Paris (1953) 1981. Dominique de Courcelles, LE "DIALOGUE" DE CATHERINE DE SIENNE, Ed. du Cerf, 1999, Coll. "Classiques du Christianisme", 140pp., 95 ff LES ORAISONS, trad. et intr. de L. Portier, coll. "Sagesses chrétiennes", Cerf, Paris 1992. Bienheureux Raymond de Capoue, VIE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE, traduit par le R.P. HUGUENY, éd. P. LETHIELLEUX, Paris 1903. (Rééditon Téqui 2000). Comtesse de FLAVIGNY, SAINTE CATHERINE DE SIENNE, Paris 1895 Johannes Joergensen, SAINTE CATHERINE DE SIENNE, éd. BEAUCHESNE, Paris 1919 J. Leclercq, Sainte Catherine de Sienne, Casterman, Tournai-Paris 1947. S. Undset, Catherine de Sienne, (trad. du norvégien) Biblis, Bruxelles 1953. Arrigo Levasti, La vie de Sainte Catherine de Sienne, combattante de la paix, éd. du Seuil, 1953, 438pp. SAINTE CATHERINE DE SIENNE, JÉSUS-CHRIST NOTRE RÉSURRECTION, Oraisons et élévations, traduit de l’Italien par Augustin Bernard, éditions du Cerf, 1980 Bernard Sesé, CATHERINE DE SIENNE, coll. "Petite vie de...", Paris, DDB, 2000, 1185 pp. (68 FF). Catherine de Sienne, une femme dans l'Eglise, Fêtes et Saisons n° 349, Cerf, 1980 Catherine de Sienne, Dieu est amour n°73, Téqui, Paris 1985. Collectif, L'Eglise et les hommes, t.2, coll,. "Les chemins de la foi", Droguet-Ardent/Fayard, 1984, article de N. Echivard, Sainte Catherine de Sienne, pp. 111-131. C. Feldmann, Les rebelles de Dieu, (trad. de l'allemand), Ed. Paulines, Montréal 1987, présentation en style journalistique de plusieurs saints, dont Catherine : pp. 43-83. A. Champdor, Catherine de Sienne et son temps, A. Guillot, Lyon 1982. Collectif, Catherine de Sienne, La vie spirituelle n° 640-641, Cerf, Paris 1980. Collectif, Catalogue de l'exposition "Catherine de Sienne", édité par le Conseil Général du Vaucluse et réalisé par un comité scientifique présidé par A. Vauchez et J. Chiffoleau, Avignon (Petit Palais), 1992. Collectif, Catherine de Sienne et Thérèse d'Avila, la vie spirituelle n°718, Cerf, Paris 1996. J. M. Perrin, O.P., CATHERINE DE SIENNE, CONTEMPLATIVE DANS L'ACTION, Téqui, Paris 1980. Ch. van der Plancke, "De la peur qui enchaîne à la crainte qui délivre. Catherine de Sienne (1347-1380)", dans Lumen Vitae, 1994/2, "Traverser les peurs", pp. 177-187. Denise Pépin, CATHERINE RACONTE… C. van der Plancke et A. Knockaert, Prier 15 jours avec SAINTE CATHERINE DE SIENNE, éditions Nouvelle Cité. LE ROSAIRE, Textes de Sainte Catherine de Sienne, édité par le Monastère de Chambarand. NE DORMONS PLUS, IL EST TEMPS DE SE LEVER, Catherine de Sienne (1347-1380), Elisabeth J. Lacelle, éd. Cerf - Fides 1998 Francine de Martinoir, CATHERINE DE SIENNE ou la traversée des apparences, Editions du Rocher 1999 A paraître prochainement du même auteur, un ouvrage sur Catherine et le Pape Emilia Granzotto, CATHERINE DE SIENNE, UNE SAINTE DE NOTRE TEMPS, Médiaspaul, 1999, 87p. Bénédicte Jeancourt , CATHERINE N'A PEUR DE RIEN, in rev. Grain de soleil n°122, mars 2000, éd. Bayard Presse. Catherine de Sienne, dans la coll. "L'expérience de Dieu avec..." Brève introduction biographique, : suivie de textes choisis, par Denise Robillard (Montréal), Ed Fides,(Québec), 2000, 144 pp. "S. Caterina da Siena. Una nuova statua di Eric Aman nella basilica vaticana", comporte 14 contributions d'auteurs connus par leurs études catheriniennes, ainsi que la salutation de Jean-Paul II à l'occasion de la bénédiction de la nouvelle statue de Sainte Catherine à Saint Pierre. Plusieurs traductions sont annoncées pour faire connaître Catherine notamment à travers toute l'Europe. Quelques ouvrages en Italien : Il Dialogo della Divina Provvidenza - a cura di T. Centi O.P., pagg. 408.
