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RÈGLEMENT DU SÉMINAIRE
DES FILLES DE LA PROPAGATION DE LA FOI,
ETABLIES EN  LA VILLE DE METZ.

 

PRÉFACE.

RÈGLEMENT POUR  LES FILLES DE LA PROPAGATION DE LA FOI

CHAPITRE PREMIER.  Quel est rétablissement de ce séminaire, et des personnes qui doivent y être reçues.

CHAPITRE II.  Des vertus principales qui doivent être pratiquées dans le séminaire.

CHAPITRE III.  Pratiques de dévotion, et occupations de charité ordinaires dans la maison.

CHAPITRE IV.  Du gouvernement du séminaire, et de la police qui y sera gardée.

CHAPITRE V.  Du travail, ensemble du silence et de l'amour de la retraite.

CHAPITRE VI.  Des lieux réguliers et des officières de la maison.

CHAPITRE VII ET DERNIER.  Distribution des heures du jour, suivant le précédent Règlement.

INSTRUCTION

 

PRÉFACE.

 

L'esprit du monde est un esprit de confusion, parce que le monde marche dans les ténèbres, et il ne sait où il va, comme dit le Sauveur dans l'Evangile (1). Au contraire l'Esprit de Dieu est un esprit-d'ordre; et les chrétiens étant enfants de lumière, doivent marcher honnêtement et selon la règle qui leur est donnée. Or cette honnêteté des mœurs chrétiennes consiste principalement dans l'ordre, selon ce que dit l'apôtre saint Paul : « Toutes choses se fassent parmi vous honnêtement et selon l'ordre (2).» Et de là vient que ce même Apôtre écrivant aux Colossiens, se réjouit particulièrement de l'ordre qu'il voit observé entre eux (3), apprenant par cette parole à toutes les congrégations chrétiennes qu'elles n'ont rien de plus beau ni de plus nécessaire que l'ordre, qui en est l’âme et l'unique fondement. Suivant ces saintes instructions, les filles du séminaire de la Propagation de la Foi, établies eu cette ville de Metz, sont exhortées en Notre-Seigneur de méditer souvent en leur cœur ces règlements qui leur sont donnés par l'autorité de monseigneur l'évêque. Que si elles sont fidèles à les garder, elles seront véritablement filles d'ordre : ainsi elles vivront en paix, et le Dieu de paix sera avec elles.

 

1 Joan., XIII. 35. — 2 I Cor., XIV, 40. — 3 Coloss., II, 5.

 

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RÈGLEMENT POUR
LES FILLES DE LA PROPAGATION DE LA FOI

 

CHAPITRE PREMIER.
Quel est rétablissement de ce séminaire, et des personnes qui doivent y être reçues.

 

ARTICLE PREMIER.

 

Elles doivent considérer avant toutes choses pourquoi elles sont assemblées; elles sont appelées par la Providence divine à coopérer au salut des âmes en travaillant selon leur pouvoir à ramener à l'imité de l'Eglise celles que l'erreur en a séparées, et en servant de refuge aux filles juives et hérétiques qui se jetteront entre leurs bras pour être instruites dans la doctrine de vérité et dans une piété vraiment chrétienne.

 

II.

 

Pour exécuter un si grand dessein et se rendre dignes d'une vocation si sainte, elles doivent être animées de zèle, détachées de l'amour des choses présentes, abandonnées à la vie apostolique, ne cherchant que Jésus-Christ seul et les âmes pour lesquelles il a donné son sang. On examinera soigneusement si les filles qui seront présentées sont en disposition de vivre dans cet esprit.

 

III.

 

Le séminaire ne pourra être composé que de douze sœurs, parmi lesquelles il est à propos qu'il y en ait quelques-unes (qui ne pourront excéder le nombre de sept) qui soient obligées à la

 

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maison par un vœu de stabilité relatif au présent règlement, lequel, pour éviter tout scrupule, déclare que ce vœu n'empêchera pas qu'elles ne puissent sortir, et être quelque temps hors de la maison avec licence, et pour bonnes causes approuvées par Monseigneur l'évêque ou ses grands vicaires, supérieurs de cette maison.

Pourra même ledit Seigneur évêque ou ses grands vicaires susdits, du consentement desdites filles, les exempter tout à fait de l'obligation portée par ce vœu : auquel cas elles demeureront libres, l'intention de cette règle n'étant pas de les obliger autrement que sous cette condition ; ce qui toutefois ne se fera pas aisément, ni sans bonne considération, au jugement desdits supérieurs ; mais on ne pourra mettre hors les filles ainsi obligées, à moins qu'elles n'aient commis quelque faute notable, ou que l'on n'y remarque quelque défaut incorrigible tendant au renversement de la discipline et de l'ordre , et ce sur les plaintes de la communauté et avec l'information et autres formalités en tels cas requises, y gardant toujours néanmoins toutes les voies de charité et de douceur possibles.

