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AVERTISSEMENT.
De tous les sermons de Jésus-Christ, les plus remarquables par les circonstances du temps sont : premièrement, celui qu'il a fait sur la montagne au commencement de sa prédication, où sont compris les principaux préceptes de la loi nouvelle et où l'on voit quel en est l'esprit; secondement, ceux qu'il a faits sur la fin de sa vie, depuis son entrée triomphante en Jérusalem jusqu'à sa mort, dont le plus remarquable est encore celui qu'il fit au temps de la Cène, et depuis jusqu'à la nuit de son agonie dans le jardin des Oliviers. Nous allons distribuer par journées la lecture du sermon de Notre-Seigneur sur la montagne et de ceux dont nous venons de parler : en sorte qu'à chaque jour on puisse employer, à de pieuses méditations, un quart d'heure le matin et autant le soir. A chaque vérité qui sera proposée, il faut s'arrêter un peu en faisant un acte de foi : « Je crois, cela est vrai, celui qui le dit est la vérité même. » Il faut aussi regarder cette vérité particulière qu'il a révélée, comme une parcelle de la vérité qui est Jésus-Christ même ; c'est-à-dire qui est Dieu même, mais Dieu s'approchant de nous, se communiquant et s'unissant à nous. Car voilà ce que c'est que Jésus-Christ.
XIV
Il faut donc considérer celte vérité particulière qu'il a révélée de sa propre bouche, s'y attacher par le cœur, l'aimer, parce qu'elle nous unit à Dieu par Jésus-Christ qui nous l'a enseignée, et qui nous a dit qu'il était « la voie, la vérité et la vie (1) »
1 Joan., XIV, 6.
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