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Bibliographie transmise par le centre d'études Catheriniennes : www.centrostudicateriniani.it • Cavallini, Giuliana • Caterina da Siena, santa • Le lettere alle autorita : politiche, militari, civili / Caterina da Siena
; a cura di D. Umberto Meattini - [Milano] : Paoline, [2006] • Anodal, Gabriella • Caterina da Siena, santa • Il ponte verso Dio / di Chantal van der Plancke, Andre Knockaert • Giordani, Igino • Caterina da Siena : la mistica del Verbo incarnato / Bernard Sese • Belski Lagazzi, Ines • Caterina da Siena : patrona d'Europa / Gabriella Anodal • Santa Caterina da Siena • Courcelles, Dominique de • Cavallini, Giuliana • Di Ciaccia, Francesco • Antonino, santo • Granzotto, Emilia • La Roma di santa Caterina da Siena / a cura di Maria Grazia Bianco • Santa Caterina da Siena : una nuova statua di Eric Aman nella basilica
vaticana = une nouvelle statue d'Eric Aman en la basilique vaticane / a cura di
mons. Sergio Maurizio Soldini ; fotografie di Marco Anelli
CD-Rom :
Un instrument indipensable pour une recherche scientifique : Santa Caterina
da Siena Opera Omnia, Testi e Concordanze, par le R.P. Fausto Sbaffoni, o.p. :
Lettere : Volpato ; Dialogo e Orazioni : Cavallini.
ICONOGRAPHIE: Lidia Bianchi . Diega Giunta, ICONOGRAFIA DI SANTA CATERINA DA SIENA, L’IMMAGINE, Ed. Città Nuova, Roma 1988.
ASSOCIATIONS:Association internationale Catherine de Sienne
L'Association internationale Catherine de Sienne est reconnue par le Saint-Siège par décret du Conseil Pontifical pour les laïcs: 15 août 1992 Bulletin trimestriel de l'Association: La Voix de Catherine de Sienne, Bulletin trimestriel de l'Association Internationale Catherine de Sienne. Adresse: rue de Rome 34/19. B-1060 Bruxelles. tél/fax : 0032 2 539 07 45 Abonnements (4 n° an) CCP.000-1300647-71: 8 € APECS (Association pour l'étude de Catherine de Sienne) Couvent Saint Jacques, 20 rue des Tanneries, F-75013 Paris.
CATHERINE DE SIENNE. (1347-1380) Vierge et docteur de l’Eglise. Cal. romain: 29 avril. Catherine Benincasa est née à Sienne (Italie) le 25 mars 1347, dimanche des rameaux et Annonciation. En 1352, elle a une vision du Christ-Pontife et fait vœu de virginité. A l'âge de quinze ans, Sainte Catherine revêt l'habit des sœurs de la Pénitence de Saint Dominique (les Mantellate). L'origine de ce groupement remonte à saint Dominique qui avait réuni et organisé des laïcs en une milice chargée de récupérer et de défendre les biens de l'Eglise usurpé par des laïcs et de résister aux hérétiques. Les Soeurs de la pénitence de saint Dominique à l'époque de Ste Catherine ne réunissait normalement que des veuves, mais avait la permission d'entendre les Offices dans les églises des Frères Prêcheurs. Elles suivaient une règle qui n'était pas vraiment religieuse puisque ces soeurs ne prononçaient pas de voeux. Après la mort de sa soeur Bonaventura, va commencer la vie d’ascèse de Catherine. En 1368, après le retour à Dieu de son père et son mariage mystique avec le Christ, Catherine sauve ses frères pendant un coup d’état à Sienne. Deux ans après, elle donne son coeur à Jésus pour l’Eglise. De la même année datent ses premières lettres et les premières conversions. La jeune mystique provoque quelques émotions dans sa cité et dans l’Ordre des dominicains. Elle doit comparaître devant le Chapitre général des dominicains à Florence en 1374. Elle rencontre alors le Bienheureux Raymond de Capoue qui deviendra son directeur spirituel.
A partir de 1375 commence une période de sa vie durant laquelle elle prend de manière plus publique, la défense des intérêts du Pape et manifeste son souci de l’unité et de l’indépendance de l’Eglise, ainsi que du retour du Pape d’Avignon à Rome. Elle rencontre le pape Grégoire XI à Avignon. En septembre 1376, elle retourne à Sienne et Grégoire XI prend le chemin de Rome. Catherine continue son service d’ambassadrice du pape auprès des villes italiennes toujours en pleine ébullition. En 1378, après le décès de Grégoire XI, Urbain VI est élu pape. 5 mois après cette élection tumultueuse et les maladresses de l’élu, malgré les appels à la patience et les mises en garde de Catherine de Sienne, survient le Grand Schisme d’Occident et l’élection de l'antipape Clément VII (Robert de Genève). Catherine se bat pour que soit reconnu Urbain VI. La même année 1378, elle commence la rédaction de ses Dialogues, qui, rapporte une tradition, auraient été composés en cinq jours d’extase, du 9 au 14 octobre. Catherine vient s’établir définitivement à Rome. Deux ans après, après avoir reçu dans une vision, la nef de l’Eglise sur ses épaules, dans l’église du Vatican, Catherine meurt à Rome à l’âge de 33 ans. Bien que ne sachant pas écrire et ne connaissant pas le latin, elle laisse derrière elle une œuvre considérable. L’importance de son œuvre pour la langue italienne moderne est reconnue. Appartenant au tiers-ordre dominicain, cette fille de Saint Dominique canonisé en 1461 par le pape Pie II est patronne de l’Italie et a été déclarée docteur de l’Eglise par le pape Paul VI, le 4 octobre 1970 en même temps que Sainte Thérèse d’Avila.