 

IV.

 

Pour ce qui regarde les sœurs qui ne feront point de pareils vœux, elles ne laisseront pas d'être obligées à tous les mêmes exercices tant qu'elles seront dans le séminaire ; et les sept sœurs attachées à la maison en la manière ci-dessus expliquée, venant à vaquer quelque place entre elles, subrogeront par élection celle d'entre les autres qu'elles trouveront la plus propre. En attendant ce temps-là, elles tâcheront de s'avancer à la perfection par les pratiques de charité, dans lesquelles elles seront exercées.

 

V.

 

Toutes les sœurs qui se présenteront à la maison, après que l'on aura examiné de quel esprit elles sont poussées, ainsi qu'il a déjà été dit, y demeureront l'espace d'mi an pour être éprouvées; elles feront neuf jours de retraite pour considérer leur vocation; et cependant l'une des douze sœurs du séminaire les instruira

 

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soigneusement pour faire une confession générale, par laquelle elles se prépareront à la sainte communion. Ensuite si elles persévèrent dans leur bon dessein, elles seront reçues avec prières et actions de grâces par les voix et agrément des sœurs.

 

VI.

 

On recevra parmi les douze sœurs du séminaire les nouvelles catholiques, après quelles auront persévéré deux années constamment dans la profession de la foi et dans la pratique de la piété, et en cas que l’on voie qu'elles aient grâce particulière pour coopérer au salut des âmes dans l'esprit de cette maison.

 

VII.

 

On ne recevra aucune fille, parmi les sœurs, qui ait de notables défectuosités de corps, ou des maladies invétérées, ou dont la race soit notée d’infamie.

 

VIII.

 

La maison étant établie pour les aines converties à la foi, on y recevra autant de nouvelles catholiques qu'elle en pourra porter, lesquelles demeureront jusqu'à ce que, par les soins que l'on prendra d'elles, elles soient rendues capables d'entrer en quelque honnête condition, et qu'on les y ait placées.

 

IX.

 

Aussitôt que quelque fille entrera en la maison pour se convertir, on la mènera au chœur pour l'offrir à Dieu, et le prier d'achever son œuvre. Les sœurs lui chanteront en action de grâce le psaume Laudate Dominum, omnes gentes, et la fille qui sera convertie glorifiera avec elles sa grande et infinie miséricorde.

 

X.

 

On ne permettra pas qu'elles parlent à leurs parents qu'après qu'elles auront été soigneusement instruites et confirmées en la foi par l'espace do quinze jours. On les empêchera de converser familièrement avec ceux de la religion prétendue réformée, jusqu'à ce que l'on les voie entièrement confirmées. Elles seront

 

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soigneusement averties de ne les fréquenter qu'avec beaucoup de réserve et de retenue.

 

XI.

 

Elles seront six mois en la maison : que si on les trouvait confirmées en la religion catholique avant ce temps-là, on leur cherchera condition au plus tôt : si elles sortent de leur condition par la volonté de leur maître ou maîtresse, ou par maladie, la maison leur sera ouverte et leur servira de refuge. Que si elles sont chassées par leur faute, on ne les recevra point ; mais on priera quelques personnes vertueuses de les recevoir, et on tâchera de les nourrir jusqu'à ce qu'elles soient entrées en quelque autre condition.

 

XII.

 

Ne pourra cette maison, pour quelque considération que ce soit, être changée en monastère et religion. Si quelque sœur le propose, après avoir été avertie, elle sera obligée de se retirer, en lui rendant les biens qu'elle pourrait avoir apportés, et payant de sa part pour le temps qu'elle aura demeuré dans la maison.

 

CHAPITRE II.
Des vertus principales qui doivent être pratiquées dans le séminaire.

 

I.

 

La première et la principale, c'est la charité fraternelle qui doit être l’âme de ce séminaire, comme elle l'est de toute l'Eglise. Les sœurs la garderont entre elles par une sainte unité de cœur, « ayant toutes les mêmes sentiments » conspirant unanimement à la même fin, c'est-à-dire au salut des âmes ; « se supportant les unes les autres, soigneuses de conserver l'unité d'esprit par le lien de paix (2). »

 

II.

 

Le principal soin de la supérieure sera d'empêcher les murmures et les premiers commencements de division. Elle avertira en esprit de paix, et reprendra (s'il le faut) avec une sainte

 

1 Philip., II, 2. — 2 Ephes., IV, 2, 3.

 

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vigueur celles qui apporteront quelque trouble : «Quelles demeurent donc saintement unies, pour ne point donner lieu au diable (1),» et de peur de scandaliser par leurs dissensions les consciences encore infirmes de ces nouvelles plantes de Jésus-Christ, que sa providence leur a confiées.

 

III.

