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LE IX JUIN. LES SS.  PRIME ET FÉLICIEN, MARTYRS.

 

Les roses et les lis alternent sans fin dans la couronne tressée, par les siècles à l'Epouse du Fils de Dieu. En ce monde qui le sait si peu, tout n'a qu'un but : donner dès ici-bas les attraits du ciel à l'Eglise, agencer sa parure pour l'éternité ; parure sublime, faite des vertus des saints, qui doit rendre l'élue du Verbe digne de s'asseoir à la droite de l'Epoux au plus haut des cieux (1). Le Cycle sacré, en sa révolution annuelle, nous donne l'image du travail incessant par lequel l'Esprit-Saint, diversifiant les mérites des serviteurs de Dieu, compose ainsi pour les noces éternelles l'admirable variété des ornements de l'Eglise dont ils sont les membres. Deux martyrs, empourprés de leur sang, viennent aujourd'hui relever la blancheur éclatante des œuvres de Norbert ; leur gloire est de celles que n'éclipse aucune autre ; mais ils n'en disposent pas moins nos yeux, par cette variété merveilleuse, à contempler délicieusement aussi la douce lumière que Marguerite, la perle de l'Ecosse, projettera demain sur le monde.

Prime et Félicien, Romains opulents, étaient déjà parvenus à la maturité de l'âge, quand la voix du Seigneur se fit entendre à eux pour les retirer

 

1. Apoc. XIX, 7-8 ; Psalm. XLIV, 10.

 

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de la vanité des idoles. Frères par le sang, ils le devinrent plus encore par leur commune fidélité à l'appel de la grâce. Ensemble ils se montrèrent les intrépides soutiens des confesseurs du Christ, au milieu des atroces persécutions qui sévirent sur l'Eglise dans la seconde moitié du troisième siècle de notre ère. Un même combat devait aussi terminer leur vie ici-bas, et les engendrer le même jour au ciel. Ils méritèrent de devenir, dans leurs précieux restes, le trésor principal du célèbre sanctuaire consacré sur le mont Cœlius au premier des martyrs.

 

La sainte Liturgie emploie les lignes suivantes à rappeler leur triomphe :

 

Les deux frères Prime et Félicien furent accusés de professer la religion chrétienne et jetés dans les fers, sous la persécution de Dioclétien et de Maximien. Leurs liens furent déliés par un ange qui les rendit à la liberté. Ils ne tardèrent pas à être ramenés devant le préteur ; mais comme ils défendaient avec énergie la foi chrétienne, on les sépara, et l'on tenta d'abord en diverses manières la constance de Félicien. Les conseillers d'impiété virent bientôt que leurs paroles ne pourraient rien obtenir; on cloua les pieds et les mains du martyr à un tronc d'arbre, et on le laissa ainsi suspendu durant trois jours, sans lui donner à manger ni à boire. Le lendemain, Prime fut appelé devant  le préteur qui lui parla ainsi : Vois combien la prudence de ton frère est supérieure à la tienne; il a obéi aux empereurs, et il est comblé d'honneurs auprès d'eux. Toi-même, si tu veux l'imiter, tu partageras les mêmes

honneurs  et les mêmes grâces.

 

Prime répondit : J'ai connu par un ange ce qui est arrivé à mon frère. De même que je suis étroitement lié à lui par la volonté, puissé-je n'en pas être séparé non plus dans le martyre ! A ces paroles le préteur s'enflamma de colère, et, en plus des autres tourments qu'il fit subir à Prime sous les yeux de Félicien présent désormais, il ordonna que l'on versât du plomb fondu dans sa bouche. Peu après il les fit conduire à l'amphithéâtre, et on lâcha deux lions sur eux ; mais ces animaux se prosternèrent aux pieds des martyrs, et ils les caressaient de la tête et de la queue. Plus de douze mille hommes étaient venus à ce spectacle ; cinq cents embrassèrent la religion chrétienne avec leurs familles. Le préteur, ému de ces faits, donna ordre de frapper les martyrs de la hache.

 

Vétérans des combats du Seigneur, apprenez-nous quelle force il convient d'apporter à tout âge au service de Dieu. Moins heureux que nous ne le sommes, vous connûtes tard l'Evangile et les richesses sans prix qu'il confère au chrétien. Mais votre jeunesse fut renouvelée comme celle de l'aigle au saint baptême (1), et durant trente années l'Esprit-Saint produisit en vous des fruits innombrables. Lorsqu'enfin, dans une extrême vieillesse, eut sonné l'heure du triomphe final, votre courage égala celui des plus valeureux combattants. C'était la prière alimentée par les paroles des psaumes qui soutenait en vous un tel héroïsme, ainsi qu'en témoignent les actes de votre martyre. Réveillez parmi nous la foi dans la parole de Dieu ; ses promesses nous feront, comme à vous, mépriser la vie présente. Rappelez la piété aux sources vraies qui fortifient rame, à la connaissance, à l'usage quotidien des formules sacrées qui rattachent si sûrement la terre au ciel d'où elles sont descendues.

 

1. Psalm. CII, 5.

 

 

 

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