DOUCE CLEMENCE DU SAINT-ESPRIT
puissance du Père éternel, aide-moi! sagesse du Fils, éclaire le regard de mon intelligence. Douce clémence du Saint-Esprit, embrase-moi et unis mon cœur à toi, ô Père éternel, je proclame que ta toute-puissance est capable de secourir l’Eglise et d’arracher ton peuple aux mains de Satan; elle peut faire cesser la tribulation de la sainte Eglise, et m’obtenir à moi, victoire et supériorité sur mes ennemis. Je le confesse, la sagesse de ton Fils, qui est une même chose avec toi, peut éclairer mon intelligence et celle de ton peuple et discerner les ténèbres qui enveloppent ta chère Epouse. Je confesse, ô douce et éternelle bonté de Dieu, que la clémence de ton Esprit Saint, que ta charité de feu veulent embraser mon cœur pour se l’unir - mon cœur et celui de toute créature raisonnable! Puis donc que tu sais, que tu peux et que tu veux, j’adjure ta puissance, ô Père éternel, j’adjure la sagesse de ton Fils, par son précieux Sang, j’adjure la clémence de l’Esprit Saint, brasier et abîme de charité qui tint ton fils cloué à la Croix, de faire enfin miséricorde au monde et de rendre à la sainte Eglise la paix et l’union avec l’ardeur de la charité. Hélas! je ne veux pas que tu tardes davantage; je t'en supplie, que ta volonté t'empêche de fermer l'œil de ta miséricorde sur ta sainte Epouse! Doux Jésus! Jésus amour! (Jésus-Christ Notre Résurrection, op. cit. p. 48-49).
Proclamée Docteur de l'Eglise
(Traduction de l'Osservatore Romano) Le dimanche 4 Octobre 1970, Paul VI a présidé dans la Basilique Vaticane la cérémonie solennelle de la proclamation de Sainte Catherine de Sienne comme Docteur de l'Eglise. Voici le texte du discours prononcé par le Pape à Saint Pierre:
La joie spirituelle qui a rempli notre âme en proclamant Docteur de l'Eglise l'humble et sage vierge dominicaine, Catherine de Sienne, trouve sa référence la plus haute et, dirons-nous, sa justification dans la joie très pure éprouvée par le Seigneur Jésus lorsque, comme le rapporte l'Evangéliste Saint Luc, "il tressaillit de joie sous l'action du Saint Esprit" et dit: "Je te bénis Père, Seigneur du ciel et de la terre, d'avoir caché cela aux sages et aux habiles et de l'avoir révélé aux tout petits. Oui, Père, car tel a été ton bon plaisir" (Luc, 10.21; cf. Math. 11, 25-26). En vérité, en remerciant le Père d'avoir révélé les secrets de sa sagesse divine aux humbles, Jésus ne pensait pas seulement aux Douze qu'il avait choisis dans un peuple sans culture et qu'il enverrait un jour comme ses apôtres pour instruire toutes les nations et pour leur enseigner ce qu'il leur avait prescrit (cf. Matth. 28, 19-20), mais aussi à tous ceux qui croiraient en lui, parmi lesquels seraient innombrables ceux qui seraient les moins doués aux yeux du monde. Et l'Apôtre des gentils se plaisait à observer cela en écrivant à la communauté de Corinthe la grecque, ville où pullulaient les gens infatués de sagesse humaine: "Considérez votre appel. Il n'y a pas beaucoup de sages, selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de gens bien nés. Mais ce qu'il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre les sages; ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour confondre la force; ce qui dans le monde est sans naissance et ce que l'on méprise, voilà ce que Dieu a choisi; ce qui n'est pas, pou réduire à rien ce qui est, afin qu'aucune chair n'aille se glorifier devant Dieu" (cf. I Cor. 1,26-29). Ce choix préférentiel de Dieu, dans la mesure où il est insignifiant ou même méprisable aux yeux du monde, avait déjà été annoncé par le Maître lorsqu'il avait appelé, en nette contradiction avec les estimations terrestres, heureux et candidats à son Royaume les pauvres, les affligés, les doux, les affamés de justice, les purs de cœur, les artisans de la paix (cf. Matth. 5, 3-10). Il n'est certes pas dans notre intention d'hésiter à mettre en relief comment, dans la vie et dans l'activité extérieure de Catherine, les Béatitudes évangéliques ont eu modèle de vérité et de beauté exceptionnelles. Tous, d'ailleurs, vous vous rappelez combien elle a été libre en esprit de toute convoitise terrestre, combien elle a été affamée de justice et envahie jusqu'aux entrailles de miséricorde dans sa recherche de porter la paix au sein des familles et dans les villes déchirées par des rivalités et des haines atroces, combien elle s'est prodiguée pour réconcilier la république de Florence avec le Souverain Pontife Grégoire XI, jusqu'à exposer sa propre vie à la vengeance des rebelles. Nous ne nous arrêterons pas à regarder les grâces mystiques exceptionnelles dont le Seigneur a voulu la gratifier, parmi lesquelles le mariage mystique et les saints stigmates. Nous croyons aussi que ce n'est pas, en la présente circonstance, le moment de rappeler l'histoire des magnanimes efforts accomplis par la sainte pour persuader le Pape de revenir à Rome, son siège légitime. Le succès qu'elle a finalement obtenu fut vraiment le chef-d'œuvre de son intense activité qui restera dans les siècles sa grande gloire et constituera un titre tout spécial à l'éternelle reconnaissance de l'Eglise.