 

Elles auront pour les nouvelles catholiques une affection de mère, s'accommodant à leurs faiblesses, « et se faisant tout à toutes, afin de les gagner toutes (2). » Elles les instruiront avec patience et avec une charité sincère, « désirant, comme dit saint Paul (3), de leur donner non-seulement l'Evangile, mais encore leurs propres âmes. »

 

IV.

 

Elles s'humilieront avec elles, considérant attentivement que la miséricorde qui les a tirées de l'abîme les a empêchées elles-mêmes d'y tomber ; et qu'elles seraient dans les ténèbres, si la grâce ne les avait prévenues.

 

V.

 

Elles s'affectionneront à la sainte pauvreté, se souvenant du Fils éternel de Dieu, « qui étant si riche par sa nature, s'est fait pauvre pour l'amour de nous (4). » Elles se garderont bien d'avoir rien de propre, si ce n'est ce qui ne pourra servir aux autres, comme les habits.

 

VI.

 

L'amour de la sainte pauvreté paraîtra, non-seulement dans les particulières, mais encore dans toute la maison, en laquelle il n'y aura rien qui ne sente la pauvreté de Jésus. Elles se contenteront d'avoir à la sacristie un calice et une patène d'argent, et un ciboire pour garder le saint Sacrement. Tout le reste des vaisseaux et ornements n'auront ni or ni argent, excepté le tabernacle qui pourra être de bois doré. Elles attendront tout de Dieu et de sa providence paternelle, sans avoir d'avidité pour les biens du monde, ni s'empresser pour en acquérir à la maison. « Elles se

 

1 Ephes., IV, 27. — 2 I Cor., IX, 22. — 3 I Thessal., II, 8. — II Cor., VIII, 9.

 

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tiendront toujours plus heureuses, selon la parole du Fils de Dieu, de donner que de recevoir (1).

 

VII.

 

Elles joindront la pauvreté d'esprit, c'est-à-dire la simplicité, à la pauvreté extérieure. Elles éloigneront bien loin d'elles tout ce qui ressentira la pompe du siècle : leurs habits seront propres, mais simples, et n'auront rien d'extraordinaire. Elles converseront sans affectation. Enfin, elles vivront de sorte, que « leur modestie soit connue à tous (2). »

 

VIII.

 

Surtout il est nécessaire qu'elles se préparent aux souffrances; qu'elles songent qu'il a été dit à l'enfant Jésus, pour lequel Dieu leur a donné une dévotion particulière, « qu'il serait un signe auquel on contredirait (3) ; » et qu'elles apprennent par cet exemple, que c'est au milieu des contradictions qu'on travaille utilement au salut des âmes.

 

IX.

 

Pour acquérir toutes ces vertus, et obtenir de Dieu la bénédiction de leurs soins dans la conversion des âmes, elles prieront sans relâche, selon le précepte de l'Apôtre (4). Elles seront toujours recueillies, et feront soigneusement l'oraison aux heures qui seront marquées dans les constitutions particulières.

 

CHAPITRE III.
Pratiques de dévotion, et occupations de charité ordinaires dans la maison.

 

I.

 

Leur principale pratique de dévotion sera d'honorer humblement les mystères de notre Dieu et unique Sauveur Jésus-Christ, lequel leur ayant donné par son Saint-Esprit un sentiment particulier de dévotion pour les mystères de son enfance, elles les célébreront avec une sainte allégresse, et la fête de la maison sera

 

1 Act., XX, 35. — 2 Philip., IV, 5  — 3 Luc., II, 34. — 4 I Thessal., V, 17.

 

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la Nativité de Notre-Seigneur. Elles adoreront la charité qui l'a fait sortir du sein de son Père ; elles apprendront de ce Dieu enfant à vivre elles-mêmes en Jésus-Christ « comme des enfants nouvellement nés, » en simplicité et en innocence, « désirant, comme dit saint Pierre (1), le lait raisonnable et sans fraude » de la charité et de la sincérité chrétienne. Elles nourriront dans cet esprit lésâmes tendres et nouvelles, que la grâce aura engendrées en Jésus-Christ en les rappelant à l'Eglise.

 

II.

 

La très-sainte Mère de Dieu sera leur patronne spéciale : elles réciteront tous les jours son office, aux heures qui seront marquées : elles auront aussi pour patrons les saints apôtres : elles solenniseront leurs fêtes avec jeûnes ; elles demanderont leur esprit, leur dégagement et leur zèle.

 

III.

 

Elles entendront tous les jours la sainte messe avec les nouvelles catholiques : celles qui n'auront pas fait leur abjuration y seront seulement jusqu'à l'offertoire.

 

IV.

 

Le dimanche quelques-unes des sœurs iront à la messe paroissiale, et y conduiront quelques converties, pour rendre leur devoir à l'église, en laquelle est établi le lieu d'assemblée des fidèles, et en donner l'exemple aux autres : elles y iront par tour, suivant le nombre des filles qui seront dans la maison, et l'ordre qui leur sera donné par la supérieure.

