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LE DIMANCHE DE LA QUINQUAGESIME.INTROÏT.Soyez mon Dieu protecteur et
mon lieu de refuge, pour me sauver; car vous êtes mon appui, mon asile; et pour
la gloire de votre Nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez. Ps. En vous, Seigneur, j'ai espéré; que je ne sois
jamais confondu ! délivrez-moi par votre justice et
sauvez-moi. Gloire au Père. Soyez mon Dieu. COLLECTE.Daignez, Seigneur, exaucer
nos prières dans votre clémence, et après nous avoir dégagés des liens de nos
péchés, gardez-nous de toute adversité. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. On ajoute les Oraisons particulières au Temps de Noël, en l'honneur de la Sainte Vierge, contre les persécuteurs de l'Eglise, ou pour le Pape, ci-dessus, page 611. EPÎTRELecture de l'Epître du bienheureux Paul, Apôtre, aux Corinthiens. I, CHAP. XIII. Mes Frères, quand je
parlerais toutes les langues des hommes et des Anges même, si je n'ai la
charité, je ne suis que comme un airain sonnant ou une cymbale retentissante.
Et quand j'aurais le don de prophétie, et que je pénétrerais tous les mystères,
et que j'aurais toute science; quand j'aurais toute la foi possible, jusqu'à
transporter les montagnes, si je n'ai pas la chanté, je ne suis rien. Et quand
j'aurais distribué tout mon bien pour nourrir les pauvres, et que j'aurais
livré mon .corps pour être brûlé, si je n'ai pas la charité, tout cela ne me
sert de rien. La charité est patiente, elle est douce ; la charité n'est point
envieuse, elle n'est point téméraire et précipitée, elle ne s'enfle point d'orgueil,
elle n'est point ambitieuse, elle ne cherche point ses intérêts ; elle ne
s'irrite point, elle ne pense point mal ; elle ne se réjouit point de
l'iniquité, mais elle se réjouit de la vérité ; elle supporte tout, elle croit
tout, elle espère tout, elle souffre tout. La charité ne finira jamais, au lieu
que le don de prophétie cessera, le don des langues finira, le don de science
sera aboli ; car ce don de science et ce don de prophétie sont incomplets. Mais
quand sera venu ce qui est parfait, ce qui n'est qu'imparfait cessera. Quand
j'étais enfant, je parlais en enfant, je jugeais en enfant, je raisonnais en
enfant; mais en devenant homme, je me suis défait de tout ce qui tenait de l'enfant.
Nous voyons maintenant comme dans un miroir, et en énigme ; mais alors nous verrons
face à face. Je ne connais maintenant qu'imparfaitement ; mais alors je connaîtrai
comme je suis moi-même connu. Présentement la foi, l'espérance, la charité,
trois vertus, demeurent ; mais la charité est la plus excellente des trois. GRADUELVous êtes le Dieu qui seul
opérez des merveilles : vous avez manifesté votre puissance au milieu des
nations. V/. Par la force de votre
bras vous avez délivré votre peuple, les enfants d'Israël et de Joseph. TRAITJubilez à Dieu
, habitants de la terre; servez le Seigneur dans l'allégresse. V/. Entrez en sa présence, avec des transports
de joie : sachez que ce Seigneur, c'est Dieu lui-même. V/. C'est lui qui nous a
faits, et non pas nous. Nous sommes son peuple et les brebis de ses pâturages. EVANGILE.La suite du saint Evangile selon saint Luc. CHAP. XVIII. En ce temps-là, Jésus prit à
part ses douze disciples, et leur dit : Voilà que nous montons à Jérusalem, et
que tout ce que les Prophètes ont écrit du Fils de l'homme va s'accomplir. Car
il sera livré aux gentils, et moqué et fouetté, et couvert de crachats ; et
après qu'ils l'auront fouetté, ils le tueront; et le troisième jour il
ressuscitera. Et ils ne comprirent rien à cela, et cette parole leur était
cachée, et ils ne comprenaient point ce qui leur était dit. Comme il approchait
de Jéricho, il arriva qu'un aveugle était assis au
bord du chemin, demandant l'aumône. Et, entendant passer la foule, il s'enquit
de ce que c'était. On lui dit que c'était Jésus de Nazareth qui passait. Et il cria