Nous croyons par contre opportun en ce moment de mettre brièvement en lumière le second titre qui justifie, en conformité avec le jugement de l'Eglise, l'accord du titre de Docteur à la fille de l'illustre ville de Sienne, et c'est l'excellence particulière de la doctrine. Quant au premier titre, celui de la sainteté, son approbation solennelle fut exprimée amplement et dans un style unique d'humaniste par le Pontifie Pie II, son compatriote, dans la bulle de canonisation Misericordias Domini, dont il fut lui-même l'auteur cf. M.H. Laurent, O.P., Proc. Castel., pp. 521-530). La cérémonie liturgique spéciale eut lieu dans la Basilique Saint-Pierre le 29 juin 1461. Que dirons-nous donc de l'éminence de la doctrine de Sainte Catherine? Certainement nous ne trouverons pas dans les écrits de la sainte, c'est-à-dire dans les Lettres, conservées en nombre assez considérable, dans le Dialogue de la divine Providence ou Livre de la doctrine divine et dans les "orationes", la vigueur apologétique et les hardiesses théologiques qui distinguent les œuvres des grandes lumières de l'Eglise ancienne de l'Orient et de l'Occident. Nous ne pouvons pas non plus exiger de la vierge peu cultivée de Fontebranda les hautes spéculations propres à la théologie systématique, qui ont rendu immortels les docteurs du Moyen Age scolastique. Et, s'il est vrai que se reflète dans ses écrits, et d'une manière surprenante, la théologie du Docteur angélique, celle-ci y apparaît dépouillée de tout revêtement scientifique. Ce qui frappe plus que tout au contraire dans la sainte, c'est la science infuse, c'est-à-dire l'assimilation brillante, profonde et enivrante de la vérité divine et des mystères de la foi contenus dans les livres de l'Ancien et du Nouveau Testaments: une assimilation favorisée, oui, par des dons naturels très particuliers mais évidemment prodigieux, due à un charisme de sagesse du Saint Esprit, un charisme mystique. Catherine de Sienne offre dans ses écrits un des plus brillants modèles de ces charismes d'exhortation, de parole de sagesse et de parole de science que saint Paul nous a montrés agissant dans chaque fidèle dans les communautés chrétiennes primitives et dont il voulait que l'usage fût bien réglé, faisant remarquer que ces dons ne sont pas tant à l'avantage de ceux qui en sont favorisés que plutôt à celui du Corps tout entier de l'Eglise: comme en lui, en effet, explique l'Apôtre, "c'est le seul et même Esprit qui distribue ses dons à chacun comme il l'entend" (I Cor. 12,11), de même sur tous les membres de l'organisme mystique du Christ doit retomber le bénéfice des trésors spirituels que son Esprit prodigue cf. I Cor. 11,5; Rom. 12,8; I Tim. 6,2; Tit. 2,15). "Doctrina ejus (scilicet Catharinae) non acquisita fuit; prius magistra visa quam est quam discipula" (proc. cast. 1,c); c'est ce qu'a déclaré le même Pie II dans la Bulle de canonisation. Et, en vérité, que de rayons de sagesse surhumaine, que d'appels pressants à l'imitation du Christ dans tous les mystères de sa vie et de sa Passion, que d'invitations à la pratique propre des vertus propres aux divers états de vie sont épars dans les œuvres de la sainte! Ses lettres sont comme autant d'étincelles d'un feu mystérieux allumé dans son cœur brûlant de l'Amour infini qui est le Saint-Esprit. Mais quelles sont les lignes caractéristiques, les thèmes principaux de son enseignement ascétique et mystique? Il nous semble qu'à l'imitation du "glorieux Paul" (Dial. C. XI, par G. Cavallini, 1968, p. 27) dont elle reflète parfois le style vigoureux et impétueux, Catherine soit la mystique du Verbe incarné et surtout du Christ crucifié. Elle a exalté la vertu rédemptrice du sang adorable du Fils de Dieu, répandu sur le bois de la croix avec la prodigalité de l'amour pour le salut de toutes les générations humaines (cf. Dialogo, chap. CXXVII, éd. Citée, p. 325). Ce sang du Sauveur, la sainte le voit couler d'une manière continuelle au sacrifice de la messe et dans les sacrements, grâce au ministère des ministres sacrés, pour la purification et l'embellissement du Corps mystique du Christ tout entier. Nous pouvons donc dire que Catherine est la mystique du Corps mystique du Christ, c'est-à-dire de l'Eglise.