 

V.

 

Elles observeront le même ordre pour assister aux prédications et controverses qui se font en la grande église, aux processions et autres dévotions publiques. Elles se montreront en toutes choses humbles filles de l'Eglise : elles révéreront les curés et pasteurs ordinaires, et tout l'ordre hiérarchique.

 

1 I Petr., II, 2.

 

293

 

VI.

 

Il est à propos, pour plusieurs raisons, que par permission de Monseigneur l'évêque, elles lisent la sainte Ecriture, particulièrement l'Evangile et les livres du Nouveau Testament. Elles liront donc attentivement et en toute humilité et respect les endroits des Ecritures divines qui leur seront marqués par leurs directeurs : et pour éclaircir les difficultés, elles prendront soin de se procurer quelques instructions et conférences de personnes intelligentes, mais qui aient beaucoup plus soin de les édifier à la piété, que de les éclairer par la connaissance.

 

VII.

 

Les autres livres spirituels seront l’Imitation de Jésus, les Œuvres de Grenade, et de Monsieur de Genève, les Epîtres spirituelles d'Avila, et autres que leurs directeurs leur enseigneront.

 

VIII.

 

Elles feront tous les jours, soir et matin, des prières particulières pour la conversion des pécheurs, des hérétiques et des Juifs, pour les pasteurs et prédicateurs, et pour tous ceux que le Saint-Esprit emploie au ministère du salut des âmes.

 

IX.

 

Une des sœurs fera certain jour de la semaine un catéchisme et instruction familière dans une salle : les personnes de dehors y seront admises en petit nombre, et les sœurs se garderont de se jeter sur les grandes disputes et sur les questions de controverse; elles expliqueront seulement le Symbole, l’Oraison Dominicale et le Catéchisme. Elles auront des classes où les jeunes filles de la ville seront reçues en certain nombre pour apprendre à travailler, afin que celles qui seront pauvres puissent gagner leur vie ; elles les élèveront dans la piété et crainte de Dieu; elles les prendront au sortir des écoles, afin qu'elles sachent lire et qu'elles aient plus de temps pour apprendre à travailler.

 

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X.

 

Leur occupation ordinaire sera auprès des nouvelles catholiques : elles leur apprendront à lire et à écrire : elles leur donneront leur travail à chacune selon sa portée : elles leur parleront souvent de cette grande miséricorde par laquelle « Dieu les a appelées des ténèbres en son admirable lumière (1). » Elles prendront soin de les élever dans une dévotion solide, appuyée sur le bon fondement, c'est-à-dire sur Jésus-Christ, « qui nous a aimés et s'est donné à la mort pour nous (2). »

 

XI.

 

Afin que leur charité soit plus étendue, elles contribueront selon leur pouvoir au soulagement des malades, pour lesquels elles seront obligées de faire des sirops, onguents, huiles et confitures, que l'on viendra quérir dans la maison, et on ne chargera pas les filles de les porter dehors.

 

XII.

 

Etant, comme elles sont, par la nécessité de leur emploi, fort occupées au dehors, pour s'entretenir et renouveler dans l'esprit de recueillement, il est absolument nécessaire de leur ordonner quelques retraites ; elles en feront une par an de dix jours, pendant lequel temps leur récréation sera une heure de conversation avec une nouvelle catholique : une des sœurs s'entretiendra aussi quelque peu de temps avec celle qui sera retirée sur le sujet de ses exercices, et dira l'office avec elle. On recevra les filles et femmes du dehors à faire les exercices dans la maison.

 

CHAPITRE IV.
Du gouvernement du séminaire, et de la police qui y sera gardée.

 

I.

 

Le supérieur du séminaire sera monseigneur l'Evêque, et toutes les sœurs choisiront un ecclésiastique capable et de bonnes

 

1 I Petr., II, 21. — 2 Galat., II, 20.

 

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moeurs, qu'elles lui présenteront pour être leur directeur, sous son autorité et avec son agrément. Son soin sera de veiller à ce que les règlements soient bien observés, et toutes choses bien ordonnées pour le spirituel et le temporel. Ne pourra la supérieure, ni la communauté, intenter procès, acquérir héritage, emprunter argent, ou rembourser et payer ceux auxquels il en est dû, ni entreprendre aucune affaire de conséquence, sans lui en donner communication, afin que sur toutes les choses il reçoive l'ordre dudit seigneur Evêque. Son administration durera trois ans, et il pourra être continué, s'il est utile pour la maison et si Monseigneur l'évêque le juge à propos.

 

II.

 

Mondit seigneur l'Evêque sera très-humblement supplié de faire la visite clans le séminaire une ou deux fois l'année, principalement dans ces commencements, afin que les choses soient bien établies. On retiendra par écrit, sur un livre dressé pour cela, tout le résultat de la visite.

 

III.

