|
CHAPITRE VII. DES OFFICES DE TIERCE, SEXTE ET NONE, AU TEMPS PASCAL.Les limites qui nous sont imposées dans cette Année liturgique ne nous permettant pas de donner le texte de tous les Offices de l'Eglise au temps pascal, nous nous bornerons à reproduire ceux auxquels les simples fidèles ont coutume de prendre part, et qui, pour cette raison, se célèbrent avec plus de solennité1. Aux Vêpres et aux Compiles que nous avons insérées dans les volumes précédents, nous joignons ici les Heures de Tierce, Sexte et None, que l'on chante ordinairement, même dans les églises paroissiales, aux fêtes de Pâques, de l'Ascension et de la Pentecôte. La forme liturgique est la même pour Tierce, Sexte et None. Après l'invocation du secours divin, on chante une Hymne et trois Psaumes, suivis d'une Antienne, de la petite leçon appelée Capitule, d'un Chœur avec refrain, connu sous le nom de Répons bref, pour le distinguer des Répons ordinaires qui sont plus longs ; enfin de la Collecte, qui renferme comme le résume de tous les vœux et de toutes les demandes de l'Eglise, dans la fête que l'on célèbre. Les Psaumes assignés pour ces trois Heures ne sont que des divisions ou fragments du célèbre Psaume CXVIII°, que l'Eglise récite tout entier chaque jour, et qui est considéré comme le cantique de la prière par excellence. Etc… CHAPITRE VIII. DE L'OFFICE DES VÊPRES DES DIMANCHES ET FETES, AU TEMPS PASCAL.Les Vêpres, ou Office du soir, se composent d'abord de cinq Psaumes accompagnés d'Antiennes. Nous les donnons ci-après, pour le Dimanche, en les taisant précéder, selon notre usage, de quelques lignes dans lesquelles nous nous attachons à relever les expressions de ces divins cantiques qui se rapportent plus directement aux mystères du Temps pascal. Etc… CHAPITRE IX. DE L'OFFICE DE COMPLIES AU TEMPS PASCAL.Cet Office, qui est la conclusion de tous ceux de la journée, s'ouvre par un avertissement sur les périls de la nuit, lequel est bientôt suivi de la Confession générale des péchés, comme un moyen de se rendre favorable la justice divine, avant d'aller courir les hasards du sommeil, si voisin de la mort. Etc… ANTIENNE A LA SAINTE VIERGE.Une antique tradition se rapporte à cette célèbre et joyeuse Antienne. On raconte que, sous le pontificat de saint Grégoire le Grand, une peste désastreuse vint s'abattre sur la ville de Rome, pendant le Temps pascal. Afin d'en obtenir du ciel la cessation, le saint Pape ordonna une procession générale du clergé et du peuple, dans laquelle on porterait avec respect le tableau de la Sainte Vierge peint par saint Luc. L'immense et pieux cortège se dirigeait vers la basilique du Prince des Apôtres; et a mesure que la sainte image s'avançait suivie du Pontife en prières, l'air se purifiait sur son passage, et les miasmes pestilentiels tombaient. On était arrivé au pont qui unit la ville au quartier du Vatican ; tout à coup un concert d'Anges se fait entendre au-dessus de la sainte image. Ces Esprits bienheureux chantaient : « Reine du ciel, réjouissez-vous, alleluia; car celui que vous avez mérité de porter, alleluia, est ressuscité comme il l'avait dit, alleluia. » Après ces paroles, les voix célestes se turent : alors le Pontife, osant unir les vœux de la terre au chant triomphal des deux, ajouta avec transport cette humble supplication : « Daignez prier Dieu en notre faveur, alleluia ; » et l'Antienne pascale de Marie se trouva ainsi composée. Grégoire, levant ensuite les yeux au ciel, aperçut sur la cime du Môle d'Adrien l'Ange exterminateur, qui, après avoir essuyé son épée ensanglantée, la remettait dans le fourreau. En mémoire de cette apparition, le Môle d'Adrien a conservé depuis le nom de Fort Saint-Ange ; et il est surmonté d'une statue colossale en bronze représentant l'Ange exterminateur qui abaisse son glaive, et le fait rentrer dans le fourreau. ANTIENNE.
ORAISON.
|