D'autre part, pour elle, l'Eglise est la mère authentique à laquelle il est juste de se soumettre et d'accorder révérence et assistance. Elle ose dire: "L'Eglise n'est rien d'autre que le Christ lui-même" (Lettre 171, par. P. Misciatelli, III, 89). Quels ne furent donc pas le respect et l'amour passionné que la sainte nourrissait pour le Pontife romain! Aujourd'hui, nous personnellement, serviteur des serviteurs de Dieu, nous devons à Catherine une immense reconnaissance, non certes pour l'honneur qui peut retomber sur notre humble personne, mais pour l'apologie mystique de la charge apostolique du successeur de Pierre. Qui ne se rappelle? Elle contemple en lui " le doux Christ sur la terre" (Lettre 196, éd. citée, III, 211), auquel on doit un amour filial et l'obéissance parce que: "qui sera désobéissant au Christ sur la terre, qui tient la place du Christ qui est au ciel, ne participe pas au fruit du sang du Fils de Dieu (Lettre 207, éd. citée, III, 270). Et, comme anticipant non seulement sur la doctrine, mais sur le langage même du Concile Vatican II (Constitution dogmatique Lumen gentium, n. 23), la sainte écrit au Pape Urbain VI: "Père très saint… sachez la grande nécessité, qui est la vôtre et celle de la sainte Eglise, de garder ce peuple (de Florence) dans l'obéissance et le respect envers votre Sainteté parce que c'est là qu'est le chef et le principe de notre foi" (Lettre 17, éd. citée, III, 75). Aux cardinaux ensuite, à beaucoup d'évêques et de prêtres, elle adresse de pressantes exhortations et n'épargne pas de sévères reproches, mais toujours en toute humilité et tout respect pour leur dignité de ministres du sang du Christ. Et Catherine ne pouvait pas oublier qu'elle était la fille d'un Ordre religieux, un des plus glorieux et des plus actifs dans l'Eglise. Elle nourrissait donc une singulière estime pour ce qu'elle appelle "les saintes religions" qu'elle considère comme un lien d'union dans le Corps mystique, constitué par les représentants du Christ (selon une qualification qui lui est propre) et le corps universel de la religion chrétienne, c'est-à-dire les simples fidèles. Elle exige des religieux la fidélité à leur sublime vocation par l'exercice généreux des vertus et l'observation de leur règles respectives. Dans sa maternelle sollicitude, les laïcs ne sont pas les derniers. Elle leur adresse de nombreuses et vives lettres, les voulant prompts dans la pratique des vertus chrétiennes et des devoirs de leur état, animés d'une ardente charité pour Dieu et pour le prochain puisque eux aussi sont des membres vivants du Corps mystique. Or, dit-elle, "elle (c'est-à-dire l'Eglise) est fondée dans l'amour et elle est même l'amour" (Lettre 103, par. G. Gigli).
Comment ensuite ne pas rappeler l'action intense développée par la sainte pour la réforme de l'Eglise? C'est principalement aux Pasteurs de l'Eglise qu'elle adresse ses exhortations, dégoûtée et saintement indignée de l'indolence de beaucoup d'entre eux, frémissante de leur silence tandis que le troupeau qui leur était confié s'égarait et tombait en ruine. "Hélas, ne plus se taire! Criez avec cent mille voix, écrit-elle à un haut prélat. Je vois que, parce qu'on se tait, le monde est détraqué, l'Epouse du Christ est pâle, on lui a enlevé sa couleur parce qu'on lui suce le sang par derrière c'est-à-dire le sang du Christ" (Lettre 16 au Cardinal d'Ostie, par L. Ferretti, I, 85). Et qu'est-ce qu'elle entendait par le renouvellement et la réforme de l'Eglise? Certainement pas le renversement de ses structures essentielles, ni la rébellion contre les Pasteurs, ni la voie libre aux charismes personnels, ni les innovations arbitraires dans le culte et dans la discipline, comme certains le voudraient de nos jours. Au contraire, elle affirme maintes fois que la beauté sera rendue à l'Epouse du Christ et qu'on devra faire la réforme "non par la guerre, mais dans la paix et le calme, par des prières humbles et continuelles, dans les sueurs et les larmes des serviteurs de Dieu" (cf. Dialogue, chap. XV, LXXXVI, éd.citée, pp. 4, 197). Il s'agit donc pour la sainte d'une réforme avant tout intérieure puis extérieure, mais toujours dans la communion et l'obéissance filiale envers les représentants légitimes du Christ. Fut-elle aussi politique notre très pieuse Vierge? Oui, sans aucun doute, et d'une manière exceptionnelle, mais dans un sens tout spirituel du mot. En effet elle repoussait avec dédain l'accusation de politicienne que lui adressaient certains de ses concitoyens, en écrivant à l'un d'eux: " … Et mes concitoyens croient que par moi ou par la compagnie que j'ai avec moi il se fait des traités: ils disent la vérité, mais ils ne la connaissent pas et ils prophétisent, puisque je ne veux pas faire autre chose et je ne veux pas que qui est avec moi fasse autre chose que de vaincre le démon et de lui enlever la domination de l'homme qu'il a