 

Il sera aussi supplié d'entendre tous les ans les comptes de la maison, ou de les faire entendre par le directeur et quelques autres ecclésiastiques, et de se faire exactement informer de l'état où elle sera.

 

IV.

 

Elles choisiront leurs confesseurs avec l'agrément des supérieurs. On leur en donnera d'extraordinaires dans les temps marqués pour les maisons religieuses.

 

V.

 

Il y aura une supérieure et une assistante, qui seront élues par toutes les sœurs : mais elles ne pourront choisir que des sept qui seront liées à la maison à la manière qui a été dite : l'élection s'en fera toutes les années le samedi des quatre-temps de l'Avent, afin qu’elles y soient préparées par le jeune : elles y joindront L'oraison et la sainte communion, pour implorer la grâce du

 

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Saint-Esprit. La supérieure pourra être continuée jusqu'à trois ans, et toutes les sœurs lui obéiront exactement et fidèlement.

 

VI.

 

Toutes les autres officières de la maison seront changées dans le même temps, et toutes les sœurs pourront être élues.

 

VII.

 

Tous les vendredis à neuf heures il se tiendra une assemblée de toutes les sœurs pour les affaires ordinaires de la maison, à laquelle on se préparera par un quart d'heure d'oraison et de recueillement intérieur. A la fin de cette assemblée elles s'accuseront de leurs fautes ; et s'il se trou voit quelqu'une des sœurs qui eût mérité répréhension, la supérieure lui fera la correction; elle en usera doucement, et avec plus de modération que de rigueur.

 

VIII.

 

Il ne sera point permis d'envoyer ou de recevoir des lettres sans les avoir montrées à la supérieure : on lui demandera congé de sortir, et on lui rendra compte de la visite.

 

IX.

 

Il y aura deux coffres, l'un pour l'argent, et l'autre pour les papiers de la maison, desquels il y aura trois clefs pour la supérieure et les deux anciennes du séminaire.

 

X.

 

La supérieure ne permettra pas que les nouvelles catholiques sortent, ni qu'elles parlent à personne, principalement à ceux de la religion prétendue réformée, sans avoir avec elles une des sœurs du séminaire. Les sœurs ne sortiront point sans être accompagnées de quelqu'une de la maison ou des nouvelles catholiques : elles demanderont pour toutes ces choses le congé de la supérieure.

 

XI.

 

Les sœurs du séminaire conduiront les nouvelles catholiques avec une autorité douce et modérée, accommodée à leur âge et à

 

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leur esprit; et pour leur imprimer le respect, elles prendront garde soigneusement de traiter civilement et respectueusement les unes avec les autres, particulièrement en leur présence.

 

XII.

 

On lira tous les premiers lundis du mois, à une heure devant le travail, le présent règlement. Chaque sœur s'examinera elle-même sur les manquements qu'elle y fait, et fera réflexion siliceux qu'elle remarquera dans la maison, pour en avertir la supérieure en esprit de charité et de paix, laquelle y apportera le remède avec toute la diligence possible.

 

CHAPITRE V.
Du travail, ensemble du silence et de l'amour de la retraite.

 

I.

 

C'est une vertu apostolique de travailler pour vivre ; les sœurs la pratiqueront exactement, et ne craindront rien tant que l'oisiveté. Elles accoutumeront les nouvelles catholiques à être appliquées au ménage et au travail, pour les rendre capables de gagner leur vie, soit dans le service, soit dans le mariage, selon que Dieu les appellera. Enfin elles seront persuadées que l'application au travail est comme le fondement de cette maison, et elles auront soin de ne l'interrompre jamais que pour les autres exercices nécessaires qui leur seront prescrits.

 

II.

 

Le travail se commencera et se finira par une courte prière, par laquelle on rapportera tout à Dieu : quelque partie du temps qu'on y emploiera sera donnée à la lecture, que chacune écoutera attentivement. Toutes les filles feront leur travail en esprit de pénitence, se souvenant de cette ancienne malédiction par laquelle l'homme pécheur fut justement condamné à gagner son pain à la sueur de son visage (1). Elles s'accoutumeront en toutes

 

1 Genes., III, 17.

 

298

 

choses à joindre à la vie agissante les sentiments « de la piété, » qui, selon l'Apôtre (1), « est utile à tout. »

 

III.

 

Comme celles qui parlent beaucoup aiment ordinairement la fainéantise (2), les sœurs et les nouvelles catholiques joindront le silence au travail. Elles ne parleront donc en travaillant que de choses qui regarderont leur ouvrage, si ce n'est que la supérieure juge à propos de mettre en avant quelque histoire pieuse, ou quelques discours tendant à l'édification, ou de fane chanter quelquefois quelque cantique spirituel et quelque air de dévotion. Les sœurs donneront aux nouvelles catholiques une honnête liberté d'esprit pendant le travail.

 

IV.

