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LE DIMANCHE DANS L'OCTAVE DE L'ÉPIPHANIE.(Si l'Epiphanie tombe le Samedi, le lendemain Dimanche on célèbre la Messe et les Vêpres en la forme ci-après. Autrement, cet Office est remis au jour dans l’Octave qui se trouvera être un Dimanche.) A LA MESSE.C’est encore la Royauté du divin Enfant que l'Eglise proclame en tête des Cantiques qui doivent accompagner la célébration du saint Sacrifice, en ce Dimanche dans l'Octave de l'Epiphanie. Elle chante le Trône de l'Emmanuel, et s'unit aux concerts des Anges qui célèbrent son empire éternel. Adorons aussi avec les Esprits bienheureux le Roi des siècles, dans son Epiphanie. INTROÏT.Sur un trône élevé, j'ai vu
assis un homme ; la multitude des Anges l'adorent, répétant en chœur : C'est
lui dont l'Empire est éternel. Ps. Jubilez à Dieu, habitants
de la terre ; servez le Seigneur dans l'allégresse. Gloire au Père. Sur un
trône élevé. Les vœux que la sainte Eglise exprime au Père céleste dans la Collecte, sont d'avoir part à la lumière de notre divin Soleil, qui seul peut nous révéler la voie où nous devons marcher, et par sa chaleur vivifiante nous donner les forces pour arriver jusqu'à lui. COLLECTE.Recevez, Seigneur, dans votre
céleste bonté, les vœux et les supplications de votre peuple; et faites que vos
fidèles connaissent ce qu'ils doivent faire, et deviennent forts pour accomplir
ce qu'ils auront connu. Par notre Seigneur Jésus-Christ. Mémoire de l'Epiphanie.
O Dieu, qui avez manifesté
aujourd'hui, par une étoile, votre Fils unique aux Gentils ; faites, dans votre
bonté, que nous qui vous connaissons déjà par la foi, nous arrivions un jour à
contempler l'éclat de votre gloire. Par le môme Jésus-Christ notre Seigneur. ÉPÎTRE.Lecture de l'Epître du bienheureux Apôtre Paul aux Romains. CHAP. XII. Mes Frères, je vous conjure,
parla miséricorde de Dieu, de lui offrir vos corps comme une hostie vivante,
sainte, agréable à Dieu, capable d'un culte spirituel. Ne vous conformez point
au siècle présent ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre
esprit, pour reconnaître la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable à ses
yeux et parfait. Je vous exhorte donc vous tous, par la grâce qui m'a été
donnée, de ne point être sages plus qu'il ne faut être sage ; mais d'être sages
avec sobriété, chacun selon la mesure du don de la foi que Dieu vous a
départie. Car, comme dans un seul corps nous avons plusieurs membres, et que
tous ces membres n'ont pas la même fonction : ainsi, quoique nous soyons
plusieurs, nous ne sommes néanmoins qu'un seul corps en Jésus-Christ, étant
réciproquement les membres les uns des autres, en Jésus-Christ notre Seigneur. L'Apôtre nous invite à faire notre offrande au Dieu nouveau-né, à l'exemple des Mages ; mais l'offrande que désire ce Seigneur de toutes choses n'est pas une offrande inerte et sans vie. Il se donne tout entier, lui qui est la Vie ; en retour, présentons-lui, dans notre cœur, une hostie vivante, sainte, agréable à Dieu, dont l’obéissance à la grâce divine soit raisonnable, c'est-à-dire fondée sur l'intention formelle de s'offrir. Comme les Mages encore qui revinrent dans leur patrie par un autre chemin, évitons tout rapport avec les idées de ce siècle, c'est-à-dire du monde, ennemi secret de notre aimable Roi. Réformons notre vaine prudence sur la divine sagesse de Celui qui, étant la Sagesse éternelle du Père, peut bien, sans doute, être aussi la nôtre. Comprenons que nul ne fut jamais sage sans la foi, qui nous révèle que l'amour doit nous unir tous pour ne former qu'un même corps en Jésus-Christ, participant de sa vie, de sa sagesse, de sa lumière et de sa royauté. Dans les chants qui suivent, l'Eglise continue d'exalter l'ineffable merveille du Dieu avec nous, la paix et la justice descendues du ciel sur nos humbles collines. GRADUEL.