prise par le péché mortel et d'arracher la haine du cœur humain et de le mettre en paix avec le Christ crucifié et avec son prochain" (Lettre CXXII, éd. citée, II, 253). Donc la leçon de cette femme politique "sui generis" conserve encore son sens et sa valeur, bien qu'aujourd'hui on sente davantage le besoin de faire la distinction entre les choses de César et celles de Dieu. L'enseignement politique de la sainte trouve sa plus authentique et parfaite expression dans ce jugement lapidaire qu'elle a porté: "Aucun Etat ne peut se conserver en état de grâce dans la loi civile et dans la loi divine sans la sainte justice" (Dialogo; chap. CXIX, éd. citée, p. 291). Non contente d'avoir développée un enseignement intense et très vaste de vérité et de bonté par la parole et par les écrits, Catherine voulait le sceller par l'offrande finale de sa vie pour le Corps mystique du Christ, qui est l'Eglise, alors, qu'elle n'avait que 33 ans. De son lit de mort, entourée de fidèles disciples, dans une petite cellule voisine de l'église de Sainte Marie sopra Minerva à Rome, elle adressa au Seigneur cette émouvante prière, vrai testament de foi et d'amour reconnaissant très ardent: "O Dieu éternel, reçois le sacrifice de ma vie (en faveur de) ce Corps mystique de la sainte Eglise. Je n'ai rien d'autre à donner que ce que tu m'as donné. Prends donc le cœur et tiens-le sur la face de cette épouse" (Lettre 371, éd. L. Ferretti, V, pp. 301-302). C'est donc le message d'une foi très pure, d'un amour ardent, d'une consécration humble et généreuse à l'Eglise catholique en tant que Corps mystique et Epouse du divin Rédempteur: c'est le message typique du nouveau Docteur de l'Eglise, Catherine de Sienne, pour l'illumination et l'exemple de tous ceux qui se glorifient de lui appartenir. Recueillons-le, ce message, avec un esprit reconnaissant et généreux pour qu'il soit la lumière de notre vie terrestre et le gage d'une appartenance future assurée à l'Eglise triomphante du ciel. Ainsi soit-il!
Sainte Catherine de Sienne Co-patronne de l'Europe
À 9h30 le vendredi 1er Octobre 1999, mémoire de Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus, Vierge et Docteur de l'Église, dans la Basilique Patriarcale du Vatican, auprès de la tombe de l'apôtre Pierre, Jean-Paul II a présidé la Concélébration Solennelle de l'Eucharistie avec les Pères Synodaux, à l'occasion de l'Ouverture de la Deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques, qui se tiendra dans la Salle du Synode au Vatican du 1er au 23 Octobre 1999, sur le thème Jésus-Christ, vivant dans son Église, Source d'espérance pour l'Europe. Au cours de cette célébration, avec Saint Benoît et les les Saints Cyrille et Méthode, le Saint-Père a désigné 3 femmes comme co-patronnes de l'Europe.
OUVERTURE DU SYNODE DES EVÊQUES POUR L'EUROPE
HOMÉLIE DU PAPE JEAN-PAUL II Mes Vénérés Frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce, mes très chers Frères et Soeurs! 1. "Jésus en personne s'approcha et il faisait route avec eux" (Lc 24,15) Le récit évangélique des disciples d'Emmaüs que nous venons d'écouter, constitue l'icône biblique de fond de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe du Synode des Évêques. Nous l'inaugurons avec cette solennelle concélébration eucharistique qui a pour thème: "Jésus-Christ, vivant dans son Église, source d'espérance pour l'Europe". Nous l'inaugurons en confiant au Seigneur les attentes et les espérances qui sont dans le coeur de chacun de nous. Nous sommes rassemblés autour de l'autel, au nom des Nations du Continent, unis par le désir de rendre toujours plus incisifs et concrets, partout en Europe, l'annonce et le témoignage du Christ vivant, hier, aujourd'hui et à jamais. C'est avec une grande joie et une affection particulière que j'offre à chacun de vous, ma fraternelle accolade de paix. L'Esprit nous a convoqués à cet important événement ecclésial qui, se rattachant à la première Assemblée pour l'Europe de 1991, conclut la série des Synodes continentaux en vue du Grand Jubilé de l'an 2000. Par votre intermédiaire, j'adresse aux Églises locales, dont vous provenez, mes salutations les plus cordiales. 2."Jésus-Christ est le même hier et aujourd'hui, il le sera à jamais" (He 13,8). C'est là, on le sait, le rappel constant qui résonne dans l'Église en marche vers le grand Jubilé de l'an 2000. Jésus-Christ est vivant dans son Église et continue, de génération en génération, à "s'approcher" de l'homme et à "faire route" avec lui. C'est surtout dans les moments d'épreuve, lorsque les déceptions risquent de faire vaciller la confiance et l'espérance, que le Ressuscité croise les chemins de l'égarement humain et, même s'il n'est pas reconnu, il devient notre compagnon de route
Ainsi, en Christ et en son Église, Dieu ne cesse de se mettre à l'écoute des
joies et des espérances, des tristesses et des angoisses de l'humanité (cf.