 

Toutes les soeurs aimeront la retraite, et observeront autant qu'il se pourra le silence, qui est comme le gardien de l’âme, et qui empêche que la dévotion ne se dissipe ; il ne leur sera pas permis de faire aucunes visites inutiles, mais seulement celles qui seront de nécessité ou de charité. Elles se mettront à genoux devant l'image du Fils de Dieu, pour se recueillir en lui avant que de sortir: elles ne mangeront pas dehors, et ne s'attacheront point au monde par des amitiés particulières.

 

V.

 

Les hommes n'entreront point communément dans la maison ; on admettra plus facilement les femmes dont la conversation sera honnête, et qu'on saura ne devoir point troubler le silence ni le repos.

 

VI.

 

Quand les sœurs iront au parloir, elles porteront en mains leur ouvrage, et n'interrompront point le travail : elles ne pourront y être qu'une heure ou environ avec la même personne, et ne chercheront pas de longs entretiens avec leurs directeurs et confesseurs.

 

1 I Timoth., IV, 8. — 2 Ibid., V, 13.

 

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CHAPITRE VI.
Des lieux réguliers et des officières de la maison.

 

I.

 

Il y aura premièrement une église, où l'on accommodera un chœur pour les sœurs, avec des grilles qui regarderont sur l'autel. On disposera autour du chœur, s'il se peut commodément, quelques cellules pour celles qui seront en retraite.

 

II.

 

La sacristine aura soin de la netteté de l'église, des vaisseaux et des linges destinés au saint sacrifice : elle aura un inventaire de tout ce qui appartiendra à l'église, elle en mettra un double entre les mains de la supérieure, et en rendra compte en sortant de charge. Il sera de son soin particulier d'empêcher que les nouvelles catholiques ne parlent à l'église. Elle donnera ordre que ceux qui doivent servir se rencontrent à point nommé, et disposera toutes les choses qui regarderont le service ponctuellement et à l'heure.

 

III.

 

L'infirmerie sera disposée au lieu le plus tranquille et le plus dégagé de la maison. On aura grande douceur et complaisance pour les malades, auxquelles l'infirmière aura soin de donner ce qui sera nécessaire, et d'avertir la supérieure de tous leurs besoins spirituels et corporels : elle les tiendra proprement, et leur donnera avec affection ce que les médecins auront ordonné. Il y aura un coffre pour y enfermer tous les linges de l'infirmerie, et des armoires pour y mettre les médicaments. On prendra un soin particulier d'entretenir les malades dans un saint abandonnement à la Providence divine, et de leur faire administrer les saints sacrements, et même celui de l'Extrème-Onction de bonne heure et avant que le jugement soit troublé.

 

IV.

 

Le dortoir sera commun aux filles du séminaire avec les

 

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nouvelles catholiques. Les lits seront disposés de sorte qu'il y ait quelque sœur mêlée parmi elles pour avoir l'œil à leur conduite, la nuit aussi bien que le jour. Les lits seront de même parure ; chacune des filles couchera à part.

 

V.

 

Il y aura dans le réfectoire une table qui ira d'un bout à l'autre, où après la bénédiction ordinaire, les filles se rangeront avec modestie : elles auront toutes les mêmes viandes, excepté les infirmes.

 

VI.

 

On disposera des armoires attachées aux tables, où les filles enfermeront leurs serviettes, couteaux, cuillères et fourchettes: la moitié de leurs serviettes servira de nappes : elles mangeront seulement pour vivre, et pour être capables de soutenir le travail : elles se croiront assez riches, pourvu qu'elles puissent apprendre à se contenter de peu (1).

 

VII.

 

Il y aura des grilles au parloir, qui fermera par le dedans. La supérieure en aura les clefs, et l'on n'y pourra aller sans son ordre : il ne sera pas permis d'y aller aux heures de communauté, ni à celles qui sont destinées au service divin.

 

VIII.

 

Quoique ce soit la charge de la supérieure de veiller principalement sur les nouvelles catholiques, il sera à propos qu'il y ait une maîtresse qui en ait un soin particulier ; et ce pourra être elle qui fera ordinairement le catéchisme, dont il a été parlé ci-dessus.

 

IX.

 

La portière sera vigilante et affable à ceux qui viendront à la maison; elle rendra réponse avec diligence de ce que l'on demandera ; elle avertira la supérieure avant que de parler à la fille que l'on sera venu visiter ; elle sera obligée de visiter au soir avec

 

1 I Timoth., VI, 6.

 

301

 

soin toutes les portes de la maison, et ensuite de porter les clefs à la supérieure.