disant : Jésus, fils de David, ayez pitié de moi ! Et ceux qui allaient
devant le gourmandaient pour le faire taire ; mais il criait plus fort encore :
Fils de David, ayez pitié de moi ! Jésus alors, s'arrêtant, commanda qu'on le
lui amenât ; et lorsqu'il se fut approché, il l'interrogea disant : Que veux-tu
que je te fasse ? Il répondit : Seigneur, que je voie. Et Jésus lui dit : Vois;
c'est ta foi qui t'a sauvé. Et au même instant il vit, et il le suivait,
glorifiant Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, loua Dieu. OFFERTOIRE.Vous êtes béni, Seigneur enseignez-moi votre loi mes lèvres ont prononcé tous les commandements de votre bouche. SECRETE.Que cette hostie, Seigneur,
efface, s'il vous plaît, nos péchés, et qu'elle sanctifie les corps et les âmes
de vos serviteurs, pour célébrer dignement ce Sacrifice. Par Jésus-Christ notre
Seigneur. Amen. On ajoute les Secrètes particulières au Temps de Noël, en l'honneur de la Sainte Vierge, contre les persécuteurs de l'Eglise, ou pour le Pape, ci-dessus, page 617. COMMUNION.Ils mangèrent et ils furent pleinement rassasiés ; et le Seigneur leur donna ce qu'ils avaient souhaité; et ils ne furent pas frustrés dans leurs désirs. POSTCOMMUNION.Faites, Dieu tout-puissant,
nous vous en supplions, que nous qui avons reçu l'aliment céleste, nous en
soyons fortifiés contre toute adversité. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. On ajoute les Postcommunions particulières au Temps de Noël, en l'honneur de la Sainte Vierge, contre les persécuteurs de l'Eglise, ou pour le Pape, ci-dessus, page 618. A VEPRES.Les Psaumes, le Capitule, l'Hymne et le Verset, ci-dessus, pages 67-75. ANTIENNE DE Magnificat.Ant. Jésus, s'étant arrêté, commanda qu'on lui amenât
l'aveugle, et il lui dit : Que veux-tu que je te fasse ?— Seigneur, que je
voie. Et Jésus lui dit : Vois; c'est ta foi qui t'a sauvé. Et au même instant
il vit, et il le suivait, glorifiant Dieu. ORAISON.Daignez, Seigneur, exaucer nos
prières dans votre clémence, et après nous avoir dégagés des liens du péché,
gardez-nous de toute adversité. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Amen. Grâces vous soient rendues, ô Emmanuel, qui, venant visiter la terre, avez daigné apparaître d'abord sous les traits de l'enfance, afin de nous attirer à vous par la simplicité et la douceur de ce premier âge. Rassurés par vos aimables avances, nous sommes venus ; nous avons osé approcher de votre berceau ; et près de lui nous avons fixé notre demeure. Mais l'œuvre qui vous reste à remplir pour notre rédemption vous réclame ; et désormais ce n'est plus comme enfant que vous attirerez nos regards. Vous allez maintenant nous apparaître comme l'homme des travaux, des fatigues, des souffrances, poursuivant avec amour la brebis égarée, et n'ayant pas, dans ce monde, ouvrage de vos mains, un lieu où reposer votre tête. Nous vous suivrons partout, ô Jésus! nous écouterons vos enseignements ; nous ne vouions rien perdre des leçons que vous nous donnerez; nos cœurs seront attentifs aux développements de l'œuvre de notre salut, qui doit vous coûter tant de labeurs. Nous vous avons admirée dans notre amour, ô Marie, en ces jours où votre maternité divine a éclaté, au milieu de la joie du ciel et de la terre; nous avons joui de votre ineffable bonheur, ô Mère d'un Dieu ! Vous avez daigné nous donner 648 accès auprès de votre divin Fils, et nous accueillir comme ses frères. Recevez-en nos humbles actions de grâces. Désormais, ce n'est plus entre vos bras, endormi sur votre sein virginal, que nous contemplerons notre Emmanuel. Les décrets de son Père céleste l'appellent au grand œuvre de notre réparation, plus tard au sacrifice de sa vie pour nous. O Marie ! le glaive a déjà pénétré votre âme ; vous prévoyez l'avenir de ce fils béni de vos entrailles. Puisse notre fidélité à suivre ses pas, alléger en quelque chose les soucis de votre cœur maternel ! FIN DU TEMPS DE NOËL. |