Const. Past. Gaudium et spes, 1), à laquelle, aujourd'hui encore, il veut faire
parvenir l'annonce de sa sollicitude aimante. C'est ce qui s'est produit lors du
Concile Vatican II; c'est aussi le sens des différentes Assemblées continentales
du Synode des Évêques: le Christ ressuscité, vivant dans son Église, marche avec
l'homme qui vit en Afrique, en Amérique, en Asie, en Océanie, en Europe, afin de
susciter ou de réveiller dans son âme la foi, l'espérance et la charité. 3.Avec l'Assemblée Synodale qui s'ouvre aujourd'hui, le Seigneur veut adresser au peuple chrétien, pèlerin sur les terres s'étendant de l'Atlantique à l'Oural, une forte invitation à l'espérance. C'est une invitation qui, aujourd'hui, trouve son expression singulière dans les paroles du Prophète: "Pousse des cris de joie... Réjouis-toi... triomphe de tout ton coeur!" (So 3,14). Le Dieu de l'Alliance connaît le coeur de ses fils; il connaît les multiples épreuves douloureuses que les nations européennes ont dû subir au cours de ce siècle si tourmenté et difficile qui arrive désormais à son terme. Lui, l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous, a été crucifié dans les camps de concentration et les goulags, il a connu la souffrance sous les bombardements, dans les tranchées, il a souffert partout où l'homme, où chaque être humain, a été humilié, opprimé et violé dans sa dignité inaliénable. Le Christ a subi la passion dans les innombrables victimes innocentes des guerres et des conflits qui ont ensanglanté les régions d'Europe. Il connaît les graves tentations des générations qui s'apprêtent à franchir le seuil du troisième millénaire: l'enthousiasme suscité par la chute des barrières idéologiques et par les révolutions pacifiques de 1989 semble, hélas, s'être rapidement éteint face à l'impact des égoïsmes politiques et économiques, et sur les lèvres de maintes personnes en Europe montent les paroles découragées des deux disciples sur la route d'Emmaüs: "Nous espérions..." (Lc 24,21). Dans ce contexte social et culturel particulier, l'Église éprouve le devoir de renouveler avec vigueur le message d'espérance qui lui a été confié par Dieu. Avec cette Assemblée, elle répète à l'Europe: "Yahvé ton Dieu est au milieu de toi, héros sauveur!" (So 3,17). Son invitation à l'espérance ne se fonde pas sur une idéologie utopique, comme celles qui, au cours des deux derniers siècles, ont fini par écraser les droits de l'homme, spécialement ceux des plus faibles. C'est, au contraire, le message éternel du salut proclamé par le Christ: "Le Royaume de Dieu est tout proche, repentez-vous et croyez à l'Évangile!" (cf. Mc 1,15). Avec l'autorité qui lui vient de son Seigneur, l'Église répète à l'Europe d'aujourd'hui: Europe du troisième millénaire "Que tes mains ne défaillent pas!" (So 3,16); ne cède pas au découragement, ne te résigne pas à des modes de penser et de vivre qui n'ont pas d'avenir, car ils ne sont pas fondés sur la ferme certitude de la Parole de Dieu! À toi, Europe du troisième millénaire et à tous tes fils, l'Église te propose à nouveau le Christ, unique Médiateur de salut hier, aujourd'hui et à jamais (cf. He 13,8). Elle te propose le Christ, véritable espérance de l'homme et de l'histoire, non pas seulement avec des paroles, mais surtout avec le témoignage éloquent de sa sainteté. Les Saints et les Saintes, par leur existence fondée sur les Béatitudes évangéliques constituent, en effet, l'avant-garde la plus efficace et croyable de la mission de l'Église.