 

X

 

Il y aura une procureuse, à laquelle la supérieure donnera de l'argent pour faire les provisions de la maison, et elle lui en rendra compte à la fin de la semaine : elle veillera à ce que toutes choses se fassent dans le temps : elle aura l'inventaire de tous les meubles et vaisselles de la maison, et prendra garde que rien ne se perde. Elle recevra aussi des mains de la maîtresse des nouvelles catholiques le mémoire de toutes les hardes qu'elles auront apportées dans la maison, afin de les leur rendre en sortant, à la réserve de ce qu'elles auront usé. Elle écrira dans les livres prépares pour cet effet les noms des sœurs et des nouvelles catholiques, dès le jour de leur réception, et aussi les noms des bienfaiteurs et bienfaitrices de la maison. Elle aura soin aussi des choses concernant l'apothicairerie, comme des eaux, sirops, confitures, onguents, etc., et généralement de tout ce qui appartient à la maison.

 

XI.

 

Elle aura sous elle une servante qui fera par son ordre les gros ouvrages de la maison, auxquels elle emploiera aussi les plus grandes des nouvelles catholiques, afin de les accoutumer à servir, sans néanmoins qu'on leur ôte rien du temps destiné pour leur instruction.

 

CHAPITRE VII ET DERNIER.
Distribution des heures du jour, suivant le précédent Règlement.

 

I.

 

Le réveil sonnera à cinq heures; et alors les filles du séminaire étant éveillées élèveront leur esprit et leur cœur au ciel. Apres qu'elles se seront vêtues, elles se mettront à genoux pour faire leur acte d'adoration et d'oblation.

 

II.

 

A cinq heures et demie l'on sonnera l’Angelus; les

 

302

 

séminaire se rendront au chœur pour y faire l'oraison pendant une demi-heure : cependant les nouvelles catholiques seront éveillées, et se lèveront à six heures précisément. Pour cela une des sœurs demeurera auprès d'elles, laquelle depuis cinq heures et demie jusqu'à six heures, aura soin de donner les ordres qui seront nécessaires, et de faire ce qui aura été avisé par la supérieure : s'il reste quelque temps au delà, elle le donnera à la lecture.

 

III.

 

A six heures et demie, au retour de l'oraison, on fera la prière de la communauté, où assisteront toutes les sœurs et toutes les filles qui seront dans la maison : après, chacune fera son lit; on fera ranger toutes choses, balayer les chambres et mettre tout proprement; les nouvelles catholiques qui en auront la force y seront employées, chacune selon ce qu'elle pourra : s'il y en a quelques-unes qui ne puissent pas y être occupées, une des sœurs les entretiendra de quelques discours de dévotion, ou les interrogera sur quelque partie de leur catéchisme jusques à sept heures et demie : les sœurs qui ne seront pas occupées feront une lecture spirituelle en particulier.

 

IV.

 

A sept heures les sœurs se rendront au chœur pour dire prime, tierce, sexte et none : celle qui aura eu l'ordre de faire lever les nouvelles catholiques en sera l'une : après, elles retourneront pour faire ainsi que les autres, comme dessus, en attendant l'heure de la messe.

 

V.

 

A sept heures et demie l'on dira la messe, où toutes les filles se rendront au son de la cloche, qui sera sonnée par la sacristine.

 

VI.

 

Après la messe on déjeunera, pour aller ensuite au travail : celle qui sera restée auprès des nouvelles catholiques fera son oraison jusques à neuf heures : les autres qui auront quelques offices feront leur ouvrage particulier, puis toutes retourneront au travail, qui durera jusques à onze heures.

 

303

 

VII.

 

A onze heures on sonnera le dîner; toutes les filles se rendront au chœur pour faire l'examen particulier, par une sérieuse réflexion sur les vices auxquels on est sujet, et les vertus dont on a besoin, et particulièrement sur les fautes qu'on aura commises ce jour-là.

 

VIII.

 

Pendant le dîner on fera faire la lecture par quelqu'une des nouvelles catholiques, pour les façonner à lire. Après l'action de grâces on ira au chœur pour remercier Dieu et adorer le saint Sacrement; on dira Miserere pour demander pardon des péchés de la communauté, et De profundis pour les trépassés, particulièrement pour les bienfaiteurs : après on sonnera l’Angelus,

 

IX.

 

On juge à propos, pour plusieurs bonnes considérations, de donner à toutes les sœurs après le dîner, une demi-heure de récréation ; on avertira les nouvelles catholiques que devant gagner leur vie par leur travail, leur récréation ordinaire doit être leur besogne; mais qu'à cause de leur recueillement et application perpétuelle, on leur accorde cette demi-heure de relâchement.

 

X.

 

A midi et demi on ira au travail, on lira et on s'entretiendra, comme il a été dit ci-dessus, et on demandera compte aux nouvelles catholiques de ce qui aura été dit et lu.

 

XI.

 

A deux heures le travail cessera : on fera quelque lecture particulière aux nouvelles catholiques : on les instruira pour la confession et communion : on leur apprendra leur catéchisme, et ce qui sera nécessaire pour une vie chrétienne dans les occupations du ménage : on prendra le temps du travail pour apprendre à lire et à écrire à celles qui ne le sauront pas.