Béni notre Seigneur, le Dieu
d'Israël, qui seul opère de telles merveilles à jamais. V/. Que les montagnes de
votre peuple soient visitées par la paix ; que les collines reçoivent la
justice. Alleluia, alleluia. V/. Jubilez à Dieu, habitants
de la terre ; servez le Seigneur dans l'allégresse. Alleluia. EVANGILE.La suite du saint Evangile selon saint Luc. CHAP. II. Jésus étant âgé de douze ans,
Marie et Joseph montèrent à Jérusalem, selon qu'ils
avaient accoutumé à cette fête. Comme ils s'en retournaient, les jours de la
fête étant passés, l'Enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; et ses parents ne
s'en aperçurent pas. Mais, pensant qu'il serait avec ceux de leur compagnie,
ils marchèrent durant un jour, et ils le cherchaient parmi leurs parents et
ceux de leur connaissance. Et ne l'ayant pas trouvé, ils retournèrent a Jérusalem pour l'y chercher. Et il arriva que, après trois
jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au
milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Or, ceux qui
l'entendaient étaient dans la surprise de sa sagesse et de ses réponses. Lors
donc qu'ils le virent, ils furent dans l'étonnement, et sa mère lui dit : Mon Fils,
pourquoi avez-vous agi ainsi envers nous ? Voilà votre père et moi qui vous
cherchions tout affligés. Et il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas que je dois vaquer à ce qui regarde le service de mon Père ? Et
ils ne comprirent pas cette parole qu'il leur disait. Et il descendit avec eux
et vint à Nazareth; et il leur était soumis. Et sa mère conservait dans son cœur
toutes ces paroles. Et Jésus croissait en sagesse, en âge et en grâce, devant
Dieu et devant les hommes. C'est ainsi, ô Jésus, que pour nous enseigner vous êtes venu du ciel La faiblesse de l'enfance, 13o sous les traits de laquelle vous vous montrez à nous, n'arrête point votre ardeur à nous faire connaître le seul Dieu qui a fait toutes choses, et vous, son Fils, qu'il a envoyé. Etendu dans la crèche, d'un seul regard vous avez instruit les bergers ; sous vos humbles langes, dans votre silence volontaire, vous avez révélé aux Mages la lumière qu'ils cherchaient en suivant l'étoile. A douze ans, vous expliquez aux docteurs d'Israël les Ecritures qui rendent témoignage de vous ; peu à peu vous dissipez les ombres de la Loi par votre présence et par vos paroles. Pour accomplir les ordres de votre Père céleste, vous ne craignez pas d'inquiéter le cœur de votre Mère, en cherchant ainsi des âmes à éclairer. Votre amour pour les hommes transpercera bien plus durement encore ce tendre cœur, au jour où, pour le salut de ces mêmes hommes, Marie vous verra suspendu au bois de la croix, expirant dans toutes les douleurs. Soyez béni, ô Emmanuel, dans ces premiers mystères de votre enfance, où vous apparaissez déjà uniquement occupé de nous, et préférant à la société même de votre Mère ces hommes pécheurs qui doivent un jour conspirer votre mort. Pendant l'Offrande, l'Eglise continue de faire entendre les cantiques de joie que lui inspire la présence de l'Enfant divin. OFFERTOIRE.
Jubilez à Dieu, habitants de
la terre : servez le Seigneur dans l'allégresse : entrez en sa présence avec
des transports de joie ; car ce Seigneur Enfant c'est Dieu lui-même. SECRETE.Faites, Seigneur, que le
Sacrifice qui vous est offert nous vivifie et nous fortifie à jamais. Par notre
Seigneur Jésus-Christ. Mémoire de l'Epiphanie.