L'Europe est déjà placée sous la protection céleste de trois grands saints: celle de Benoît de Norcia, père du monachisme occidental, ainsi que celle des deux frères Cyrille et Méthode, apôtres des slaves. À ces témoins éminents du Christ, j'ai également voulu associer trois autres figures féminines, afin de souligner le grand rôle que les femmes ont joué et continuent à jouer dans l'histoire ecclésiale et civile du Continent, jusqu'à nos jours. Depuis ses tout débuts et bien que conditionnée par les cultures dans lesquelles elle était insérée, l'Église a toujours reconnu la pleine dignité spirituelle de la femme, à commencer par la vocation et la mission personnelle de Marie, Mère du Rédempteur. Dès le début, les chrétiens se sont adressés à ces femmes, telles que Félicita, Perpétua, Agate, Lucie, Agnès, Cécilia et Anastasie - comme l'atteste le Canon romain - avec une ferveur non moins grande que celle qu'ils réservaient aux hommes saints. 5.Les trois saintes, choisies comme Copatronnes d'Europe, ont toutes un lien spécial avec l'histoire du Continent. Ainsi, Edith Stein, qui provenait d'une famille juive; elle quitta sa brillante carrière de chercheuse pour devenir religieuse carmélite, sous le nom de Thérèse Bénédicte de la Croix, et mourut dans le camp d'extermination d'Auschwitz. Elle est le symbole des drames de l'Europe de ce siècle. Quant à Brigitte de Suède et Catherine de Sienne, qui ont toutes deux vécu au XIVème siècle, elles travaillèrent inlassablement pour l'Église et se préoccupèrent de son sort au niveau européen. Brigitte se consacra, en effet, à Dieu après avoir vécu pleinement sa vocation d'épouse et de mère; parcourant l'Europe du Nord au Sud, elle s'employa sans répit pour réaliser l'unité des chrétiens et mourut à Rome. Enfin Catherine, humble et intrépide tertiaire dominicaine, qui porta la paix dans sa terre natale de Sienne, en Italie et dans l'Europe du XIVème siècle. Elle consacra toutes ses énergies à l'égard de l'Église et réussit à obtenir le retour du Pape d'Avignon à Rome. Toutes les trois expriment admirablement la synthèse entre la contemplation et l'action. Leurs vies et leurs oeuvres témoignent, avec une grande éloquence, de la force du Christ ressuscité, vivant dans son Église: la force d'un amour généreux pour Dieu et pour l'homme, la force d'un authentique renouveau moral et civil. Dans ces nouvelles Patronnes, si riches de dons sous le profil tout aussi bien surnaturel qu'humain, les chrétiens et les communautés ecclésiales de toute confession peuvent trouver leur inspiration; de même, les citoyens et les États européens, pourvu qu'ils soient sincèrement engagés dans la recherche de la vérité et du bien commun. 6. "Notre coeur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous... quand il nous expliquait les Écritures?" (Lc 24,32).
Je souhaite, de tout mon coeur que les travaux synodaux nous fassent revivre l'expérience des disciples d'Emmaüs qui, pleins d'espérance et de joie après avoir reconnu le Seigneur "à la fraction du pain", revinrent sans hésitation à Jérusalem pour raconter à leurs frères ce qui s'était passé en chemin (cf. Lc 24,33-35). Que Jésus-Christ nous concède, à nous aussi, de le rencontrer et de le reconnaître autour de la Table eucharistique, dans la communion des coeurs et de la foi. Qu'il nous fasse le don de vivre ces semaines de réflexion dans une écoute profonde de l'Esprit qui parle aux Églises d'Europe. Qu'il fasse de nous, des apôtres humbles et audacieux de sa Croix, comme le furent les saints Benoît, Cyrille, Méthode et les saintes Edith Stein, Brigitte et Catherine. Implorons leur aide ainsi que la céleste intercession de Marie, Reine de tous les Saints et Mère de l'Europe. Que de cette deuxième Assemblée Spéciale pour l'Europe puisse émerger une action évangélisatrice attentive aux défis et aux attentes des jeunes générations. Et que le Christ puisse être une source renouvelée d'espérance pour les habitants du "vieux" continent dans lequel l'Évangile a suscité, au cours des siècles, une incomparable moisson de foi, d'amour diligent et de civilisation! Amen!
Quelques liens:Association internationale des Caterinati : http://www.sienanet.it/caterinati ; Fraternité internationale Ste Catherine de Sienne: http://www.dominicains.ca/famille/fraternite.htm ; http://france.op.org/catherine.htm ; http://france.op.org/retraites/ac.htm ; Caterina von Siena http://www.caterinavonsiena.be/; notice biographique: http://www.france/directions/figures.htm ; Basilique sainte Catherine de Sienne ; Basilique de la Minerve ;Liste des 73 saints et bhx dominicains http://www.op.org/opitalia/santi-op.htm ; http://perso.wanadoo.fr/famille.renard/hcathsienne.htm ; http://www.bccmp.com/pg/CF.htm ; Centre international d'études Catheriniennnes : www.centrostudicateriniani.it Vatican: http://www.vatican.va Conférence des évêques de France: http://www.cef.fr; Catholiques Suisses: http://www.cath.ch; Bénédictins: http://www.osb.org/osb/ ; Dominicains de France: http://france.op.org ; Chapelle Notre-Dame du Vorbourg: http://www.chez.com/saintbenoit/vorbourg ;Annuaire de l'Entraide-Réseau/Francophonie Religieuse et Spirituelle : http://entraide-reseau.simplenet.com ; Catholiens: http://www.dti.be
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