 

304

 

XII.

 

A trois heures, six sœurs iront dire vêpres, et les autres, qui seront au travail avec les nouvelles catholiques, diront le chapelet on travaillant : on travaillera jusques a cinq heures.

 

XIII.

 

A cinq heures elles iront dire les litanies de Jésus. Les sœurs demeureront en oraison jusques à six heures : quelques-unes entretiendront les nouvelles converties, ainsi qu'il a déjà été dit, art. II.

 

XIV.

 

A six heures on soupera, où l'on fera la lecture, et ensuite l'action de grâces et la prière au chœur, de même qu'après le dîner.

 

XV.

 

Après le souper les sœurs auront soin que leur ouvrage soit achevé: après, elles fileront jusques à huit heures. Quatre sœurs iront dire matines, et les autres travailleront jusques au signal, qui sonnera à neuf heures.

 

XVI.

 

Après neuf heures elles feront la prière et l'examen général de toute la journée; elles diront les litanies de la sainte Vierge pour obtenir la grâce de bien mourir. A la fin de la prière, on lira hautement et distinctement le sujet de la méditation du jour suivant. A dix heures toutes les filles seront couchées.

 

XVII.

 

Les sœurs sanctifieront les fêtes par un saint redoublement de prières : toutes assisteront à l'office de la maison : elles se partageront à la manière qui a été dite pour entendre la messe paroissiale et les prédications : elles prieront aussi quelque pieux ecclésiastique de leur faire quelque exhortation : elles s'appliqueront à la lecture au lieu du travail des autres jours. Enfin elles vivront

 

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de sorte, que le repos qu'elles prendront ces saints jours soit pour s'occuper saintement en Dieu, et méditer les douceurs de son repos éternel.

 

Arrêté et statué à Metz, le cinquième novembre mil sir cent cinquante-huit. Ainsi signé à l'original.

 

P. BEDACIER, Evêque d'Auguste.

Par mandement de Mgr. l'Evêque d'Auguste,
Signé F. François.

 

 

Quand on recevra quelque sœur dans le séminaire, une année de probation. achevée, on dira premièrement la messe à cette intention : puis les sœurs diront Veni, Creator, après quoi celle qui sera reçue fera sa déclaration en ces mots :

 

Je propose, avec la grâce de Dieu, en présence de vous, Monseigneur (si c'est l'évêque), ou de vous, Monsieur (si c'est quelque autre ecclésiastique), de vivre dans cette maison au service des nouvelles catholiques, suivant les ordres prescrits par les règlements. Je prie Notre-Seigneur Jésus-Christ, par les mérites de son enfance, à l'honneur de laquelle cette famille est dédiée, de bénir mes intentions dans ce bon dessein : et la sainte Vierge Marie, saint Joseph, sainte Anne, les saints apôtres et les autres saints patrons de cette maison, de m'y assister par leurs prières. Ainsi soit-il.

 

Si c'est pour faire le vœu dont il est parlé dans la règle, chapitre Ier, article III, la fille qui sera admise dira ainsi :

 

Je voue et promets à Dieu tout-puissant, et à vous, Monseigneur ( ou à vous, Monsieur ), de demeurer stable dans cette maison au service des nouvelles catholiques, selon les ordres prescrits par le règlement, par lequel vœu j'entends m'obliger aux termes et conditions énoncés au chapitre Ier dudit règlement, article III. Je prie Notre-Seigneur Jésus-Christ, par les mérites de son enfance, à laquelle cette famille est dédiée, de bénir mes intentions dans ce bon dessein; et la sainte Vierge Marie, saint

 

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Joseph, sainte Anne, les saints apôtres, et les autres saints patrons de cette maison, de m'y assister par leurs prières. Ainsi soit-il.

 

INSTRUCTION

 

Aux filles du séminaire pour rendre compte de leur conscience et intérieur au confesseur.

 

1. Si elle est contente en son état et vocation.

2. De l'obéissance, chasteté, pauvreté, et des autres vertus.

3. Si elle a des troubles d'esprit ou tentations, de la facilité ou difficulté et manière d'y résister, et à quelles passions et péchés elle se sent plus encline.

A. Du zèle qu'elle sent en soi pour le salut des âmes.

5. Quel goût elle trouve aux choses spirituelles de l'oraison mentale et vocale, et à laquelle elle s'applique davantage.

6. Des distractions, aridités, sécheresses, et comme elle se comporte en tout cela.

7. Quel fruit elle aperçoit en elle des sacrements de communion et confession, et examen, et autres exercices.

8. De la fidélité aux règle et constitution.

9. Des pénitences, mortifications, amour des souffrances.

10. Comme elle se comporte à l'égard des supérieures, qui lui tiennent la place de Dieu, et envers ses sœurs et autres.

 

FIN DU REGLEMENT POUR LES FILLES DE LA PROPAGATION DE LA FOI.

 

 

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