REGARDEZ, s’il vous plaît,
d'un œil favorable, Seigneur , les dons de votre
Eglise, qui ne vous offre pas de l'or, de l'encens et de la myrrhe,mais
Celui-là même qui est figuré par ces présents, et qui maintenant est immolé et
donné en nourriture, Jésus-Christ votre Fils, notre Seigneur, qui vit et règne
avec vous. En distribuant le Pain de vie descendu du ciel, l'Eglise répète les paroles de Marie à son divin Fils: Qu’avez-vous fait? Votre père et moi, nous vous cherchions. Le bon Pasteur, qui nourrit ses brebis de sa propre chair, répond qu'il se doit aux ordres de son Père céleste. Il est venu pour être notre Vie, notre lumière, notre nourriture : voilà pourquoi il quitte tout pour se donner à nous. Mais les docteurs du Temple ne firent que le voir et l'entendre, et nous, dans ce Pain vivant, nous le possédons, et nous goûtons sa douceur. COMMUNION.Mon Fils, pourquoi avez-vous
agi ainsi envers nous ? Voici votre père et moi qui vous cherchions, tout affligés.
— Pourquoi me cherchiez-vous ? ne saviez-vous pas que
je dois vaquer à ce qui regarde le service de mon Père ? La sainte Eglise, qui vient de voir ses enfants ranimés par cette nourriture d'un si haut prix, demande pour eux la grâce de devenir agréables à Celui qui leur donne la preuve d'un si grand amour. POSTCOMMUNION.Nous vous supplions
humblement, Dieu tout-puissant, de faire que ceux que vous nourrissez par vos
Sacrements, vous puissent servir par une vie et des actes qui vous soient agréables.
Par Jésus-Christ notre Seigneur. Mémoire de l'Epiphanie.
Faites, s'il vous plaît, Dieu
tout-puissant, que, par l'intelligence d'un esprit purifié, nous puissions
goûter le Mystère que nous célébrons parce solennel service. Par Jésus-Christ
notre Seigneur. 133 A VÊPRES.Les Antiennes et les Psaumes sont de l'Epiphanie, ci-dessus, page 112. Le Prêtre lit ensuite le Capitule. CAPITULE. (Rom. XII.)Mes Frères, je vous conjure,
par la miséricorde de Dieu, de lui offrir vos corps comme une hostie vivante,
sainte, agréable à Dieu, capable d'un culte spirituel. L'Hymne Crudelis Herodes Deum, page 98. ANTIENNE DE Magnificat.Ant. Mon Fils, pourquoi avez-vous agi ainsi envers nous ?
Voici votre père et moi qui vous cherchions, tout affligés. — Pourquoi me
cherchiez-vous ? ne saviez-vous pas que je dois vaquer
à ce qui regarde le service de mon Père? ORAISON.Recevez, Seigneur, dans votre
céleste bonté, les vœux et les supplications de votre peuple ; et faites que
vos fidèles connaissent ce qu'ils doivent faire, et deviennent forts pour
accomplir ce qu'ils auront connu. Par Jésus-Christ notre Seigneur. Mémoire de l'Epiphanie.
Ant. Nous honorons
un jour marqué par trois prodiges: aujourd'hui, l'étoile a conduit les Mages à
la crèche ; aujourd'hui, l'eau a été changée en vin au festin nuptial ;
aujourd'hui le Christ a voulu être baptisé par Jean dans le Jourdain, pour
notre salut. Alleluia. V/. La foule viendra de Saba,
alleluia, R/. Lui apporter l'or et
l'encens, alleluia. ORAISON.O Dieu ! qui
avez manifesté aujourd'hui, par une étoile, votre Fils unique aux Gentils :
faites, dans votre bonté, que nous qui vous connaissons déjà par la foi, nous
arrivions un jour à contempler l'éclat de votre gloire. Par le même
Jésus-Christ notre Seigneur. |